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jeudi 24 novembre 2016

Editorial Informations Ouvrières n°429 - L’union grandissante des travailleurs…

Editorial Informations Ouvrières n°429

L’union grandissante des travailleurs…



mercredi 23 novembre 2016 





Le point de vue de Jean-Pierre Bréus, membre du bureau national du POI¶
La crise du système capitaliste est un fait. Cette crise est au coeur des résultats des élections aux Etats-Unis, où près d’un électeur sur deux, en s’abstenant, a refusé de choisir entre deux représentants du capital financier. Ces résultats ont donné lieu à des commentaires haineux sur une prétendue montée des populismes, les mêmes entendus en Europe après le Brexit. Ces résultats marquent au contraire un profond rejet de la politique menée partout par ce capital financier. Ils sont, sur le terrain électoral, l’expression de l’existence de classes aux intérêts opposés. 
En Espagne, l’extrême difficulté qu’ont eue les directions des partis institutionnels à mettre en place un fragile gouvernement Rajoy est le produit de la lutte des classes exprimée dans des centaines de motions de l’UGT et des CCOO, de la résistance qui s’est manifestée chez la majorité des militants du PSOE. En Italie, l’appel de la principale confédération, la CGIL, à dire « non » à la réforme constitutionnelle du gouvernement Renzi, lors du référendum du 4 décembre, est un formidable point d’appui pour l’abrogation du Jobs Act, équivalent de la loi El Khomri en France. Ces dernières semaines, les manifestations en Pologne contre l’interdiction de l’avortement, en Belgique contre la remise en cause de la semaine de trente-huit heures, la grève des personnels de santé en Roumanie, montrent bien que les exigences de plus en plus brutales du capital financier, reprises servilement par les gouvernements en place, rencontrent la résistance croissante des classes ouvrières et de leurs organisations. 
En France, l’adoption de la loi El Khomri à coups de 49.3 n’a en rien entamé la détermination des travailleurs, leur colère et leur volonté d’en découdre. Certes, la classe ouvrière n’a pas gagné ce combat, mais le gouvernement, lui, n’a pas écrasé la classe et ses organisations. Sa décomposition galopante est la conséquence directe du refus du « dialogue social » (sic) par les confédérations CGT, FO, la FSU, les organisations de jeunesse, de leur volonté de porter les revendications des travailleurs, c’est-à-dire le refus d’accompagner les plans du gouvernement. Dans leManifeste du Parti communiste, à propos des luttes ouvrières, Marx écrivait : « Le véritable résultat de leurs luttes est moins le succès immédiat que l’union grandissante des travailleurs. » Cette union grandissante, elle s’est manifestée dans de nombreux secteurs : le 8 novembre, lors de la grève des personnels de santé, grève qui aura des suites ; le 15, chez les agents des Finances publiques, chez les postiers, chez les enseignants dans leur refus d’un projet d’évaluation qui porte en germe la liquidation de leur statut particulier. Elle n’attend rien d’une élection présidentielle où la violence des propositions de la droite s’appuie sur ce qu’a réalisé la « gauche » depuis 2012. 
La question posée, en France, dans toute l’Union européenne (et au-delà bien sûr, notamment aux Etats-Unis), c’est de traduire en une force politique organisée cette union grandissante des travailleurs, une force politique qui, forgée dans la lutte des classes, sera capable de mettre en place des gouvernements de défense des droits et intérêts de la classe ouvrière. Dans le strict respect des engagements de chacun, c’est cette réflexion qui est au coeur des discussions engagées dans les comités de liaison et d’échanges, c’est à cette tâche historique que sont conviés tous les travailleurs, les militants, les démocrates engagés dans la défense de leurs conditions d’existence menacées par la barbarie capitaliste. 
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Editorial Informations Ouvrières n°428 -Un « éléphant », ça « Trump » énormément !

Editorial Informations Ouvrières n°428

Un « éléphant », ça « Trump » énormément !

mercredi 16 novembre 2016

Un « éléphant », ça « Trump » énormément ! 
Jean-Paul Crouzet, membre du bureau national du POI 
Ce 15 novembre, c’était au tour des agents des finances pu - bliques d’être appelés à la grève par leurs syndicats CGT, FO et SUD. Comme les personnels de la santé, massivement mobilisés le 8 novembre à l’appel de leurs fédérations syndicales, ils veulent l’arrêt des suppressions d’emplois, des restructurations et fermetures de sites, le maintien des statuts particuliers… 
Aux hospitaliers, aux enseignants, aux postiers, aux agents d’EDF, aux cheminots, aux fonctionnaires, tous confrontés – comme le disait un syndicaliste postier dans Informations ouvrières no 426 – au « saccage prémédité de leur métier et de leur outil de travail », le gouvernement, les ministres répondent par les mêmes mensonges, le même mépris, le même refus d’entendre les légitimes revendications, comme ils l’ont fait en imposant à coups de 49 ter l’infâme loi travail. 
Croient-ils pouvoir ainsi longtemps contenir, détourner la colère qui monte ? 
C’est en tout cas un bien étrange ballet qui se joue depuis une semaine parmi ceux qui prétendent « faire l’opinion » ! Trump élu président, tous les candidats putatifs à l’élection présidentielle française cherchent à en faire un « argument » de campagne. L’inénarrable premier « éléphant » du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a ainsi immédiatement appelé à cesser les « enfantillages irresponsables »  ! Il s’agit de se rassembler derrière le candidat désigné par le PS pour éviter l’élection de Marine Le Pen. 
Experts, politologues, responsables politiques lui emboîtent le pas sous une forme ou une autre… La seule issue serait de désigner en 2017 le « moins pire » des postulants à la place du bonaparte… 
Croient-ils ainsi nous faire renoncer à défendre notre poste de travail, notre emploi, notre salaire, nos conventions collectives, notre statut, nos services publics, nos communes, les libertés démocratiques, le droit à l’instruction de nos enfants, celui à la sécurité sociale, à l’accès aux soins, à un logement adapté ? Croient-ils nous faire accepter l’avenir de précarité, de misère, de déchéance, dans lequel la politique des gouvernements successifs de gauche comme de droite entraîne des couches de plus en plus larges de la population ? 
Non ! « Cela suffit ! », comme le clament les fédérations CGT, FO, SUD de la santé et de l’action sociale, qui « proposeront à leurs instances nationales une nouvelle journée de grève et de manifestation pour le premier trimestre 2017 ». Elles ont raison. 
Ainsi commence à se dessiner concrètement le heurt, le choc entre la « solution » institutionnelle que tous les tenants de l’ordre établi placent, de l’extrême gauche à l’extrême droite, dans l’élection présidentielle, et la solution ouvrière, à travers la grève, la lutte de classe contre le gouvernement et sa politique, autour des organisations de classe. 
Comme l’indique la lettre du bureau national du POI du 11 novembre : « La préparation de l’affrontement général avec ce gouvernement trouve naturellement sa place dans la bataille pour les comités de liaison et d’échanges lancés à la conférence nationale du 4 juin. » Elle appelle les comités du POI à renforcer le POI et à organiser pour cela des réunions ouvertes de remise de cartes 2017. 
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mercredi 16 novembre 2016

Editorial informations Ouvrières n°427 - Expropriation du capital



Editorial informations Ouvrières n°427

Expropriation du capital

mercredi 9 novembre 2016
par  POI National 
Expropriation du capital
La crise du système capitaliste est un fait. Cette crise est au coeur de la « bête » aux Etats-Unis. Le capital financier est à la manoeuvre pour tenter de sauver le système. Il s’agit d’un combat engagé par les classes ouvrières dans chaque pays, avec leurs organisations, contre la politique de leur propre gouvernement. L’Union européenne n’est que l’outil du capital financier mondial. Il apparaît de plus en plus clairement que le couple Hollande-Merkel est aux manettes pour le compte du capital financier mondial.
 La crise qui traverse tous les pays d’Europe, crise politique des institutions, des partis, est la marque d’un système mondial en pleine décomposition. Mais la « bête » ne s’effondrera pas toute seule. Les résistances, qui s’amplifient dans de nombreux pays d’Europe et sur d’autres continents contre la politique des gouvernements nationaux, sont une réalité. 
La lutte des classes est bien présente, et cela conduit à accélérer la décomposition du système capitaliste. Des luttes, parfois victorieuses, parfois bloquant un processus de déréglementation. 
Mais les attaques organisées par les gouvernements ne suffisent pas pour la survie du système capitaliste. Elles se heurtent à la résistance des travailleurs : pendant des mois contre la loi travail, mobilisation et grèves unitaires (CGT, FO, SUD, FSU, organisations de jeunes) ; et à présent on le voit avec la grève unitaire dans les hôpitaux (CGT, FO, SUD), avec celles qui se développent contre la fermeture des bureaux de poste… 
Il n’y a pas de reflux, le gouvernement le sait. Et c’est pourquoi les travailleurs ont besoin d’organisations syndicales qui ne lâchent rien, qui maintiennent les revendications, comme l’exigence de l’abrogation de la loi El Khomri. 
Nous ne sommes plus en 2005 ni en 2008. La situation dans le monde et en Europe s’est largement modifiée. En Europe, pour la seule année 2015, seize sommets de chefs d’Etat et de gouvernements. C’est donc bien Merkel et Hollande qui décident des politiques à mener dans leur propre pays.« L’ennemi est dans notre propre pays. » 
Y aurait-il un capital européen contre le capital financier mondial et l’impérialisme américain ? A qui Hollande voudrait-il le faire croire ? Cette crise du capital mondial se réfracte dans tous les pays. La claque que viennent de prendre Hollande et le gouvernement sur le budget, où l’exécutif a été mis en difficulté par sa propre majorité, constitue un exemple de plus de la crise de décomposition de l’Etat et des institutions de la Ve République. Les primaires en sont une autre expression : « Un homme, un peuple », le bonapartisme – qui suscite un rejet massif de toute la population. 
Le secrétaire national du PCF vient de l’apprendre à ses dépens, battu ce week-end par son conseil national sur sa proposition de soutien à Mélenchon. 
Dans le même temps, la poursuite de l’offensive militaire, avec une augmentation du budget de l’armée pour financer les interventions extérieures, doit être combattue. Il s’agit pour le gouvernement de défendre les intérêts de l’impérialisme américain. La question, c’est l’expropriation du capital, la lutte de classe émancipatrice de la classe ouvrière avec ses organisations. 
Cela nécessite de mettre en débat la construction d’un parti ouvrier, en France et dans tous les pays. Faire reculer le gouvernement Hollande-Valls et poursuivre le processus révolutionnaire, pour le choc qui se prépare classe contre classe. 
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lundi 7 novembre 2016

Editorial Informations Ouvrières n°426 - Demandez le programme…

                                                                                                                   Mercredi 3 novembre 2016


Editorial Informations Ouvrières n°426

Demandez le programme…


Demandez le programme… 
Jacques Girod, membre du bureau national du POI 
Le libéralisme économique est un poison qui conduit à un modèle unique qui tend à remettre en cause la liberté d’association et la liberté de négociation, engendrant la flexibilité et les privatisations. Gouvernement et patronat veulent détruire le Code du travail et les conventions collectives, ils s’attaquent aux libertés syndicales au nom des prétendues nécessités économiques, tout cela aidé par l’Europe qui en se construisant a conduit à ces contraintes économiques, sociales, monétaires et budgétaires. 
Ils ne s’arrêteront pas. Les entreprises, et ce depuis des décennies, continuent de licencier et sont prêtes à tout pour abaisser le « coût du travail ». 
Ils continuent de licencier alors que les bénéfices pour certains sont considérables, voire insultants pour les salariés, sans parler des parachutes dorés quand certains chefs d’entreprise partent avec des indemnités faramineuses. Et pendant ce temps, il y a de plus en plus d’exclus et de jeunes sans emploi. 
Seule la pression générale, la pression de la rue pourra mettre un terme à cette barbarie patronale. Il est de notre devoir de défendre tous ensemble notre héritage social que nos anciens nous ont laissé. C’est notre devoir pour nos familles. Baisser la tête, flé- chir, c’est ouvrir la brèche à pire encore. 
La lutte des classes continue. De mémoire de militant, nous n’avons jamais connu une telle situation. Déjà en 1982, le gouvernement Mauroy avait bloqué les salaires. Depuis, les gouvernements successifs n’ont fait que remettre en cause les acquis sociaux : la protection sociale, les retraites, etc. pour, disent-ils, équilibrer les dépenses du pays. 
La loi dite loi El Khomri est la cerise sur le gâteau : non seulement elle enfonce le clou sur la remise en cause des droits, mais en outre cette loi qui a engendré une mobilisation importante de plusieurs mois a démontré que ce gouvernement était prêt à remettre en cause le droit d’expression, en interdisant dans un premier temps des manifestations, se servant de l’état d’urgence. 
Le fait d’avoir arrêté des militants des organisations syndicales démontrait bien la volonté d’instaurer un climat de peur pour les manifestations à venir. Les fouilles opé- rées par les forces de l’ordre avaient pour but de dissuader les manifestants. 
La grève générale aurait pu faire reculer ce gouvernement, mais, comme chacun le sait, la grève générale ne se décrète pas, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton. Les difficultés rencontrées par les salariés aujourd’hui dans ce contexte social rendent difficile cette grève générale pourtant indispensable. 
Condamner et emprisonner des syndicalistes est indigne d’un gouvernement, d’une démocratie. Comment pouvons-nous accepter ces atteintes sans agir à la hauteur de la situation ? C’est dangereux pour la paix et la liberté. Il est donc important de maintenir la pression syndicale. Oui, nous sommes dans la lutte des classes. Les actions à venir, telles que celle du 8 novembre par les organisations syndicales FO-CGT-SUD de la santé, illustrent bien le malaise de ce secteur, comme dans tous les secteurs. 
Le meeting des Urif CGT-FO-FSU et Solidaires prévu prochainement est également un lien avec les actions passées et futures. 
Blocage des salaires, plans sociaux, externalisation du travail, précarité, pillage et démolition de la protection sociale et des retraites. L’heure n’est plus aux discours et aux avertissements. 
Il faut agir, après il sera trop tard.
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