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lundi 7 novembre 2016

Editorial Informations Ouvrières n°426 - Demandez le programme…

                                                                                                                   Mercredi 3 novembre 2016


Editorial Informations Ouvrières n°426

Demandez le programme…


Demandez le programme… 
Jacques Girod, membre du bureau national du POI 
Le libéralisme économique est un poison qui conduit à un modèle unique qui tend à remettre en cause la liberté d’association et la liberté de négociation, engendrant la flexibilité et les privatisations. Gouvernement et patronat veulent détruire le Code du travail et les conventions collectives, ils s’attaquent aux libertés syndicales au nom des prétendues nécessités économiques, tout cela aidé par l’Europe qui en se construisant a conduit à ces contraintes économiques, sociales, monétaires et budgétaires. 
Ils ne s’arrêteront pas. Les entreprises, et ce depuis des décennies, continuent de licencier et sont prêtes à tout pour abaisser le « coût du travail ». 
Ils continuent de licencier alors que les bénéfices pour certains sont considérables, voire insultants pour les salariés, sans parler des parachutes dorés quand certains chefs d’entreprise partent avec des indemnités faramineuses. Et pendant ce temps, il y a de plus en plus d’exclus et de jeunes sans emploi. 
Seule la pression générale, la pression de la rue pourra mettre un terme à cette barbarie patronale. Il est de notre devoir de défendre tous ensemble notre héritage social que nos anciens nous ont laissé. C’est notre devoir pour nos familles. Baisser la tête, flé- chir, c’est ouvrir la brèche à pire encore. 
La lutte des classes continue. De mémoire de militant, nous n’avons jamais connu une telle situation. Déjà en 1982, le gouvernement Mauroy avait bloqué les salaires. Depuis, les gouvernements successifs n’ont fait que remettre en cause les acquis sociaux : la protection sociale, les retraites, etc. pour, disent-ils, équilibrer les dépenses du pays. 
La loi dite loi El Khomri est la cerise sur le gâteau : non seulement elle enfonce le clou sur la remise en cause des droits, mais en outre cette loi qui a engendré une mobilisation importante de plusieurs mois a démontré que ce gouvernement était prêt à remettre en cause le droit d’expression, en interdisant dans un premier temps des manifestations, se servant de l’état d’urgence. 
Le fait d’avoir arrêté des militants des organisations syndicales démontrait bien la volonté d’instaurer un climat de peur pour les manifestations à venir. Les fouilles opé- rées par les forces de l’ordre avaient pour but de dissuader les manifestants. 
La grève générale aurait pu faire reculer ce gouvernement, mais, comme chacun le sait, la grève générale ne se décrète pas, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton. Les difficultés rencontrées par les salariés aujourd’hui dans ce contexte social rendent difficile cette grève générale pourtant indispensable. 
Condamner et emprisonner des syndicalistes est indigne d’un gouvernement, d’une démocratie. Comment pouvons-nous accepter ces atteintes sans agir à la hauteur de la situation ? C’est dangereux pour la paix et la liberté. Il est donc important de maintenir la pression syndicale. Oui, nous sommes dans la lutte des classes. Les actions à venir, telles que celle du 8 novembre par les organisations syndicales FO-CGT-SUD de la santé, illustrent bien le malaise de ce secteur, comme dans tous les secteurs. 
Le meeting des Urif CGT-FO-FSU et Solidaires prévu prochainement est également un lien avec les actions passées et futures. 
Blocage des salaires, plans sociaux, externalisation du travail, précarité, pillage et démolition de la protection sociale et des retraites. L’heure n’est plus aux discours et aux avertissements. 
Il faut agir, après il sera trop tard.
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