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jeudi 29 juin 2017

L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIERES N° 459 du jeudi 29 juin 2017

mercredi 28 juin 2017
par  POI National 

Informations Ouvrières n°459

Au service de la résistance


Au service de la résistance
Aminda Huille, membre du bureau national du POI
Les élections législatives qui viennent de s’achever ont porté à un niveau cataclysmique la déroute des partis institutionnels de droite comme de gauche, arque boutés depuis des décennies à défendre la V° république et les intérêts du capital financier contre les acquis et les conquêtes de la classe ouvrière, de la jeunesse et de la démocratie. Et les déclarations, de tous côtés, sur les « projets de changement de nom » et les « grands chantiers de transformation » ne peuvent masquer la réalité du champ de ruines laissé par le désaveu cinglant qui vient de frapper tout le système politique et tous ses serviteurs.
Dans cette période électorale, une étape a été franchie.
Des millions se sont saisis de l’abstention et des candidatures de la France Insoumise pour manifester leur volonté d’aller jusqu’au bout de la rupture avec le système, traduisant sur le terrain électoral la réalité du mouvement de résistance qui existe dans les profondeurs de notre pays, mouvement de résistance qui cherche et cherchera à s’exprimer sur le terrain direct de la lutte des classes.
 Militants du POI, totalement inscrits dans ces processus, nous nous sommes engagés aux côtés des militants de la France Insoumise dans cette bataille, participant ainsi pleinement à une séquence politique déterminante.
Aujourd’hui, le gouvernement Macron-Philippe, qui s’est fixé l’objectif de casser l’ensemble des relations sociales issues des grands combats de classe de 1936 et 1945, et de remettre en cause l’architecture de la République avec, en particulier, l’état d’urgence intégré à la loi ordinaire, dispose d’ une « majorité » hétéroclite, élue en réalité avec 15 % du corps électoral ! C’est dire l’énorme disproportion qui existe entre la fragilité des bases de ce gouvernement, et les engagements qu’il a pris auprès de la classe capitaliste. C’est dire aussi que maintenant, ce qui est à l’ordre du jour c’est la préparation des batailles inévitables qui s’annoncent. Comme le rappelle la lettre aux adhérents adoptée par le bureau national réuni samedi 24 juin (et publiée dans ce numéro d’Informations ouvrières) : « pour préparer ces batailles, le POI n’a ni recette, ni vérité révélée. Le POI, fidèle à sa stratégie de construction d’un authentique parti ouvrier, soumet ses positions à l’épreuve des faits, et les livre au débat à égalité avec tous les militants. ».
Ni recette, ni vérité révélée, mais une volonté opiniâtre à se mettre au service de la résistance. Ainsi, notre journal Informations Ouvrières  continuera semaine après semaine à publier les faits, les analyses, les informations, permettant à chacun de se forger sa propre opinion et de se repérer dans la situation complexe que nous vivons. Fidèle à sa tradition de tribune libre de la lutte des classes, Informations Ouvrières continuera à favoriser le libre débat en ouvrant ses colonnes à tous ceux qui, sans partager tout ou partie des positions de notre parti, cherchent à aider le combat de classe et organiser la résistance.
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dimanche 25 juin 2017

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N°458 du jeudi 22 juin 2017


mercredi 21 juin 2017
par  POI National 

Informations Ouvrières n°458

Une nouvelle période s’est ouverte


Une nouvelle période s’est ouverte 
Marc Gauquelin, membre du bureau national du POI
En à peine un mois, quatre coups de tonnerre viennent d’annoncer, sur le plan pourtant déformé des élections, que la Ve République est en phase terminale, chaînon essentiel du maintien de tout l’ordre impérialiste en Europe. 
Le roi est nu. Dépouillé de la moindre parcelle de toute prétendue « légitimité démocratique » servant à sacraliser dans la société bourgeoise l’exercice du pouvoir, rien ne pourra désormais masquer bien longtemps que l’incarnation du pouvoir « jupitérien » d’Emmanuel Macron n’est rien d’autre qu’une vulgaire créature du capital financier international chargée, sans assise sociale, de livrer le pays au pillage de ses groupes. 
Privé de ses piliers fondamentaux, l’édifice de la Ve République qui a, bon an mal an, pendant soixante ans, protégé le pouvoir du capital financier de toutes les explosions de colère, ne fonctionne plus. 
Un monde s’en va… avec tout le personnel politique qui l’a incarné. Les barrières qui ont réussi à endiguer tous les grands mouvements de classe sont en train de craquer. 
Si le désaveu cinglant qui vient de frapper tout le système politique et tous ses serviteurs trouve son origine dans le profond mouvement de la classe ouvrière qui a culminé ces derniers mois dans la lutte contre la loi El Khomri, il n’en demeure pas moins qu’en se saisissant de cette élection pour investir directement la scène politique, une étape a été franchie. 
Ironie de l’histoire, c’est l’élection présidentielle au suffrage universel – l’élection la plus antidémocratique qui soit – qui a permis cette expression. 
Des millions d’électeurs se sont saisis de l’abstention et de la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour manifester leur volonté d’aller jusqu’au bout de la rupture avec le système. Parmi eux, une large couche de militants qui avaient engagé toutes leurs forces contre la loi travail et les centaines de milliers de jeunes qui s’ouvraient dans cette bataille la voie de l’engagement politique, qui se sont mobilisés pour soutenir les candidats FI aux législatives, sans illusion pour le rôle de contrepoids que pourrait jouer quelque groupe parlementaire que ce soit dans cette Assemblée. 
De nouvelles relations politiques sont en train de se nouer au sein de la classe ouvrière et du mouvement ouvrier. 
Fidèles à la stratégie politique de construction d’un authentique parti ouvrier qui a présidé à la fondation du POI, nous nous sommes engagés de toutes nos forces dans la bataille pour soutenir et faire réussir tout ce qu’incarnait le vote Mélenchon. 
Nous l’avons fait sans condition, sans pour autant méconnaître les différences pouvant apparaître sur telle ou telle question. 
Nous avons agi comme des acteurs à part entière dans la bataille politique qui a mobilisé ces dernières semaines des centaines de milliers de militants. 
La période qui s’ouvre est marquée par l’entrée en lice d’une nouvelle génération de militants d’origines diverses. 
Personne ne peut se présenter à eux en prétendant détenir la vérité révélée. 
Sans renoncer aux positions politiques que nous avons élaborées à partir de notre propre expérience, nous les soumettons à l’épreuve des faits, et nous les débattons fraternellement, à égalité, avec tous ces militants dans toutes les occasions qui se présentent à nous, avec un seul objectif : aider à la reconstruction d’une véritable représentation politique de la classe ouvrière et faire du journal Informations ouvrières un vecteur de cette reconstruction. 
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samedi 17 juin 2017

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 457 du jeudi 15 juin 2017

Informations Ouvrières n°457


Le rejet



mercredi 14 juin 2017
par  POI National 
Le rejet 
Didier Brémaud, membre du bureau national du POI



Une étape est en train d’être franchie dans la crise de décomposition qui frappe les institutions. Un mot résume mieux que de longs discours ce qui s’est passé ce dimanche 11 juin : LE REJET. 
Lors de ce premier tour des élections législatives, l’abstention atteint le niveau record de plus de 51 %, du jamais vu sous la Ve République ! Et ce taux moyen atteint des sommets dans certaines cités populaires avec 70 %, approchant même 80 % dans certains quartiers de Seine-Saint-Denis. Dans le même temps, La République en marche, le mouvement du président Macron, aurait plus de 400 députés dimanche prochain, soit bien plus que la majorité absolue, tout en ne rassemblant que 15 % des inscrits ! 
Un fil relie le mouvement contre la loi travail qui avait vu plus d’un million de travailleurs défiler dans les rues de Paris le 14 juin 2016 à l’appel de la CGT, de FO, de Solidaires, de la FSU, de l’Unef et de l’UNL… aux 7 millions de votes Mélenchon du premier tour de la présidentielle… aux 16 millions d’abstentions, de votes blancs et nuls du second tour… puis aux 24 millions d’abstentions de ce premier tour des législatives qu’il faut relier au score des candidats de la France insoumise. Ce fil, c’est celui de la résistance ouvrière à la politique de destruction des acquis. 
Les institutions de la Ve République en crise ont mécaniquement permis l’Assemblée nationale qui se profile, à la couleur presque exclusive de Macron et, de fait, ont conduit des millions d’électeurs à l’abstention. Dans cette situation, il y a également le score des candidats de la France insoumise que le POI a soutenus. 
D’un côté, il y a les candidats avérés ou camouflés de Macron qui vont voter demain la loi d’habilitation autorisant le gouvernement à recourir aux ordonnances. Avec ceux-là, il y a les candidats LR et UDI qui soutiennent la « réforme » du Code du travail. Quant aux candidats du PS qui disaient refuser les ordonnances, après avoir approuvé le 49.3 il y a moins d’un an pour faire passer la loi El Khomri, on a vu comment les électeurs les ont traités : moins de 10 % nationalement, 95 députés sortants éliminés dès le premier tour, 15 anciens ministres de Hollande battus ce 11 juin, Cambadélis, Hamon et bien d’autres remerciés sèchement. 
De l’autre côté, il y a les candidats de la France insoumise qui ont rassemblé, dans les conditions difficiles que l’on sait, 11 % des votants. Dans toutes les circonscriptions où un candidat de la France insoumise est au second tour, les militants agiront pour aider ce mouvement à aller le plus loin possible. 
Le premier acte véritable de Macron sera la loi l’autorisant à légiférer par ordonnances pour détruire le Code du travail avec, comme corollaire, l’état d’urgence permanent inscrit dans la loi, permettant au gouvernement d’entraver l’action des syndicats indépendants. Là est l’origine de l’immense rejet qui s’est exprimé le 11 juin. 
Le 25 mars, à la Bourse du travail à Paris, 600 militants de toutes tendances du mouvement ouvrier, ainsi que des élus, se sont réunis et ont décidé de soumettre à la discussion la proposition de constituer un Comité national pour la défense des conquêtes et des droits arrachés en 1936 et 1945. 
Une situation inédite s’ouvre. Dans les semaines qui viennent, Informations ouvrières sera le média qui permettra le dialogue entre les militants, qui facilitera les regroupements pour aller vers le Comité national et préparer les batailles qui s’annoncent. Aucun autre média ne remplira cette fonction. Abonnez-vous ! 
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La UNE et l'EDITO d'Informations Ouvrières N° 456 du jeudi 8 juin 2017

Informations Ouvrières n°456

Macron,roi des patrons !




mercredi 7 juin 2017
par  POI National 
Macron,roi des patrons !
Gilles Champion, membre du bureau national du POI 


Le Medef est content, il a réussi à placer nombre de ses vassaux à la cour du roi Macron et il ne manque pas de candidats à la prébende dans toutes les écuries politiques. 
Ce faisant, « le roi est nu » (1), car à l’heure où les partis traditionnels de l’alternance de la Ve République sont en voie de liquéfaction plus ou moins avancée (c’est le cas du PS français en posture de pasokisation, comme son homologue en Grèce), il ne reste plus grand-chose des grands mots qui servaient à mentir aux peuples, tout au plus beaucoup de bruit sur le « tigre de papier » du FN qui sert à essayer de terroriser des millions d’électeurs. Apprécions tous que cet odieux chantage « ne pas voter Macron, c’est voter FN » a quand même reçu du plomb dans l’aile le 7 mai dernier avec les 16 millions qui se sont abstenus ou ont voté blanc et nul. 
Mais il y a en face les dizaines de milliers de militants, jeunes et moins jeunes, qui se sont mis en marche dès février 2016 contre la loi travail, entraînant des millions dans les manifestations et les grèves, avec le million à Paris le 14 juin 2016, soudant les syndicats libres autour de l’axe FO-CGT, rejetant la CFDT dans l’infamie de son origine de collaboration des classes chère à l’Église romaine. 
Ce sont les mêmes qui ont prolongé cette rupture réelle, avec leur mobilisation pour arracher les 7 millions de voix sur Mélenchon le 23 avril. Ce sont les mêmes qui agissent en ce moment pour battre la réaction lors des élections législatives, levant des obstacles des vieilles manoeuvres politiciennes du jeu des étiquettes. 
Le POI et ses instances ont mesuré cette énergie et nous avons décidé, dans notre dernière déclaration, d’appuyer ce mouvement et cette volonté de « dégager les larbins du capital », ceux qui n’ont eu de cesse d’approuver, d’appuyer les attaques anti-ouvrières de ce dernier quinquennat et de taper sur les salariés. 
C’est donc par dizaines que les comités POI appellent par tracts, par diffusions, en participant à la campagne de La France insoumise, à battre tous les candidats de la réaction, quelles que soient les nouvelles ou vieilles étiquettes. 
Ce mouvement est de même nature que celui des centaines de militants syndicaux qui, dès juin 2016, puis ce 25 mars dernier, ont décidé de mutualiser leurs expériences en proposant de créer un Comité national de défense des acquis de 1936 et 1945, en s’appuyant sur des comités locaux de liaison et d’échanges. 
À ce jour, nul ne sait ce qui va sortir des élections législatives. Mais tout pas en avant ensemble avec ces milliers de militants, dont de très nombreux jeunes, enthousiastes, est la clé d’une résistance efficace pour la défense des acquis sociaux de la civilisation. Ce pas en avant ensemble vaut mieux que des centaines de discours. 
(1) Expression populaire tirée d’un conte d’Andersen. 
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