Les comités locaux du département

Les comités locaux du département de l'Isère

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vendredi 30 décembre 2016

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières n°433 du 23 décembre 2016



Editorial Informations Ouvrières n°433

La confiance en notre classe



La confiance en notre classe 
Le point de vue de Bruno Bernardin, membre du bureau national du POI
Une fois de plus, lors de ses vœux de Nouvel An, le président de la République va nous souhaiter de belles fêtes, une merveilleuse année… Pour nous, les salariés, retraités, chômeurs, paysans, jeunes… avec nos petits budgets toujours en baisse, s’offrir des repas de fête, gâter les enfants, cela devient bien difficile ! Mais les capitalistes, grands patrons, actionnaires, spéculateurs, les riches toujours plus riches grâce à la politique de leurs amis au pouvoir, vont pouvoir réveillonner sans compter – c’est le cas de le dire – aux quatre coins du monde, au soleil des îles, à la neige… Ils pourront même s’offrir la Bugatti Chiron à 2,4 millions d’euros ou le fameux tableau de Monet à quatre-vingt un millions de dollars ! « Ça roule pour eux », comme nous pouvons le lire chaque semaine en dernière page de notre journal, Informations ouvrières. 

Pourtant, le capitalisme en crise entraîne partout dans le monde des crises politiques en chaîne qui témoignent de l’impuissance des politiciens, à droite comme à « gauche », à imposer aux travailleurs et aux peuples la survie du système : détruire tous les droits ouvriers et démocratiques arrachés par plus de deux siècles de luttes ouvrières. En France, pour détourner les travailleurs des luttes sociales, ils agitent le hochet de l’élection présidentielle alors que la majorité des citoyens n’en attend rien : désintérêt, dégoût, rejet et colère qui monte, qui monte, qui monte… une petite bête qui leur fait bien peur ! 
Nous les connaissons bien, tous ces candidats aux primaires ! A gauche, M. Montebourg, ex-député de Saône-et-Loire – qui a pris l’habitude d’escalader le mont Beuvray comme Tonton qui, lui, escaladait la roche de Solutré –, n’a pas hésité en 2010, alors qu’il était président du conseil général de Saône-et-Loire, à augmenter très fortement l’impôt local départemental. Alors, le POI 71 avait demandé à le rencontrer. Nous avions été reçus par son chef de cabinet et avions proposé que M. Montebourg, avec les élus du conseil général, appelle la population à aller chercher l’argent qui manquait à son budget, à Paris, auprès du gouvernement Sarkozy-Fillon. Le POI n’a jamais eu de réponse. Quant au candidat Valls et sa promesse de supprimer le 49.3, se rend-il compte seulement qu’il attise la colère et la haine ? A droite, après avoir fanfaronné et claironné son objectif de « casser la baraque », de détruire la Sécurité sociale, Fillon se voit obligé d’annoncer précipitamment qu’il n’y toucherait pas. 
Il y a leur objectif et il y a la réalité, la lutte des classes. Les cinq mois de combat contre la loi El Khomri laissent des traces, l’usage du 49.3 aussi. Ce gouvernement a fini de creuser un fossé infranchissable entre eux et nous ; la loi est passée mais les travailleurs sont toujours là, avec leurs organisations syndicales, prêts à défendre leurs acquis, leurs revendications. La seule issue viendra d’eux-mêmes, en s’unissant, en s’organisant. Et le POI n’a pas d’autre ambition que d’aider à l’unité, à l’organisation des milliers, des millions de citoyens. Le cercle des militants ouvriers avec qui nous échangeons s’élargit, s’étoffe. La préparation de la conférence de délégués des comités de liaison et d’échanges, le 25 mars 2017, soulève beaucoup d’enthousiasme et nous ferons tout pour que ce soit un grand succès. 
Joyeuses fêtes à tous et confiance en notre classe ! 
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mercredi 21 décembre 2016

Editorial Informations Ouvrières n°432 - A nous de forger l’espoir

Editorial Informations Ouvrières n°432

A nous de forger l’espoir            mercredi 14 décembre 2016




A nous de forger l’espoir 
 Philippe Riché, membre du bureau national du POI
 Le suspense est insoutenable : combien seront-ils à se présenter à la primaire de la « gauche » ? En attendant, tous les candidats déclarés sont d’accord sur un point : tous veulent créer le « rassemblement le plus large possible »… pour accéder au second tour. Mais chacun le sait : il y a un programme pour se faire élire, et un programme pour gouverner, qui sont en général bien différents. 
 « De toutes les certitudes, la plus sûre est le doute. » Ce dicton colle bien aux événements politiques récents aux Etats-Unis, en Grande- Bretagne, en Italie et en France (primaires à droite, renonciation de Hollande, démission de Valls). Des pronostics sans logique dans une course politique chaotique. 
Dans ce paysage d’incertitude politique, où les aventuriers tentent de se frayer un chemin, la réalité de la situation dans laquelle se trouvent la classe ouvrière et la paysannerie, les jeunes, les chômeurs et les retraités, éclate au grand jour. 
 La parution des décrets d’application de la « loi travail » a dopé le patronat, les critères de licenciement économique ayant été assouplis. Une véritable frénésie s’est emparée des marchés financiers dans leur course à l’augmentation des profits, profitant de la fenêtre de tir que le gouvernement leur a offerte. 
 Dans de nombreux secteurs sont annoncées des fermetures d’entreprises, des suppressions d’emplois, des restructurations, des délocalisations. Des pans entiers de l’industrie sont en train d’être détruits. Devant l’ampleur du phénomène, le gouvernement a dû faire semblant de s’émouvoir. 
 La résistance grandit, qui cherche à lever les obstacles à la mobilisation unie des salariés avec leurs organisations. 
 Pas loin de chez moi, ce sont les dix-sept salariés d’une entreprise de la métallurgie qui ont décidé de se battre pour empêcher la fermeture de leur atelier de fabrication, sous-division d’une multinationale américaine (UTC) qui emploie près de deux cent mille salariés dans le monde. 
 Dans mon département, ces dernières semaines, ce sont les hospitaliers qui ont fait grève et manifesté contre la fermeture d’une maternité, les cheminots du Technicentre SNCF contre un plan de cent vingt suppressions d’emplois (avec le département voisin), et aussi les postiers. 
 Industrie, services publics frappés par la course à leur privatisation, partout la même question se pose : comment faire pour empêcher ce saccage ? 
 Elle se pose aussi dans l’agriculture, où les paysans n’en peuvent plus. Alors, ils cherchent à s’organiser pour se sauver de la faillite qui conduit certains au suicide. J’ai participé dernièrement à une petite réunion de viticulteurs et d’éleveurs en Maine-et-Loire, avec des syndicalistes paysans. Les revendications ont été clairement définies : entre autres, des prix rémunérateurs fixés, et garantis par l’Etat, qui permettent de couvrir les coûts de production et d’assurer aux paysans un revenu leur permettant de vivre normalement. 
Nous savons que les moyens existent pour faire aboutir nos revendications, qui se heurtent aux exigences des marchés financiers, des spéculateurs, des actionnaires nombreux à être milliardaires. 
 Mises bout à bout, nos revendications pourraient constituer une ébauche de programme politique. 
 Les comités de liaison et d’échanges (CLE), dans lesquels ces discussions se mènent, ont commencé à désigner leurs délégués pour la conférence nationale du 25 mars 2017. 
 Car notre conception du « rassemblement le plus large possible » est à l’opposé des manoeuvres électoralistes conduisant à l’impasse. Nous n’irons pas où ils veulent nous conduire. 
C’est dans la « lutte des classes », dans l’alliance des ouvriers et des paysans, et non pas dans la « lutte des places », que nous menons notre combat : l’aide au rassemblement des exploités, dans l’unité avec leurs organisations, pour dégager le chemin vers la démocratie. 
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Editorial Informations Ouvrières n°431 - mercredi 7 décembre 2016

Editorial Informations Ouvrières n°431

Un de plus                                   mercredi 7 décembre 2016 




 
Le point de vue de Lucien Gauthier, rédacteur en chef 
Après Cameron, démissionnant suite au référendum sur la sortie de l’Union européenne de la Grande- Bretagne ; Sarkozy et Juppé sèchement battus lors de la primaire à droite ; Hollande qui s’en va, c’est au tour de Matteo Renzi de démissionner après le vote non massif au référendum en Italie. 
Les sommets de l’Union européenne et les médias cherchent à se rassurer avec l’élection d’un candidat écologiste contre le candidat d’extrême droite en Autriche. Ils oublient qu’au premier tour, le parti socialiste et le parti de droite ont été éliminés en recueillant à peine 10 % des voix. Ce sont là l’expression de la crise de tous les gouvernements de l’Union européenne et celle de la crise de dislocation de l’Union européenne menacée maintenant d’une tempête financière suite au référendum italien (lire page 10). 
La décision du président bonaparte, Hollande, maître en théorie des institutions antidémocratiques de la Ve République, de ne pas se représenter est une première dans l’histoire de la Ve République. Elle exprime non seulement une crise politique paroxystique de son gouvernement, mais avec le résultat de la primaire à droite, c’est le régime tout entier qui est frappé. La mobilisation durant cinq mois des travailleurs avec leurs organisations contre la loi El Khomri a été un facteur d’accélération de cette crise. En effet, tous les gouvernements sont pris en tenaille entre les exigences du capital financier et la résistance des travailleurs. 
L’annonce de la candidature de Valls afin de prolonger et d’amplifier cette politique, puis la nomination de Cazeneuve, ministre de la police, comme nouveau Premier ministre, indiquent que la crise de décomposition se poursuit avec ses risques de coups tordus, d’attentats, d’état d’urgence, de répression antisyndicale. Hollande part, mais sa loi travail demeure, comme les attaques contre l’hôpital, l’école, la Fonction publique, qui seront utilisées par ses successeurs pour avancer encore dans les « contre-réformes ». 
Il est une évidence, en effet : de gauche ou de droite, le prochain président et son gouvernement seront sommés de mettre en oeuvre plus avant les exigences du capital financier, qui sont de faire table rase de tout ce qui a été acquis et notamment depuis 1945. Comme en témoigne le rejet massif à chaque scrutin (véritables « insurrections électorales » selon les termes d’un commentateur), l’issue pour les travailleurs ne se trouve ni dans des replâtrages ni dans les combinaisons politiques. 
Du fait des nouvelles exigences du capital financier, qui sont de tout détruire (fonction publique, Sécurité sociale, Code du travail, etc.), un choc est inévitable entre le capital et le travail. 
Pour se défendre, pour balayer toutes ces politiques, les travailleurs devront briser les reins de l’offensive du capital financier, du capital financier lui-même. 
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jeudi 1 décembre 2016

Editorial Informations Ouvrières n°430 -Casting

mercredi 30 novembre 2016
par  POI National 

Editorial Informations Ouvrières n°430

Casting


Le point de vue de Lionel Parlant, membre du bureau national du POI 
Malgré des semaines de matraquage autour du casting, tout juste un inscrit sur dix aura pris part au jeu désignant Fillon comme le candidat du camp de « la droite et du centre ». 
Que ce soit sur le nombre de fonctionnaires à supprimer ou le nombre d’heures de travail au-delà des trente-cinq heures qu’il faudra imposer aux salariés, leurs incantations n’auront pas masqué que leur seul désaccord reposait sur la méthode choisie – tout autant susceptible de s’adapter – pour poursuivre la casse des acquis que la classe ouvrière a arrachés et défendus au cours des dernières décennies. 
Tous « s’inscrivent dans le mouvement de renforcement du dialogue social au niveau des entreprises porté par les dernières lois du quinquennat socialiste (Sapin, Rebsamen, El Khomri)... Tous les deux reprennent à leur compte les grands principes du rapport Combrexelle : décentralisation du dialogue social et limitation du Code du travail à quelques grands principes » (Le Figaro, 24/11/2016). 
Retenant les leçons de la mobilisation contre la loi travail, ils ne voient pas leur action dans un autre cadre que son application, s’interrogeant sur la capacité à intégrer ou affronter directement les organisations ouvrières qui ont appelé à la combattre. 
C’est toute leur inquiétude et le signe d’un régime au bord de l’implosion : comment répondre aux exigences de destruction dictées par le capital tout en contenant la lutte des classes qui se mène dans tout le pays ? 
Pour la première fois depuis qu’il est actionnaire de la CNR (Compagnie nationale du Rhône), le groupe Suez fait face à la détermination de ses salariés en grève reconductible depuis le 22 novembre contre un projet de réorganisation qu’il présentait incontournable pour tous. 
A La Poste, malgré la certitude de ses dirigeants d’avoir contourné l’opposition aux réorganisations avec le rapport Kaspar, centre après centre, les agents décident de l’action face à la remise en cause des tournées, des emplois et de leurs régimes de travail. Dans les mêmes dispositions que les prétendants au trône suprême à l’Elysée, la direction de l’entreprise, qui redoute la propagation des conflits, soumet un texte aux organisations syndicales qui n’a pour autre fin que de miser sur l’accompagnement de sa politique de saccage menée jusque-là. Pour elle, une seule voie possible : l’achèvement de ses plans en portant un coup majeur à la capacité du facteur d’être titulaire de sa tournée, la réalisant en vacation matinale continue selon le régime de travail qu’il aura choisi, le moins flexible. Lors d’une réunion de la fédération de la CGT à ce sujet, un responsable lâche : « On est à un tournant ! » Dans la profession comme ailleurs la pression est énorme. 
C’est pourquoi le gouvernement compte lui aussi déployer ses arguments pour se présenter comme apte à poursuivre l’ouvrage. Hollande revendique de disposer de Laurent Berger qu’il nomme « ministre du Travail bis  » quand Cambadélis en appelle aux syndicats pour « dépasser le parti et tout remettre à plat » (La Croix, 24/11/2016). 
Ces implorations désespérées risquent de rencontrer un succès très limité. 
Dans les réunions des comités de liaison et d’échanges, les travailleurs témoins des menaces qui planent sur l’indépendance de leurs organisations syndicales cherchent à aider au déroulement de la lutte des classes. 
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jeudi 24 novembre 2016

Editorial Informations Ouvrières n°429 - L’union grandissante des travailleurs…

Editorial Informations Ouvrières n°429

L’union grandissante des travailleurs…



mercredi 23 novembre 2016 





Le point de vue de Jean-Pierre Bréus, membre du bureau national du POI¶
La crise du système capitaliste est un fait. Cette crise est au coeur des résultats des élections aux Etats-Unis, où près d’un électeur sur deux, en s’abstenant, a refusé de choisir entre deux représentants du capital financier. Ces résultats ont donné lieu à des commentaires haineux sur une prétendue montée des populismes, les mêmes entendus en Europe après le Brexit. Ces résultats marquent au contraire un profond rejet de la politique menée partout par ce capital financier. Ils sont, sur le terrain électoral, l’expression de l’existence de classes aux intérêts opposés. 
En Espagne, l’extrême difficulté qu’ont eue les directions des partis institutionnels à mettre en place un fragile gouvernement Rajoy est le produit de la lutte des classes exprimée dans des centaines de motions de l’UGT et des CCOO, de la résistance qui s’est manifestée chez la majorité des militants du PSOE. En Italie, l’appel de la principale confédération, la CGIL, à dire « non » à la réforme constitutionnelle du gouvernement Renzi, lors du référendum du 4 décembre, est un formidable point d’appui pour l’abrogation du Jobs Act, équivalent de la loi El Khomri en France. Ces dernières semaines, les manifestations en Pologne contre l’interdiction de l’avortement, en Belgique contre la remise en cause de la semaine de trente-huit heures, la grève des personnels de santé en Roumanie, montrent bien que les exigences de plus en plus brutales du capital financier, reprises servilement par les gouvernements en place, rencontrent la résistance croissante des classes ouvrières et de leurs organisations. 
En France, l’adoption de la loi El Khomri à coups de 49.3 n’a en rien entamé la détermination des travailleurs, leur colère et leur volonté d’en découdre. Certes, la classe ouvrière n’a pas gagné ce combat, mais le gouvernement, lui, n’a pas écrasé la classe et ses organisations. Sa décomposition galopante est la conséquence directe du refus du « dialogue social » (sic) par les confédérations CGT, FO, la FSU, les organisations de jeunesse, de leur volonté de porter les revendications des travailleurs, c’est-à-dire le refus d’accompagner les plans du gouvernement. Dans leManifeste du Parti communiste, à propos des luttes ouvrières, Marx écrivait : « Le véritable résultat de leurs luttes est moins le succès immédiat que l’union grandissante des travailleurs. » Cette union grandissante, elle s’est manifestée dans de nombreux secteurs : le 8 novembre, lors de la grève des personnels de santé, grève qui aura des suites ; le 15, chez les agents des Finances publiques, chez les postiers, chez les enseignants dans leur refus d’un projet d’évaluation qui porte en germe la liquidation de leur statut particulier. Elle n’attend rien d’une élection présidentielle où la violence des propositions de la droite s’appuie sur ce qu’a réalisé la « gauche » depuis 2012. 
La question posée, en France, dans toute l’Union européenne (et au-delà bien sûr, notamment aux Etats-Unis), c’est de traduire en une force politique organisée cette union grandissante des travailleurs, une force politique qui, forgée dans la lutte des classes, sera capable de mettre en place des gouvernements de défense des droits et intérêts de la classe ouvrière. Dans le strict respect des engagements de chacun, c’est cette réflexion qui est au coeur des discussions engagées dans les comités de liaison et d’échanges, c’est à cette tâche historique que sont conviés tous les travailleurs, les militants, les démocrates engagés dans la défense de leurs conditions d’existence menacées par la barbarie capitaliste. 
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Editorial Informations Ouvrières n°428 -Un « éléphant », ça « Trump » énormément !

Editorial Informations Ouvrières n°428

Un « éléphant », ça « Trump » énormément !

mercredi 16 novembre 2016

Un « éléphant », ça « Trump » énormément ! 
Jean-Paul Crouzet, membre du bureau national du POI 
Ce 15 novembre, c’était au tour des agents des finances pu - bliques d’être appelés à la grève par leurs syndicats CGT, FO et SUD. Comme les personnels de la santé, massivement mobilisés le 8 novembre à l’appel de leurs fédérations syndicales, ils veulent l’arrêt des suppressions d’emplois, des restructurations et fermetures de sites, le maintien des statuts particuliers… 
Aux hospitaliers, aux enseignants, aux postiers, aux agents d’EDF, aux cheminots, aux fonctionnaires, tous confrontés – comme le disait un syndicaliste postier dans Informations ouvrières no 426 – au « saccage prémédité de leur métier et de leur outil de travail », le gouvernement, les ministres répondent par les mêmes mensonges, le même mépris, le même refus d’entendre les légitimes revendications, comme ils l’ont fait en imposant à coups de 49 ter l’infâme loi travail. 
Croient-ils pouvoir ainsi longtemps contenir, détourner la colère qui monte ? 
C’est en tout cas un bien étrange ballet qui se joue depuis une semaine parmi ceux qui prétendent « faire l’opinion » ! Trump élu président, tous les candidats putatifs à l’élection présidentielle française cherchent à en faire un « argument » de campagne. L’inénarrable premier « éléphant » du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a ainsi immédiatement appelé à cesser les « enfantillages irresponsables »  ! Il s’agit de se rassembler derrière le candidat désigné par le PS pour éviter l’élection de Marine Le Pen. 
Experts, politologues, responsables politiques lui emboîtent le pas sous une forme ou une autre… La seule issue serait de désigner en 2017 le « moins pire » des postulants à la place du bonaparte… 
Croient-ils ainsi nous faire renoncer à défendre notre poste de travail, notre emploi, notre salaire, nos conventions collectives, notre statut, nos services publics, nos communes, les libertés démocratiques, le droit à l’instruction de nos enfants, celui à la sécurité sociale, à l’accès aux soins, à un logement adapté ? Croient-ils nous faire accepter l’avenir de précarité, de misère, de déchéance, dans lequel la politique des gouvernements successifs de gauche comme de droite entraîne des couches de plus en plus larges de la population ? 
Non ! « Cela suffit ! », comme le clament les fédérations CGT, FO, SUD de la santé et de l’action sociale, qui « proposeront à leurs instances nationales une nouvelle journée de grève et de manifestation pour le premier trimestre 2017 ». Elles ont raison. 
Ainsi commence à se dessiner concrètement le heurt, le choc entre la « solution » institutionnelle que tous les tenants de l’ordre établi placent, de l’extrême gauche à l’extrême droite, dans l’élection présidentielle, et la solution ouvrière, à travers la grève, la lutte de classe contre le gouvernement et sa politique, autour des organisations de classe. 
Comme l’indique la lettre du bureau national du POI du 11 novembre : « La préparation de l’affrontement général avec ce gouvernement trouve naturellement sa place dans la bataille pour les comités de liaison et d’échanges lancés à la conférence nationale du 4 juin. » Elle appelle les comités du POI à renforcer le POI et à organiser pour cela des réunions ouvertes de remise de cartes 2017. 
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mercredi 16 novembre 2016

Editorial informations Ouvrières n°427 - Expropriation du capital



Editorial informations Ouvrières n°427

Expropriation du capital

mercredi 9 novembre 2016
par  POI National 
Expropriation du capital
La crise du système capitaliste est un fait. Cette crise est au coeur de la « bête » aux Etats-Unis. Le capital financier est à la manoeuvre pour tenter de sauver le système. Il s’agit d’un combat engagé par les classes ouvrières dans chaque pays, avec leurs organisations, contre la politique de leur propre gouvernement. L’Union européenne n’est que l’outil du capital financier mondial. Il apparaît de plus en plus clairement que le couple Hollande-Merkel est aux manettes pour le compte du capital financier mondial.
 La crise qui traverse tous les pays d’Europe, crise politique des institutions, des partis, est la marque d’un système mondial en pleine décomposition. Mais la « bête » ne s’effondrera pas toute seule. Les résistances, qui s’amplifient dans de nombreux pays d’Europe et sur d’autres continents contre la politique des gouvernements nationaux, sont une réalité. 
La lutte des classes est bien présente, et cela conduit à accélérer la décomposition du système capitaliste. Des luttes, parfois victorieuses, parfois bloquant un processus de déréglementation. 
Mais les attaques organisées par les gouvernements ne suffisent pas pour la survie du système capitaliste. Elles se heurtent à la résistance des travailleurs : pendant des mois contre la loi travail, mobilisation et grèves unitaires (CGT, FO, SUD, FSU, organisations de jeunes) ; et à présent on le voit avec la grève unitaire dans les hôpitaux (CGT, FO, SUD), avec celles qui se développent contre la fermeture des bureaux de poste… 
Il n’y a pas de reflux, le gouvernement le sait. Et c’est pourquoi les travailleurs ont besoin d’organisations syndicales qui ne lâchent rien, qui maintiennent les revendications, comme l’exigence de l’abrogation de la loi El Khomri. 
Nous ne sommes plus en 2005 ni en 2008. La situation dans le monde et en Europe s’est largement modifiée. En Europe, pour la seule année 2015, seize sommets de chefs d’Etat et de gouvernements. C’est donc bien Merkel et Hollande qui décident des politiques à mener dans leur propre pays.« L’ennemi est dans notre propre pays. » 
Y aurait-il un capital européen contre le capital financier mondial et l’impérialisme américain ? A qui Hollande voudrait-il le faire croire ? Cette crise du capital mondial se réfracte dans tous les pays. La claque que viennent de prendre Hollande et le gouvernement sur le budget, où l’exécutif a été mis en difficulté par sa propre majorité, constitue un exemple de plus de la crise de décomposition de l’Etat et des institutions de la Ve République. Les primaires en sont une autre expression : « Un homme, un peuple », le bonapartisme – qui suscite un rejet massif de toute la population. 
Le secrétaire national du PCF vient de l’apprendre à ses dépens, battu ce week-end par son conseil national sur sa proposition de soutien à Mélenchon. 
Dans le même temps, la poursuite de l’offensive militaire, avec une augmentation du budget de l’armée pour financer les interventions extérieures, doit être combattue. Il s’agit pour le gouvernement de défendre les intérêts de l’impérialisme américain. La question, c’est l’expropriation du capital, la lutte de classe émancipatrice de la classe ouvrière avec ses organisations. 
Cela nécessite de mettre en débat la construction d’un parti ouvrier, en France et dans tous les pays. Faire reculer le gouvernement Hollande-Valls et poursuivre le processus révolutionnaire, pour le choc qui se prépare classe contre classe. 
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lundi 7 novembre 2016

Editorial Informations Ouvrières n°426 - Demandez le programme…

                                                                                                                   Mercredi 3 novembre 2016


Editorial Informations Ouvrières n°426

Demandez le programme…


Demandez le programme… 
Jacques Girod, membre du bureau national du POI 
Le libéralisme économique est un poison qui conduit à un modèle unique qui tend à remettre en cause la liberté d’association et la liberté de négociation, engendrant la flexibilité et les privatisations. Gouvernement et patronat veulent détruire le Code du travail et les conventions collectives, ils s’attaquent aux libertés syndicales au nom des prétendues nécessités économiques, tout cela aidé par l’Europe qui en se construisant a conduit à ces contraintes économiques, sociales, monétaires et budgétaires. 
Ils ne s’arrêteront pas. Les entreprises, et ce depuis des décennies, continuent de licencier et sont prêtes à tout pour abaisser le « coût du travail ». 
Ils continuent de licencier alors que les bénéfices pour certains sont considérables, voire insultants pour les salariés, sans parler des parachutes dorés quand certains chefs d’entreprise partent avec des indemnités faramineuses. Et pendant ce temps, il y a de plus en plus d’exclus et de jeunes sans emploi. 
Seule la pression générale, la pression de la rue pourra mettre un terme à cette barbarie patronale. Il est de notre devoir de défendre tous ensemble notre héritage social que nos anciens nous ont laissé. C’est notre devoir pour nos familles. Baisser la tête, flé- chir, c’est ouvrir la brèche à pire encore. 
La lutte des classes continue. De mémoire de militant, nous n’avons jamais connu une telle situation. Déjà en 1982, le gouvernement Mauroy avait bloqué les salaires. Depuis, les gouvernements successifs n’ont fait que remettre en cause les acquis sociaux : la protection sociale, les retraites, etc. pour, disent-ils, équilibrer les dépenses du pays. 
La loi dite loi El Khomri est la cerise sur le gâteau : non seulement elle enfonce le clou sur la remise en cause des droits, mais en outre cette loi qui a engendré une mobilisation importante de plusieurs mois a démontré que ce gouvernement était prêt à remettre en cause le droit d’expression, en interdisant dans un premier temps des manifestations, se servant de l’état d’urgence. 
Le fait d’avoir arrêté des militants des organisations syndicales démontrait bien la volonté d’instaurer un climat de peur pour les manifestations à venir. Les fouilles opé- rées par les forces de l’ordre avaient pour but de dissuader les manifestants. 
La grève générale aurait pu faire reculer ce gouvernement, mais, comme chacun le sait, la grève générale ne se décrète pas, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton. Les difficultés rencontrées par les salariés aujourd’hui dans ce contexte social rendent difficile cette grève générale pourtant indispensable. 
Condamner et emprisonner des syndicalistes est indigne d’un gouvernement, d’une démocratie. Comment pouvons-nous accepter ces atteintes sans agir à la hauteur de la situation ? C’est dangereux pour la paix et la liberté. Il est donc important de maintenir la pression syndicale. Oui, nous sommes dans la lutte des classes. Les actions à venir, telles que celle du 8 novembre par les organisations syndicales FO-CGT-SUD de la santé, illustrent bien le malaise de ce secteur, comme dans tous les secteurs. 
Le meeting des Urif CGT-FO-FSU et Solidaires prévu prochainement est également un lien avec les actions passées et futures. 
Blocage des salaires, plans sociaux, externalisation du travail, précarité, pillage et démolition de la protection sociale et des retraites. L’heure n’est plus aux discours et aux avertissements. 
Il faut agir, après il sera trop tard.
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samedi 29 octobre 2016

Editorial informations Ouvrières n°425 - Ils ne pensent qu’à ça !

Editorial informations Ouvrières n°425

mercredi 26 octobre 2016
par  POI National 



 Ils ne pensent qu’à ça ! 
 Maurice Colas, membre du bureau national du POI 
 A lors que le pays s’enfonce chaque jour davantage dans la crise, que la misère, le désespoir frappent des milliers de personnes parmi la population de ce pays, ils continuent ! Soumis aux exigences du patronat et de l’Union européenne, ils poursuivent leurs contre-réformes, sourds et aveugles face à la colère grandissante, aux nombreuses grèves. Sans nul doute, aucun gouvernement dit « de gauche » n’aura à ce point porté de tels coups contre les droits et les acquis de la classe ouvrière ! Une majorité des membres de ce gouvernement impopulaire, rejeté, à la dérive, est plus préoccupée par les futures élections au trône de la Ve République que par la prise en compte des intérêts de la population. 
 Pensent-ils à cette jeunesse étudiante obligée de travailler pour financer ses études ? Au désespoir de ces agriculteurs qui ne peuvent plus vivre du fruit de leur travail ? A ces retraités qui ont des difficultés à se soigner ? A ces maires qui démissionnent, n’étant plus en mesure d’assurer leurs mandats ? A tous ces travailleurs devant faire face à une précarité grandissante ? Non ! Cet inventaire n’est hélas pas exhaustif ! 
 Leurs regards sont tournés vers 2017 et la désignation de « l’homme providentiel » qui sera soumise au vote. Alors que le capital a de plus en plus de mal à contenir la colère des peuples, la surenchère nauséabonde à laquelle nous assistons depuis quelques semaines est révélatrice de la crise de ce système à bout de souffle. Pour les uns, c’est un haro sur les organisations syndicales, sur les fonctionnaires, sur ce qui reste comme droits et acquis. Pour les autres, il s’agit de choisir celui qui sera en mesure d’éviter la déculottée électorale du siècle à un parti sans doute bientôt rangé au rayon souvenirs de l’Histoire. Un certain Premier ministre lance « un appel à l’union de la gauche », mais pour faire quoi ? De la soumission à l’Union européenne, à l’impérialisme américain, de l’utilisation du 49.3 pour mettre en pièces le Code du travail afin de répondre aux exigences du capital. Les gouvernements successifs de ce quinquennat n’ont eu de cesse de trahir les intérêts de la classe ouvrière. Ne soyons pas dupes du piège électoral dans lequel ils veulent nous entraîner ! 
 Notre parti ne prétend pas être détenteur de la vérité révélée mais entend contribuer par le biais de ses comités de liaison, de son journalInformations ouvrières à la résistance face aux coups portés. Ensemble, discutons et organisons-nous pour mettre fin à la destruction de nos droits et acquis, pour le droit à une instruction de qualité pour nos enfants et petits-enfants, pour le droit au travail, à la santé, pour la République une et indivisible… Les intérêts de leur classe sont bien différents des nôtres. Le chaos, le retour de l’obscurantisme, la barbarie vers lesquels nous entraîne la crise capitaliste ne peuvent se résoudre par un simple bulletin de vote. Ne les laissons pas poursuivre !
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Editorial informations Ouvrières n° 424 - Le “revenu universel”, ce sauveur ?

Editorial informations Ouvrières n°424

mercredi 19 octobre 2016
par  POI National 


Le “revenu universel”, ce sauveur ? 
Claude Billot-Zeller, membre du bureau national du POI 
Le revenu universel : de base, d’existence, de dignité… allocation universelle… Au choix ! De la droite à la gauche, en passant par les écolos, tous sont pour, sous des formes variées. Ils ont des arguments divers : ne plus avoir à chercher du travail pour vivre, ne plus accepter n’importe quelles conditions de travail, faire face à l’augmentation de la précarité, de la misère, éviter l’explosion sociale, « atténuer la violence des mutations économiques, pour protéger la société » (B. Hamon), en finir avec l’aliénation du salariat, réduire le poids de l’activité humaine sur la nature, et aussi alléger les cotisations sociales pour les entreprises, pour le patronat, poursuivre le démantèlement du Code du travail ! Et il y a encore bien d’autres arguments tout aussi intéressants. 
 C’est l’aveu, c’est la résignation au chômage massif durable, c’est reconnaître l’accroissement des inégalités, c’est aussi une façon de réaffirmer la solidarité face à la misère, aux travailleurs pauvres, aux travailleurs à temps partiel et l’adieu à l’idée d’une société sans chômage. 
L’automatisation a détruit des emplois, la numérisation va continuer. Le Conseil national du numérique, à travers ses travaux, s’emploie à repenser la relation entre le travail et la redistribution des richesses. Vaste tâche, pleine d’incertitudes, qui aborde l’éventualité d’une disparition massive des emplois. Avec clairvoyance, ce Conseil national du numérique anticipe « les risques de non-soutenabilité de nos modèles sociaux ». 
Là apparaît le sauveur : le « revenu universel » ! Et l’économie numérique, avec le développement des plates-formes de services en ligne et ses travailleurs indépendants, autoentrepreneurs qui ont vu et cru à une planche de salut : Uber (chauffeurs de taxi), Deliveroo (livreurs de repas), Helpling (ménage), et autres. Il n’y a plus d’employeurs, seulement une mise en relation de clients et de prestataires de services. On ne cherche plus un patron, mais des clients. On ne répond plus aux obligations du patron. Plus de couverture sociale (santé, retraite, chômage, droit du travail). Rien ! Les revenus de ces activités ne permettent pas de payer des cotisations. C’est le retour au servage, toujours au profit du capitalisme. Le capitalisme ne veut plus être patron, le revenu universel déresponsabilise le patronat.
Le capitalisme ne veut plus assumer les obligations de l’employeur. La loi El Khomri n’a pas été assez loin pour satisfaire le patronat, il ne veut plus payer les cotisations (charges) ni reconnaître la qualification, la réglementation. Il lui faut en finir avec l’emploi. 
L’emploi, ce sont les cotisations, les conventions collectives, le Code du travail, les conquêtes sociales. Un autre danger pour la classe ouvrière est de voir disparaître la valeur du travail, de couper le rapport entre le travail et le revenu. L’emploi est aussi source de richesses et de lien social. La lutte de classe trouve là tout son sens et sa grandeur. Le capitalisme n’imposera pas le revenu universel à la place de la loi du travail, des droits et des acquis sociaux. 
Avec les comités de liaison et d’échanges, dans les réunions ouvertes du POI et par son journal Informations ouvrières, la résistance s’organise et la lutte s’affirme. 
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Editorial d’Informations Ouvrières n°423 - Et toujours la lutte de classe…

Editorial d’Informations Ouvrières n°423


Et toujours la lutte de classe…
mercredi 19 octobre 2016
par  POI National 


Et toujours la lutte de classe… 
Fabrice Rastoul membre du bureau national du POI
 La Deutsche Bank, principale banque allemande, est au bord de la faillite et risque d’entraîner par un effet de dominos la déroute d’une partie du système bancaire. La livre sterling, en deux minutes (pas plus), a connu, le 7 octobre, un krach éclair la ramenant à son niveau le plus bas depuis 1985… et ce par crainte des conséquences du Brexit. Deux manifestations parmi d’autres de la crise qui frappe le système capitaliste, lequel pour se survivre inocule un poison de plus en plus nocif à la classe ouvrière (destruction des droits, déplacement des populations, exploitation, destruction de la planète...). 
 Une crise qui devrait amener le personnel politique à réfléchir sur des solutions à même de nous sortir de cette impasse. Mais au lieu de ça, ce même personnel politique nous propose une primaire avec une variante droite ou gauche dont l’objectif est de désigner celui ou celle qui pourra postuler à la fonction ultime et devenir l’ordonnateur en chef des revendications du capital. 
 Et c’est cette compétition ultime, exacerbée par la crise du système qu’ils défendent unanimement, qui les amènent à dévoiler publiquement les revendications des donneurs d’ordres (privatisation massive des services publics, liquidation des régimes particuliers de retraite avec basculement immédiat des fonctionnaires au régime général, allongement de l’âge de la retraite, augmentation du temps de travail pour tous avec diminution, si possible, du salaire…). De mémoire de militant, jamais nous n’avions vu une telle course à l’échalote de la revendication patronale. 
 Cette primaire, c’est le côté sombre de la lutte de classe. 
 L’autre côté, c’est cette lutte de classe qui s’est centrée pendant sept mois sur le combat contre la liquidation du Code du travail, lutte de classe qui, même si elle n’a pas gagné, est ressortie plus unie et plus indépendante dans son combat. 
 Lutte de classe des travailleurs avec leurs organisations qui s’exprime maintenant de manière sectorielle, comme à Alstom, mais également, la semaine dernière, par la grève massive des postiers de Paris, la grève massive des salariés de la « Compagnie du Rhône », celle aussi massive dans une entreprise de la métallurgie à Angers et une autre dans une faculté de Toulouse… avec à chaque fois dans ces grèves des succès. Voilà le côté positif de la lutte de classe, des travailleurs qui luttent immédiatement pour leurs revendications avec leurs syndicats sans attendre la moindre solution des primaires et des élections qui suivront. 
 Ces luttes, c’est le côté limpide de la lutte de classe. 
 Et nul doute qu’à un moment donné ces luttes de classe des travailleurs se recentraliseront dans un choc nourri par la politique du gouvernement, actuel ou à venir, mais aussi et surtout par l’expérience acquise ces derniers mois. 
 C’est pour aider à cela que le conseil national fédéral du POI a soumis la proposition aux mille huit cents présents à la conférence du 4 juin d’organiser une nouvelle conférence nationale ouvrière au printemps 2017, constituée des délégués issus des comités de liaison et d’échanges. Et c’est dans cette dynamique que le bureau national vient de proposer la tenue d’assemblées ouvertes visant au renforcement des comités du POI. 
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Editorial Informations Ouvrières n°422 - Un budget de guerre pour la guerre

Editorial Informations Ouvrières n°422

Un budget de guerre pour la guerre
mercredi 5 octobre 2016
par  POI National 
Un budget de guerre pour la guerre 
Franck Servel, membre du bureau national du POI 
Valls l’a répété plusieurs fois après les attentats terroristes : « Nous sommes en guerre. » Au nom de la lutte contre le terrorisme, ce sont du coup plus de trente mille militaires français qui sont quotidiennement en opération, « un rythme inégalé depuis la guerre d’Algérie », selon le journal Les Echos le 29 septembre. 
L’état de guerre décrété par le gouvernement justifie tout : l’état d’urgence, l’interdiction des manifestations syndicales, la répression contre les militants syndicalistes... et l’envoi de troupes à l’étranger, les bombardements en Syrie et en Irak. Le dernier projet de loi de finances du quinquennat a été présenté la semaine dernière, cadré par les 3 % de déficit public pour répondre aux exigences de Bruxelles. Le budget voit pourtant une nouvelle hausse du budget de la défense. Guerre extérieure, mais aussi guerre intérieure contre les travailleurs et l’ensemble de la population, même si nous devrions nous réjouir : le plan de cinquante milliards d’économies est revu à la baisse... Le gouvernement ne fera finalement que quarante milliards d’économies ! En revanche, les cadeaux au patronat se poursuivent : l’impôt sur les sociétés doit passer de 33,5 % en 2015 à 29,4 % en 2017. 
Hollande aurait souhaité que cette guerre justifie l’union sacrée derrière le gouvernement, mais il a échoué dans cette tentative. Dans une interview parue dans Le Monde, le chef de l’Etat le déplorait : « En France, le président, même avec une majorité absolue à l’Assemblée nationale, est minoritaire dans le pays (…). Sur qui peut-il s’appuyer ? Sur des forces sociales, économiques, culturelles, intellectuelles et pas seulement politiques. C’est ce qui a manqué. » L’union sacrée n’a pas eu lieu, la CGT et FO, avec la FSU, Solidaires et les organisations de jeunes, ont combattu pour le retrait puis l’abrogation de la loi travail. Ces mêmes confédérations rejettent la politique d’austérité concentrée dans le pacte de responsabilité, que le budget 2017 met en oeuvre. 
Informations ouvrières, chaque semaine, ouvre ses colonnes aux militants ouvriers, laïques et républicains, aux jeunes qui cherchent les voies de l’unité sur les revendications pour en finir avec la politique de ce gouvernement. S’appuyant sur l’unité CGT et FO construite sur le mot d’ordre de retrait, puis d’abrogation de la loi travail, le combat se poursuit dans les secteurs professionnels comme Alstom, EDF, la Sécurité sociale, La Poste, la SNCF, les hôpitaux, l’Education nationale... pour refuser la mise en oeuvre des plans de destruction des acquis des grandes luttes sociales de 1936 et de 1945. A travers la discussion engagée dans les comités de liaison et d’échanges, c’est une force politique que nous construisons. 
C’est sur le terrain de classe que pourra se dégager une issue, comme nous avons commencé à le faire durant ces mois de combat contre la loi El Khomri. C’est ce qu’expriment également les salariés d’Alstom, qui exigent avec leur intersyndicale le maintien de tous les sites Alstom transport en France et le maintien de tous les emplois dans chaque site, notamment à Belfort. 
Comment aider à déjouer les obstacles politiques et permettre la mobilisation de millions et de millions qui fera reculer le gouvernement ? Débattons dans Informations ouvrières. Le conseil fédéral national du POI a proposé d’organiser en commun une conférence nationale de délégués issus de ces comités de liaison et d’échanges au printemps prochain. 
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dimanche 2 octobre 2016

La UNE et L'EDITO D'INFORMATIONS OUVRIERES N° 421 du jeudi 29 septembre 2016

                                                                                                                     

Informations Ouvrières n°421

La UNE et L' EDITO d'INFORMATIONS OUVRIERES N°420 du Jeudi 22 septembre 2016

Informations Ouvrières n°420

mercredi 21 septembre 2016
par  POI National 
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