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samedi 28 octobre 2017

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N°476 du jeudi 26 octobre2017

Editorial d’Informations Ouvrières n°476

Après le 14 octobre, des comités pour la résistance et la reconquête dans tout le pays !



mercredi 25 octobre 2017
par  POI National

Après le 14 octobre, des comités pour la résistance et la reconquête dans tout le pays ! 
Didier Brémaud, membre du bureau national du POI
 Une vidéo diffusée sur France 3 le 19 octobre rencontre actuellement un certain succès sur l’Internet. Dans l’émission Pièces à conviction intitulée « Maison de retraite, les secrets d’un gros business », une aide-soignante témoigne : « On a quarantedeux résidents à coucher en une heure. Cela fait 3,41 minutes par résident. » 
Tout le monde le sait : c’est le résultat de la politique d’austérité conduite par tous les gouvernements depuis des années contre la santé, les hôpitaux, les maisons de retraite, leurs personnels, les patients, les personnes âgées. Et le gouvernement Macron-Philippe veut aller encore plus loin, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, déclarant que 30 % des dépenses ne sont pas pertinentes ! 
Sur un autre plan, une jeune femme en CDD dans une grande mutuelle m’explique que dans son service il y a dix-huit CDD sur trente postes et qu’avec les ordonnances, les CDD pourront désormais s’enchaîner presque indéfiniment… 
Il n’est pas utile de poursuivre puisque aucun domaine, aucun secteur ne semble devoir échapper à la volonté du gouvernement Macron-Philippe de défaire méthodiquement les conquêtes sociales de 1936 et 1945 et ce que la démocratie a permis de construire depuis la Révolution, notamment autour des communes et de la laïcité. 
La grande majorité de la population s’est exprimée clairement au printemps contre la poursuite d’une politique qui avait déjà fait des ravages avec Sarkozy et Hollande. Que ce soit avec le vote Mélenchon à la présidentielle ou LFI aux législatives, ou par l’abstention massive au second tour de la présidentielle et aux législatives, le verdict fut sans appel, et l’élection de Macron et de sa majorité entachée d’emblée d’une très grande fragilité. 
Dans cette situation, des militants ouvriers observent, intéressés, ce qui vient de se passer avec la constitution, le 14 octobre, du Comité national de résistance et de reconquête, pour la défense des conquêtes arrachées en 1936 et 1945. C’est avec eux que vont se constituer des comités semblables dans les départements. Rassembler les forces du mouvement ouvrier qui se reconnaissent dans la défense et la reconquête des acquis de 1936 et 1945 n’est ni une utopie ni un objectif au-dessus de nos forces. Il n’y a pas d’autre solution. Comme le dit l’appel des cent vingt-deux militants du 14 octobre : « Il ne s’agit en aucun cas de se substituer aux organisations syndicales et politiques déjà existantes, mais simplement de contribuer au regroupement des forces nécessaires pour organiser la résistance (…), pour de nouvelles conquêtes et arracher la victoire. »
 Si on ne sait pas comment les choses vont évoluer ni la forme que vont prendre les actions de résistance de la classe ouvrière, on peut être certain cependant que la classe ouvrière va résister car les militants dans les organisations ne sont pas prêts à accepter le programme ultra-réactionnaire de Macron. 
Dans cette bataille, la démocratie au sein du mouvement ouvrier est une question centrale. Comme il l’a déjà fait, Informations ouvrières va ouvrir ses colonnes aux militants de diverses origines engagés dans la bataille pour la défense des conquêtes. Ouvrir, permettre le dialogue entre militants, c’est oeuvrer pratiquement à leur rapprochement. 
Dans cette situation, les adhérents du POI préparent leur VIe Congrès. 
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dimanche 22 octobre 2017

LE POI INFORME : Le 14 octobre, à Paris, 122 militants constituent le Comité national de résistance et de reconquête pour la défense des conquêtes arrachées en 1936 et 1945

LE POI INFORME

http://partiouvrierindependant-poi.fr/



Comité National de Résistance et de Reconquête
Le 14 octobre, à Paris, 122 militants constituent le Comité national de résistance et de reconquête pour la défense des conquêtes arrachées en 1936 et 1945

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L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N°475 du jeudi 19 octobre 2017



Editorial Informations Ouvrières n°475

La précarité fait place à la misère
mercredi 18 octobre 2017
par  POI National 





La précarité fait place à la misère
Claude Billot-Zeller, membre du bureau national du POI
La paupérisation avance : en 2006, 5,8 % des personnes ne pouvaient plus prendre de repas complet lors d’une journée sur deux semaines ; en 2014, elles sont 9,3 %. 
En 2006, 15,3 % ne mangeaient ni viande ni poisson un jour sur deux ; en 2014 elles sont 21 %. En 2014-2015, 7,7 millions de personnes sont en insécurité alimentaire, pour raison financière. En 2015, 4,8 millions sont inscrites à l’aide alimentaire dont un tiers d’enfants de moins de 15 ans. 
Ces quelques chiffres montrent nettement l’accroissement des inégalités sociales. Et des problèmes de santé publique qui en découlent : 28 % d’obésité, 48 % d’hypertension artérielle chez les hommes, 8,9 % de diabète et des déficits vitaminiques.
 Mais en ce moment se tiennent « les états généraux de l’alimentation » – grandmesse macronienne, pour quoi faire ? Accoucher d’une loi pour sécuriser le monde agricole : aller vers la souveraineté alimentaire de la France pour obtenir 50% de conventionnel amélioré et 50 % de bio ; pourquoi pas et « en même temps », les aides au maintien de l’agriculture bio sont supprimées ! Les dirigeants du groupe Intermarché se réjouissent de la tenue des états généraux de l’alimentation, car il est temps de changer de modèles alimentaires, choisir la qualité, plutôt que l’agriculture productiviste ; disent-ils. À voir ! Et aussi faire comprendre le désengagement de l’État, et l’implication des territoires et des collectivités qui devront assurer. Assurer quoi, avec quoi ? Il faut faire plus avec moins. Les dotations diminuent sévèrement. Les collectivités ne pourront plus financer les services nécessaires à la population. Ces services publics locaux diminueront, disparaîtront, seront peut-être remplacés par des services privés payants mais inaccessibles à la population en difficulté, en précarité. La précarité touche toutes les couches sociales de la population, un enfant sur cinq vit dans une famille pauvre ; jeunes, étudiants, chômeurs, aussi seniors retraités, salariés, indépendants actifs, artisans, commerçants, agriculteurs ; inutile de décliner les conséquences dramatiques, désastreuses de cette situation. 
Pourtant, mardi 17 octobre, c’était la journée pour l’élimination de la pauvreté ! 
Aussi plus que jamais, le Comité de résistance et de reconquête a été créé samedi 14 octobre, en présence de 122 dé - légués appartenants à différents organismes syndicaux, politiques, des élus, prend toute sa place. Pour résister contre la violence des attaques de Macron, et à sa puissance de destruction de nos protections sociales, reconnaissant lui-même qu’il n’est pas là pour nous protéger, mais pour nous armer pour le changement et il ajoute « je fais ce que je dis » ! Pour répondre à son arrogance, les fainéants, les gens de rien, les cyniques, les fouteurs de bordel veulent travailler, pas pour s’acheter un costard, mais pour vivre dignement dans une République une et indivisible, au sein d’une réelle démocratie, et pour reconquérir nos acquis gagnés dans la lutte de classe. 
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Macron persiste et signe... Sur TF1, il affirme que les riches sont les « premiers de cordée »... La vérité : la précarité fait place à la misère






Macron persiste et signe... Sur TF1, il affirme que les riches sont les « premiers de cordée »... La vérité : la précarité fait place à la misère

vendredi 13 octobre 2017

En même temps que les ordonnances contre le Code du travail Macron programme la destruction de la fonction publique....

Jeudi  12 octobre 2017 
par  poi38

En même temps que les ordonnances contre le Code du travail Macron programme la destruction de la fonction publique

L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIERES N° 474 - jeudi 12 octobre 2017

Informations Ouvrières n°474

« Contribuer au regroupement des forces nécessaires afin d’arracher la victoire »

mercredi 11 octobre 2017
par  POI National 





« Contribuer au regroupement des forces nécessaires afin d’arracher la victoire » 
Jean-Paul Crouzet, membre du bureau national du POI 
Ce mardi 10 octobre, à l’appel de toutes leurs organisations syndicales, les fonctionnaires seront massivement en grève et en manifestation contre la politique du gouvernement Macron. Dans mon département, le Rhône, les syndicats enseignants annoncent que la grève est très majoritaire dans les écoles avec des dizaines d’entre elles fermées. 
Et, à cela, les motifs ne manquent pas ! Quel que soit l’enfumage gouvernemental – É. Philippe parlait ce lundi de« neutralisation totale de l’impact de la hausse de la CSG » pour les fonctionnaires – l’augmentation de la CSG, avec poursuite du blocage du point d’indice et mise en place du jour de carence, sans parler des menaces sur les pensions, tandis que les plus fortunés se goinfrent de milliards d’euros de cadeaux fiscaux, c’est totalement insupportable ! Et la décision de supprimer des dizaines de milliers d’emplois aidés et de postes de fonctionnaires se traduit par une violente dégradation des conditions de travail dans des secteurs déjà sous tension… 
Comme l’affirme à juste titre l’intersyndicale des syndicats de l’Éducation nationale CGT, FO, FSU, Unsa, CFDT, SUD du Rhône : « Pendant qu’il signe des ordonnances remettant en cause le Code du travail, le gouvernement s’en prend également aux fonctionnaires : c’est la régression sociale dans tous les secteurs ! » 
Aussi, la même volonté de s’opposer au coup d’État social gagne tous les secteurs. Des appels à la grève le 10 octobre ont été lancés dans plusieurs secteurs hors fonction publique. Mais le rejet est plus général. Réagissant aux coupes prévues dans le projet de budget 2018, « c’est peu dire que les élus locaux en ont “gros sur la patate” et que les coupes sèches opérées ces trois dernières années dans les dotations ne sont pas encore digérées », nous indique Le Courrier des maires. 
Pourtant, dans cette situation, certains discours détonnent. Interviewé par Les Échos au sujet de la mobilisation de la fonction publique, à laquelle son organisation appelle, Laurent Berger lui fixe l’objectif « que l’État respecte sa parole et qu’Emmanuel Macron tienne ses engagements »  ! Au journaliste étonné, qui lui demande de préciser, il indique qu’il fait référence aux « promesses » qui auraient été faites pendant la campagne électorale et au protocole PPCR ! À l’opposé donc des revendications formulées dans la multitude d’appels syndicaux qui s’opposent à la politique du gouvernement Macron ! 
Interrogé sur la réunion interprofessionnelle prévue le 9 au soir, il martèle : « Il ne faut pas mentir aux salariés en leur faisant croire que l’on peut obtenir le retrait de la réforme du Code du travail (…). Mais nous avons d’autres sujets sur la table – assurance chômage, formation… » 
À l’inverse, travailleurs et militants veulent combattre et se saisissent de leurs organisations syndicales afin de pouvoir arracher, dans l’unité, leurs revendications vitales qui exigent de stopper les contre-réformes gouvernementales, à commencer par les sinistres ordonnances Macron. 
En constituant samedi 14 octobre le Comité national de résistance et de reconquête pour la défense des acquis de 1936 et 1945, les militants présents – acteurs déterminés des mouvements de résistance en cours – se fixeront l’objectif de « contribuer au regroupement des forces nécessaires afin d’arracher la victoire 
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lundi 9 octobre 2017

« Macron dans le piège » (Le Journal du dimanche).......

IO470

L'EDITO et les premières pages D'INFORMATIONS OUVRIERES N° 473 du jeudi 5 octobre 2017




Informations Ouvrières n°473

Résistance !
mercredi 4 octobre 2017
par  POI National 





Résistance ! 
Maurice Colas, membre du bureau national du POI
Allemagne, Angleterre, Espagne, Pays-Bas, Pologne ! La crise économique, politique, au sein de l’Europe s’accentue, s’amplifie de jour en jour ; les gouvernants à la solde du capital ont de plus en plus de difficultés à contenir la colère des peuples, à les maintenir sous domination.
Mais malgré tout, cela ne semble pas perturber Macron et son gouvernement. Dans son discours à la Sorbonne, le président du conseil d’administration, imperturbable, a plaidé pour « la refondation d’une Europe souveraine, unie et démocratique ». Quel aveu ! Quel constat ! Nous savons tous ce qu’est la démocratie prônée par l’Union européenne.
Nous avons encore tous en mémoire ce que nos gouvernants ont fait du non au référendum le 29 mai 2005. Le désastre électoral de Merkel en Allemagne est un signe révélateur du rejet de cette politique d’austérité dictée par Bruxelles. 
Cette Allemagne, dont les médias aux ordres n’ont de cesse de nous vanter « le succès de son modèle économique », mais dont l’actualité nous montre une réalité bien différente (Informations ouvrières no470). Sans doute est-ce ce modèle que Monsieur 18 % et son gouvernement ont l’intention d’imposer à ce pays ! Le signal envoyé par les élections allemandes ne les a, semble-t-il, pas perturbés ! Les ordonnances entérinant la casse du Code du travail sont signées ; l’austérité budgétaire et l’état d’urgence sont pérennisés. 
Alors que grèves et manifestations se multiplient un peu partout dans le pays, le conseil d’administration de Macron, sourd et aveugle, avec un mépris, un cynisme sans équivalent sous la Ve République, vient de présenter le projet de budget 2018. Projet de budget dont 65 % des Français estiment qu’il est « injuste » (28/09, sondage Odoxa/Le Figaro). Projet de budget d’ores et déjà largement rejeté par la population ! Projet de budget de classe afin de répondre aux exigences de Bruxelles ! Montée en charge du CICE, suppression de l’ISF, baisse de l’impôt sur les sociétés… pour les uns, et dans le même temps augmentation de la CSG, taxe sur le diesel, augmentation du forfait hospitalier (Sécurité sociale)… pour les autres. Sans parler des exécutifs régionaux dont les présidents viennent d’annoncer qu’ils claquaient la porte de la conférence des territoires pour protester contre la suppression de 450 millions d’euros de fonds de soutien au développement économique en 2018. 
Les exigences du capital financier sont telles que rien ne semble les arrêter. Et pourtant ! Malgré les difficultés, les obstacles auxquels nous sommes confrontés, face à cette déferlante de contreréformes, à ces attaques en force contre nos droits et acquis, la résistance est bel et bien là, elle s’organise. C’est tout le sens de la mise en place, le 14 octobre prochain, du Comité national de résistance et de reconquête pour la défense des conquêtes arrachées en 1936 et 1945 – comité auquel le POI et son journal Informations ouvrières entendent contribuer. 
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lundi 2 octobre 2017

Un etat d’urgence permanent .....

Un etat d’urgence permanent

vendredi 29 septembre 2017 
IO470

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 472 du jeudi 28 septembre 2017



Editorial Informations Ouvrières n°472

Dialogue social ?
mercredi 27 septembre 2017 




Dialogue social ?

Jean-Simon Bitter, membre du bureau national du POI 

Les manifestations syndicales des 12 et 21 septembre pour le retrait des ordonnances ont regroupé des dizaines de milliers de travailleurs. De façon éhontée, les médias aux ordres du patronat et du gouvernement les ont présentées comme des échecs. Et alors que la manifestation initiée par La France insoumise contre le coup d’État social a été un immense succès, les mêmes médias l’ont qualifiée d’échec. 
Et quand les ordonnances renvoient au niveau de la branche ce qui était du domaine de la loi, permettant ainsi la dislocation des droits acquis, nous entendons les mêmes contrevérités sur la prétendue préservation des branches. 
Alors il faut être très prudent quand on lit les communiqués officiels. Dans le rapport au président de la République publié au Journal officiel, on lit que le quatrième axe des cinq ordonnances « apporte de nouvelles garanties pour les délégués syndicaux et les élus du personnel qui s’engagent dans le dialogue social ». 
Cette formulation a été choisie avec soin et avec une intention qu’il faut décrypter. On peut en conclure que le principe d’égalité de traitement entre syndicats ne sera plus respecté puisque ceux « qui s’engagent dans le dialogue social », selon le point de vue de Macron et du patronat, seront traités différemment. 
Prenons un exemple. Dans la filiale française d’une compagnie d’assurances multinationale, le patron a obtenu la signature d’un accord qui impose aux salariés l’équivalent de cinq jours de travail non payés. Les syndicats FO et CGT n’ont pas signé et ont saisi le TGI qui a annulé l’accord comme contraire au Code du travail. Seront-ils considérés par le patron et le gouvernement comme « s’engageant dans le dialogue social » ? 
Ce gouvernement en crise qui est le plus impopulaire depuis longtemps s’arroge le droit de détruire des décennies de conquêtes sociales et de qualifier les grèves et manifestations avec mépris. Alors comment seront considérés les syndicats CGT et FO des routiers en grève pour leurs revendications et le retrait des ordonnances ? Comment seront considérés les syndicats unis dans la grève et les manifestations pour l’abrogation de la loi El Kohmri et le retrait des ordonnances ? 
La signification profonde de ces exemples est que la destruction du Code du travail s’accompagne d’une volonté de détruire les syndicats et les confédérations ouvrières indépendantes, ce que démontre également l’histoire des luttes de la classe ouvrière. 
La lutte pour obtenir le retrait des ordonnances s’amplifie. C’est l’avenir de la classe ouvrière et de la jeunesse qui est en jeu. C’est aussi l’avenir des organisations syndicales indépendantes, qui sont étroitement liées aux conquêtes sociales, dont au premier chef celles arrachées en 1936 et 1945. 
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L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 471 du jeudi 21 septembre 2017



Informations Ouvrières n°471

« Nous, sans eux, on peut faire, mais eux, sans nous, ils ne sont rien »
mercredi 20 septembre 2017 





« Nous, sans eux, on peut faire, mais eux, sans nous, ils ne sont rien » 

Bruno Bernardin, membre du bureau national du POI

À chaque rentrée sociale de septembre, la mobilisation n’est pas évidente et cependant, même si le gouvernement et les médias ont beaucoup minimisé la journée d’action du 12 septembre, les grèves et manifestations ont été un succès.
Dans la majorité des départements, on a retrouvé l’axe CGT, FO, Solidaires, Unef et organisations de jeunesse. De nombreux militants CGT ont félicité les camarades de FO d’être là, avec eux, dans les cortèges. On sent une grande lucidité chez les syndicalistes pour surmonter les obstacles et aller vers le « tous ensemble ». Tout le travail des camarades dans les comités de liaison et d’échanges ainsi que notre journal Informations ouvrières ont participé à la réussite de cette journée. Nul doute que les travailleurs et la jeunesse répondront présents dans les prochaines mobilisations. Et au moment où se tiennent nos réunions des comités locaux de liaison et d’échanges, nous pouvons être confiants pour préparer la réunion du 14 octobre à Paris et la construction d’un Comité national de résistance et de reconquête des acquis de 1936 et 1945.
Face à la violence du gouvernement Macron-Philippe qui apparaît de plus en plus ouvertement à tous comme l’instrument des capitalistes, des financiers, des actionnaires, des très riches, grandissent le sentiment d’injustice sociale et la colère, d’autant plus que tout le monde a bien compris qu’avec ses 18 % de voix par rapport aux inscrits, Macron et ses députés aux ordres ne représentent pas le pays. Ce mécontentement touche tous les secteurs, ouvriers, fonctionnaires, policiers compris, jeunes lycéens et étudiants confrontés aux difficultés d’inscription et à la baisse des APL, chômeurs, agriculteurs, tous touchés par cette politique de destruction des acquis, par la baisse de leur pouvoir d’achat, la paupérisation, par l’absence de perspectives face à l’avenir.
Six millions de chômeurs, neuf millions de pauvres, voilà la France « moderne » de 2017 ! Comme le disait à juste titre dans Informations ouvrièresune jeune candidate de La France insoumise : « Nous, sans eux, on peut faire, mais eux, sans nous, ils ne sont rien. »
Alors, il est urgent d’organiser la résistance et, sans se substituer aux organisations syndicales et politiques, nous, militants du Parti ouvrier indépendant, nous aidons à la mobilisation : nous serons présents dans les cortèges syndicaux du 21 septembre pour le retrait des ordonnances Macron, le 28 septembre avec les retraités contre la hausse de 1,7 % de la CSG, le 10 octobre avec les fonctionnaires pour la défense de leur statut ; nous serons présents à Paris, à la manifestation du 23 septembre à l’appel de La France insoumise avec nos mots d’ordre, nos drapeaux et notre journal Informations ouvrières. 
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L'EDITO et les premières pages d' d'Informations Ouvrières N° 470 du jeudi 14 septembre 2017

Informations Ouvrières n°470

« Aux fainéants, aux cyniques et aux extrêmes… » (E. Macron, Athènes)
mercredi 13 septembre 2017 




« Aux fainéants, aux cyniques et aux extrêmes… » (E. Macron, Athènes) 
Serge Bloch, membre du bureau national du POI 
Le mépris de classe pour les travailleurs, auquel nous a habitués le président-banquier Macron, aux côtés de ses acolytes et serviteurs du gouvernement et du Parlement, composé de copains et de coquins, prend des tournures qui ne sont pas pour nous surprendre. 
Ses petites phrases pleines d’arrogance, de haine et de condescendance vis-à-vis de ceux qui ne peuvent se payer un costard, de celles, ouvrières de leur état, qui regardées du haut de sa statue de commandeur méprisant, seraient« illettrées », ne sont que la poursuite d’un long processus qui va des raffarinades avec la fameuse « France d’en bas » aux tartarinades à la sauce hollandaise parlant de ses « sans-dents » comme d’autres parlaient sous l’Ancien Régime de leurs serfs. 
Néanmoins, toutes ces effronteries et ces obscénités ne sont que des révélateurs qui, pensent-ils, leur laissent toute latéralité pour casser afin de détruire l’ensemble des conquêtes acquises par la lutte de classe. Après celle menée tout au long de l’année 2016 contre les lois El Khomri, et ses procédures antidémocratiques (49.3 et état d’urgence) issues de la Constitution qui n’ose s’avouer corporatiste, voici venu le temps des ordonnances autorisées par un Parlement caporalisé et godillotisé. 
L’accélération des contre-réformes rétrogrades est donc mise en branle à la demande des mandataires, le Medef, les think-tanks, et les officines lobbyistes qui font florès, prennent de l’embonpoint sous ce régime digne représentant des intérêts du capital financier.
 Les affairistes s’attaquent au Code du travail qu’ils veulent transformer en peau de chagrin, aux conventions collectives chèrement acquises et défendues, à l’enseignement de nos plus jeunes jusqu’à l’université, aux formations professionnelles, à la santé publique et à la Sécurité sociale issue d’une époque révolutionnaire (1945), puis bien sûr aux droits à la retraite, aux retraités et même à la dépendance, qu’elle soit liée au handicap, à l’invalidité ou à la fin de vie. La liste n’est pas exhaustive. En matière de démolition des droits acquis, leur imagination est toujours au pouvoir et sans limite. 
Mais le gouvernement Macron-Philippe est dans la crainte de ne pouvoir faire aboutir ses projets : « Si le plan rate, si les syndicats se disent bernés, l’échec sera double » (Les Échos). 
La volonté de mise au pas des organisations syndicales ne leur est pas acquise et c’est bien là leur problème. La lutte des classes, moteur de l’histoire, inexorablement se poursuit dans les entreprises et dans la rue afin de refuser les diktats de la classe des nantis et des prévaricateurs. 
Nous serons donc dans la lutte, avec ceux qui luttent, une fois de plus, pour refuser ce coup d’État permanent contre les acquis de civilisation, dans les semaines et les mois à venir. 
Enfin, à propos des insignifiants, des malavisés et des dérisoires parlementaires délégataires de pouvoirs inconsidérés, un plaisantin inscrira un jour sur la porte de l’Assemblée nationale « Chambre à louer, non meublée ».
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L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 469 du jeudi 7 septembre 2017

Informations Ouvrières n°469

La rentrée sous « ordonnance »
mercredi 6 septembre 2017 




La rentrée sous « ordonnance » 

Par Jacques Girod, membre du bureau national du POI 
La cote de popularité de Macron s’effondre, d’ailleurs, cette équipe macroniste ne représentait que 15 % des inscrits. Les ordonnances contre le Code du travail sont connues, elles sont une étape supplémentaire, dans tous les domaines pour détruire le Code du travail. La politique de Macron-Philippe, au service du capital financier, les annonces qu’ils font, visent toutes les conquêtes de la classe ouvrière : Code du travail ; assurance chômage ; budget, avec l’objectif de privatisations supplémentaires ; augmentation de la CSG ; réduction des moyens des collectivités locales ; retraites… Pour eux, tout doit y passer. 
La rentrée sociale risque d’être explosive. Le gouvernement Macron-Philippe est assis sur une poudrière. 
En cette rentrée « sociale », c’est la défense des acquis de 1936 et 1945 qui doit être à l’ordre du jour. 
Une loi El Khomri XXL par ordonnances. Seul le monde du travail peut empêcher cette destruction. Rappelons-nous que, ce qu’une loi a fait, la rue peut le défaire. Au grand regret du patron du Medef, les organisations ouvrières existent bien, elles l’ont d’ailleurs démontré tout au long du conflit sur la loi El Khomri du 9 mars 2016 à juillet 2017, et ce malgré les tentatives du gouvernement pour faire échec et discréditer les nombreuses manifestations de ces derniers mois en ciblant les organisations syndicales, employant des méthodes dignes d’un État d’un autre temps. 
La remise en cause programmée de la Sécurité sociale engendrerait une extension de la misère pour certains déjà trop nombreux à ne plus pouvoir se soigner correctement ; c’est la privatisation de la Sécurité sociale que Macron-Philippe préparent ! 
Simplifier ou assouplir des textes, c’est ni plus ni moins détrousser les salariés de leurs droits. Paradoxe, même l’ex-président François Hollande, lors d’une déclaration faite en août à Angoulême, ose déclarer : « Aller au-delà de ce que nous avons fait pourrait générer une trop grande flexibilité du marché » et demande d’éviter des « sacrifices pas utiles » en matière sociale au risque de créer des ruptures. Ces politiques ne manquent pas d’air ! 
Cette situation sociale est aggravée par les atteintes à la liberté syndicale de manifester contre ces politiques ultra-libérales afin de faire obstacle et marquer un véritable coup d’arrêt à ces politiques destructrices. Une mobilisation de la classe ouvrière à la mesure de la situation est la seule voie pour bloquer la politique réactionnaire de Macron-Philippe. Ils veulent tout détruire à coup d’ordonnances. Après les grandes mobilisations contre la loi El Khomri, il faudra créer les conditions pour faire barrage à la nouvelle offensive contre le Code du travail. 
Leur politique, aux ordres du capital financier, vise à donner toujours plus aux plus riches et toujours moins aux travailleurs et à leurs familles. 
Seule l’unité des travailleurs avec leurs organisations peut marquer un coup d’arrêt définitif à la liquidation de toutes les conquêtes de la classe ouvrière. Le chômage augmente, les dividendes des actionnaires aussi, les salaires baissent, la pauvreté monte, c’est cette politique qu’il faut combattre. 
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