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dimanche 25 février 2018

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N°491 -jeudi 22 férier 2018

Editorial Informations Ouvrières n°491

CAP 2022. Direction la barbarie ou le 22 mars ?


mercredi 21 février 2018
par  POI National 





Mercredi 21 février 2018
Le point de vue d’Arthur Mialet, membre du bureau national du POI “I
CAP 2022. Direction la barbarie ou le 22 mars ? 
Arthur Mialet, membre du bureau national du POI 
Alors que le rapport Spinetta vient de tomber, préconisant la privatisation totale de la SNCF et la fin du statut des cheminots, le CAP 2022 se tient toujours. Le rapport Spinetta n’est pas à dissocier du CAP 2022 ni du reste des mesures prises qui constituent ensemble une véritable contrerévolution. Il fallut seulement neuf jours à ce gouvernement pour s’attaquer à la hache à la hiérarchie des normes et cent trente-cinq jours pour lancer le vol des vautours sur le service public, jetés en pâture à ce comité indépendant de la classe ouvrière. 
C’est bien le dépeçage des services publics et des acquis des travailleurs dont il est question. Ce sont directement des représentants du groupe Rothschild, de l’institut Montaigne, de Safran, etc. qui organisent le découpage et la distribution selon les intérêts immédiats du capital. 
Au-delà des 60 milliards de réduction sur les vingt et une thématiques du CAP 2022, à combien demain se porteront réellement les coupes et les privatisations pour tous les services publiques territoriaux ou en cours de territorialisation ? Parce que parallèlement aux plans nationaux, ce sont des milliers de plans sociaux qui sont en cours ou en préparation dans les collectivités territoriales, avec pour seul rempart le statut des fonctionnaires, les travailleurs et leurs organisations, syndicales notamment. C’est aussi du rôle du CAP 2022 de faire sauter ces verrous tout au long de ses préconisations et de ne plus donner de limite au capital, tout en essayant d’associer les syndicats. Alors jusqu’à quand ?
 La classe n’a pas pu jusqu’alors stopper les plans réactionnaires ou cette contradiction, à cause du jeu d’une partie des directions qui, soit par intérêt soit par défaitisme, rentrent dans le jeu de la « négociation » et de l’accompagnement, avec leurs propres partitions ou spécificités. Mais aujourd’hui que va-t-il se passer, alors que le gouvernement, au travers de Darmanin, ne se dissimule même plus ? Leur programme est l’atomisation. C’est aussi une menace pour les organisations syndicales confédérées indépendantes, au vu des attaques contre les droits syndicaux et la volonté de ne plus reconnaître les organisations syndicales comme les représentantes des travailleurs si elles ne se laissent pas intégrer dans l’association capital-travail. Le POI apporte son plein soutien aux actions et aux grèves ; particulièrement à celle du 22 mars, à l’appel des principales fédérations des services publics qui, sur le terrain des revendications et de l’indépendance, font de cette journée un formidable point d’appui pour ces milliers de cadres syndicaux et centaines de milliers de travailleurs qui veulent résister et défendre leurs conquêtes sociales. Déjà les étudiants, les employés de la Sécurité sociale, les cheminots, les électriciens gaziers et d’autres semblent vouloir converger à l’appel des syndicats des fonctionnaires. 
Un long processus est en cours dans ce pays. Nul ne sait quand ce mouvement de fond s’exprimera sur le devant de la lutte. Une chose est sûre, ce régime qui ne repose sur quasiment plus rien, à part la démoralisation et la confusion, pourrait être ébranlé par l’inévitable choc qui est en cours. 
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mardi 20 février 2018

Adresse aux maires, aux adjoints, aux conseillers municipaux


Le POI informe 

<<Nous, signataires de cet appel, maires, adjoints
et conseillers municipaux de tout le pays,
nous adressons solennellement à nos collègues.
Le moment est venu de nous rassembler,
par-delà les diversités d’opinions ou
d’engagements, pour défendre la commune,
institution socle de la République.>>





Adresse du BN du POI du 17/02/2018 : Comment Macron peut-il oser ?



lundi 19 février 2018

L'EDITO et les premières pages d' INFORMATIONS OUVRIERES N° 490 du jeudi 15 février 2018

Editorial Informations Ouvrières n°490


Jusqu’à quand ?
mercredi 14 février 2018
par  POI National 




Jusqu’à quand ?
Jean-Pierre Bréus, membre du bureau national du POI
À l’instar du général américain Curtis LeMay qui, en 1965, menaçait les Vietnamiens de les « ramener à l’âge de pierre », le gouvernement Macron, avec le même mépris pour le peuple, est pleinement engagé dans la mission que lui a confiée le capital financier : rayer près de deux siècles de conquêtes ouvrières. Face à cette furie dévastatrice, dans les discussions entre les travailleurs du public comme du privé, les jeunes, les retraités, une question revient : jusqu’à quand ?
S’il n’est bien sûr pas possible de répondre à cette légitime interrogation, toute l’histoire du mouvement ouvrier démontre que seul l’établissement d’un rapport de force, classe contre classe, permettra de bloquer cette politique, permettra la reconquête. Cette même question, pour des raisons différentes, est posée par Le Figaro, Le Monde, Les Échos… qui tous s’interrogent avec angoisse sur la capacité du gouvernement à réaliser la condition indispensable au succès de sa politique, en finir avec l’existence d’organisations syndicales indépendantes, instaurer le corporatisme. Après l’adoption des ordonnances, et se sentant sans doute encouragé en ce sens par la position des directions des confédérations qui avaient pourtant combattu la loi El Khomri, le gouvernement se permet d’annoncer un plan de départs volontaires pour les agents de la fonction publique, tentative mal déguisée de faire voler en éclats le statut général des fonctionnaires, se permet de faire publier le rapport Mathiot dont le maître mot est « autonomie », rapport qui, s’il était appliqué, signifierait la fin du baccalauréat comme diplôme national, la fin d’un lycée dispensant des enseignements disciplinaires, la fin du statut des enseignants.
Mais les premières fissures apparaissent dans ce bel édifice. Le mouvement des personnels pénitentiaires a montré que la rage que suscite chaque annonce de ce gouvernement est telle que, comme en Tunisie fin 2010, un événement isolé peut déclencher un mouvement d’ampleur. Après la publication du rapport Mathiot, les assemblées générales se multiplient dans les lycées et, passée la phase de sidération de certains collègues, conscients qu’il s’agit d’un bouleversement sans précédent de l’enseignement secondaire (et de l’université), il s’en dégage une profonde volonté de combat, la même volonté manifestée par les personnels des Ehpad.
Et, fait fondamental, n’en déplaise à Macron et à tous les adeptes du corporatisme, dans tous ces combats, les travailleurs se saisissent de leurs organisations syndicales qu’ils considèrent toujours comme l’instrument de défense de leurs intérêts particuliers, en témoigne l’appel de dix syndicats d’Air France à une grève le 22 février, de sept syndicats de fonctionnaires à une journée de grève et de mobilisation le 22 mars.
Dans ces luttes pour la défense de leurs conquêtes, les travailleurs se trouvent confrontés à des obstacles. Les identifier, construire la force politique pour les surmonter, nécessite la discussion la plus libre entre militants ouvriers, politiques, syndicalistes, élus confrontés à l’asphyxie financière des communes. Informations ouvrières est l’animateur de cette discussion, il est au centre de la préparation de la conférence du mois de juin à l’appel du Comité national de résistance et de reconquête. Comme la formation d’un Comité international de liaison à la suite de la 9e CMO, l’objectif de milliers de travailleurs présents à cette conférence est un objectif à la mesure de la nouvelle période qui s’ouvre.
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mardi 13 février 2018

Un gigantesque « plan social » en préparation dans la fonction publique....Le gouvernement veut appliquer « exactement la même méthode que pour la loi travail » (Amélie de Montchalin, députée LREM)

Un gigantesque « plan social » en préparation dans la fonction publique

Lu dans Informations Ouvrières N° 489 du 8/02/2018

Un gigantesque « plan social » en préparation dans la fonction publique

UN “PLAN SOCIAL” DE 120 000 POSTES!

Le gouvernement veut appliquer « exactement la même méthode que pour la loi travail »
(Amélie de Montchalin, députée LREM)


Yan Legoff

Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, n’y est pas allé par quatre chemins lorsque, le 1er février, il a annoncé, contre les fonctionnaires, « un plan de départs volontaires pour ceux qui souhaiteraient partir, conséquence de la réforme de l’État ».
Une telle provocation est sans précédent. Son secrétaire d’État, Olivier Dussopt, a ensuite précisé à la radio qu’il s’agissait, « lorsque l’on restructure », de permettre aux agents de « quitter la fonction publique pour aller vers d’autres horizons »… « Ce qu’on appellerait un plan social dans le privé », lâche crûment le journal financier Les Échos. Macron compte supprimer 120 000 postes de fonctionnaires d’ici à 2022, dont 70 000, a-t-il décrété, dans les collectivités territoriales.
Il foule aux pieds, au passage, la libre administration des communes qui est, en théorie, garantie par la Constitution. « Rêver tout haut de départs massifs alors que tribunaux, commissariats, Ehpad, prisons et hôpitaux hurlent au burn out, aucun prédécesseur de Macron n’aurait osé », écrit l’éditorialiste des Dernières Nouvelles d’Alsace, qui, bien qu’acquis aux objectifs du gouvernement, craint qu’ils ne provoquent une explosion.
Il n’est pas le seul commentateur à s’alarmer de la tension qui monte dans le pays, alors que les signaux de rejet s’accumulent, y compris dans la maigre base électorale de Macron.
L’éditorialiste du Figaro, exprimant les intérêts du capital, écrit que Macron « n’a donc pas d’autre choix que de continuer ».

« TRANSFERTS AU SECTEUR PRIVÉ », « ABANDONS DE MISSIONS »

Les annonces tonitruantes de Darmanin s’inscrivent dans le programme « Action publique2022 », dont le Premier ministre, Édouard Philippe, lors de son lancement, précisait, dans une circulaire gouvernementale du 26 septembre dernier, qu’il impliquerait « des transferts entre les différents niveaux de collectivités publiques, des transferts au secteur privé, voire des abandons de missions ».
Ce 1er février, aux côtés de Darmanin, il appelle cela « réfléchir sans totems, sans tabous au rôle de l’État et de la sphère publique dans la France du XXIe siècle » !

« Les syndicats ont discuté, on a des ordonnances, elles s’appliquent. On veut faire la même chose. » Amélie de Montchalin

 Avec ce « plan social » à grande échelle, c’est un véritable « Big Bang » destructeur que le gouvernement entend engager contre la fonction publique, dont le statut est l’une des grandes conquêtes de 1945, avec la Sécurité sociale.
Ce statut, Macron n’avait cessé de le déclarer « dépassé », « plus adéquat » lorsqu’il n’était que simple ministre.
 Aujourd’hui, son gouvernement entend, dans les faits, lui porter le coup de grâce.
Exactement comme les ordonnances de la ministre Pénicaud ont commencé à le faire avec le Code du travail et les conventions collectives.

« PHASE DE CONCERTATION »

Salaire au mérite, recours généralisé aux contractuels (« Une façon de contourner le statut des fonctionnaires », dit l’AFP), « assouplissement » des règles de gestion des personnels, remise en cause des instances paritaires où siègent les syndicats au nom de « la rénovation du dialogue social »…
Le parallèle est frappant avec les ordonnances.
 S’y ajoute, bien sûr, la « réforme » annoncée des retraites, avec un « régime universel » par points qui creuserait la tombe du Code des pensions et des régimes spéciaux (lire page 5) !
Pour parvenir à ses fins, le gouvernement a annoncé le 1er février l’ouverture d’« une phase de concertation » qui doit durer un an.
« Une parodie de concertation », lance le journal Le Monde dans son éditorial, tout en estimant, concernant le plan de « départs volontaires », qu’« une telle innovation n’est pas une hérésie ».

LA HANTISE D’UNE EXPLOSION

Car Le Monde, s’instituant conseiller social du gouvernement, s’alarme des « conflits récents (ou à venir) dans les prisons, les Ehpad ou les hôpitaux ».
Il aurait pu aussi ajouter la contestation grandissante du projet de « réforme » du bac et de la sélection à l’université (lire pages 4 et 5).
Les syndicats estiment que le bouleversement des études au lycée qui en résulterait entraînerait la suppression de dizaines de milliers de postes d’enseignants.

 « Réformer l’État est nécessaire. Encore aurait-il fallu au préalable un vrai débat », conclut le journal.
Bref, il serait indispensable, pour éviter l’explosion, que les directions syndicales soient associées à l’affaire. La députée macroniste Amélie de Montchalin veut y croire.
Sur France Inter, le 5 février, elle a assuré que le gouvernement appliquerait « exactement la même méthode que la loi travail ».
« Les syndicats ont discuté, on a des ordonnances, elles s’appliquent. On veut faire la même chose », a-t-elle tranché. Y parviendront-ils ? C’est une tout autre affaire…
Ce 6 février, les fédérations de fonctionnaires se réunissent.

Après les ordonnances destructrices du Code du travail, et maintenant la fonction publique UN “PLAN SOCIAL” DE 120 000 POSTES !


Après les ordonnances destructrices du Code du travail, et maintenant la fonction publique UN “PLAN SOCIAL” DE 120 000 POSTES !

mercredi 7 février 2018 



UN “PLAN SOCIAL” DE 120 000 POSTES !

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 489 du jeudi 8 février 2018

Informations Ouvrières n°489

« La France s’est mise en mouvement »
mercredi 7 février 2018
par  POI National 




« La France s’est mise en mouvement » 
Claude Billot-Zeller, membre du bureau national du POI
Quel mouvement ! Les réformes Philippe-Macron sont celles que l’on attendait, dit Jacques Attali qui se réjouit. Aussi conseille-t-il d’aller à marche forcée, avec les réformes déjà engagées. Il faut poursuivre : supprimer les régimes spéciaux. Réformer la fonction publique : moins 120 000 postes. 
Édouard Philippe dit : « On ne répare pas un pays, on ne vise pas haut, sans avoir conscience qu’il faut parfois bousculer et modifier ses équilibres, adapter et modifier le statut. » 
Reprendre aux régions la formation permanente, professionnelle, l’apprentissage. 
Achever le groupement de toutes les communes, fusionner ces collectivités en moins de 2 000 agglomérations, supprimer les départements en répartissant leurs compétences entre les régions et les nouvelles agglomérations. 
Développer les maisons de santé sur tout le territoire. 
Avoir une vraie politique globale de lutte contre la misère. Est-ce que ces réformes vont aider à lutter contre la misère ? Enfin voter et prendre les décrets d’application, tout ça rapidement afin que les effets soient visibles avant la fin du quinquennat ! Macron est le destructeur des protections et des droits sociaux, des statuts, des communes, de la République une et indivisible qui assure à tous sur tout le territoire les mêmes droits. 
En 2017, les 10 % des plus riches détiennent plus de la moitié des richesses alors que les 50 % les plus pauvres se partagent à peine 5 % du gâteau. La France est la championne en Europe pour le montant des dividendes versés par les entreprises à ses actionnaires, mais aussi avec le salaire de leur P-DG Sanofi gagne en moins d’une journée le revenu annuel moyen d’un Français. Carrefour va supprimer 2 400 emplois, investir 2,8 milliards dans l’intelligence artificielle et empoche par an 400 millions d’aide de l’État (CICE) avec les exonérations des cotisations salariales. « Ce gouvernement ne fait pas de cadeaux aux riches, il permet de mettre de l’argent dans les entreprises pour y créer de l’emploi » (B. Griveaux). 
À Davos, Macron s’offusque des inégalités dans le monde et en même temps sa politique creuse les inégalités. En France, en 2017, la croissance augmente de 1,9 % mais le chômage stagne. L’amélioration s’annonce : l’intelligence artificielle en 2020 créera 2,3 millions d’emplois mais en supprimera 1,8 million. Le Conseil national de l’emploi annonce 11 % d’emplois menacés, 2 millions de postes. Il y a déjà 9,5 % de chômage. Les emplois détruits sont ceux occupés par les classes moyenne et populaire. L’intelligence artificielle (IA) a coûter leur emploi à beaucoup, mais rapportera beaucoup à d’autres, bien sûr toujours les mêmes. 
Les plus touchés seront les chauffeurs routiers, les taxis, la RATP (véhicule autonome), les caissières de la grande distribution, les services bancaires, les traducteurs (systèmes de traduction automatique). L’IA peut-elle réduire la pénibilité ? À voir : où et comment ? Enfin, l’IA va contraindre chacun à devoir remplir des tâches lui-même, avec son ordinateur. Édouard Philippe annonce que, en 2020, toutes les démarches administratives seront accessibles en ligne : c’est vous qui ferez le boulot ! Les riches plus riches n’ont jamais rendu les pauvres moins pauvres. 
En 1945, le Conseil national de la Résistance, de la gauche à la droite, des communistes aux gaullistes, a mis en place un système de protection de la naissance à la mort pour tous. 
Philippe et Macron, au service du capitalisme, mettent en oeuvre la liquidation de tous nos acquis. Si Attali se réjouit du mouvement des réformes, le mouvement de colère, d’exaspération de toutes celles et de tous ceux qui les subissent de plein fouet grandit, s’organise et, malgré les difficultés, ne faiblit pas. Pour faire front à la grande liquidation macronienne, les comités de résistance et de reconquête permettent à tous les militants syndicaux, politiques, élus, citoyens de se rassembler dans la lutte de classe pour débattre et chercher l’issue. 
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Une société est jugée sur la manière dont elle traite les jeunes et les personnes âgées

Une société est jugée sur la manière dont elle traite les jeunes et les personnes âgées

mercredi 31 janvier 2018 

Une société est jugée

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 488 du jeudi 1 er février 2018

Informations Ouvrières n°488

mercredi 31 janvier 2018
par  POI National
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Face à la lutte des classes, le vieux spectre de l’association capital-travail 
Maryse Launais, membre du bureau national du POI 
Davos, 24 janvier. Au forum des milliardaires et des puissants du monde entier, la CSI (Confédération syndicale internationale) par la voix de sa secrétaire générale, Sharan Burrow, a appelé à « changer les règles de la mondialisation », en soulignant« l’urgence ». « Nous devons nous asseoir et négocier un nouveau contrat social », a t-elle déclamé.
 La suite est édifiante. Après les larmes de crocodile, la CSI n’a dit mot à la puissance financière de l’urgence et de l’exigence du maintien de toutes les conquêtes ouvrières et démocratiques, fondements de la civilisation, du maintien des statuts, de l’augmentation générale des salaires et des retraites, de l’arrêt complet des licenciements, de la défense de la Sécurité sociale de 1945 pour notre pays ! Pas un mot !… Le programme de la CSI : s’asseoir et négocier, en deux mots : accompagner la mondialisation pour enrichir encore plus les multinationales, les actionnaires et ressusciter le vieux spectre de l’association capital-travail ! 
30 janvier, événement historique ! Dans tout le pays : lutte de classe et solidarité ouvrière inter générations, avec la grève nationale des travailleurs des maisons de retraite et des Ehpad (publics et privés) soutenus par tous les syndicats. 
Quelques mots tirés d’un tract syndical : « Pour que nos anciens, nos parents, nos grands-parents (et eux-mêmes quand ils en auront besoin) bénéficient de conditions décentes et satisfaisantes dans ces établissements. » 
La France, 4e puissance économique mondiale, laisse de côté ses aînés ! 
730 000 retraités sont en Ehpad, soit 7 % de la population en France ! Il faudrait 200 000 places dans les douze prochaines années ! Des sommes astronomiques à sortir de la poche des résidents, chaque mois, pour être accueillis dans ces établissements ! 
En 1945, la Sécurité sociale avait été créée pour la protection de la naissance à la vieillesse.
 Au nom de la mondialisation, des profits capitalistes, tous les gouvernements, et celui de Macron n’y déroge pas, se sont attelés à porter des coups à cette institution ouvrière. 
Dans le libre débat qui nous anime entre militants ouvriers, il nous faut aborder, à mon avis, cette question fondamentale : la remise en cause de tous les acquis de 36-45 nous mène tout droit à un autre modèle social, voulu par les patrons, la finance, l’Union européenne et le concours zélé de quelques autres ! 
L’objectif est clair : tenter de substituer à la lutte de classe l’association capital-travail pour exploiter sans limites, sans vergogne, les travailleurs. 
Tous les mouvements actuels (gardiens de prisons, enseignants, territoriaux, cheminots) le démontrent : les travailleurs de ce pays refusent cette politique, incarnée aujourd’hui par Macron, et la combattent alors même que la perspective d’y aller tous ensemble semble pour le moment difficile. 
Tous, y compris les élus communaux qui résistent contre la remise en cause de la République des 36 000 communes et de la laïcité. 
Transformer des rapports collectifs en rapports individuels face aux patrons, transformer la protection sociale collective en assurance privée, transformer la République une et indivisible en morceaux juteux pour la grande finance ! Personne n’en veut ! 
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Versailles, Davos : Macron déroule le tapis rouge aux multinationales

Versailles, Davos : Macron déroule le tapis rouge aux multinationales

jeudi 25 janvier 2018

Versailles, Davos : Macron déroule<br class='autobr' />le tapis rouge aux multinationales

L'EDITO et premières pages d'Informations Ouvrières N°487 du jeudi 25 janvier 2018




Editorial Informations Ouvrières n°487

Modèle allemand, non merci


mercredi 24 janvier 2018
par  POI National 




Modèle allemand, non merci
 Dominique Canut, membre du bureau national du POI 
D’après le très sérieux Observatoire français des conjonctures économiques, cette année, 5 % des Français les plus modestes devraient voir leur niveau de vie reculer de 0,6 % en moyenne, soit moins 60 euros par ménage, tandis que 5 % les plus aisés verront le leur augmenter de 1,6 %, soit plus 1 730 euros par ménage (grâce à la suppression de l’impôt sur la fortune, le prélèvement forfaitaire unique de 30 % sur les revenus du capital). Ces 5 % les plus aisés capteront à eux seuls 42 % des gains liés à la mise en oeuvre de la politique d’Emmanuel Macron. Murielle Pénicaud, ministre du Travail, va bénéficier de cette somme ! 
Comme en Allemagne, Emmanuel Macron veut transformer les chômeurs français en travailleurs pauvres. 
L’Allemagne connaît plus de 250 milliards d’euros d’excédent commercial par an, plus un excédent budgétaire entre 35 et 45 milliards d’euros. Mais à quel prix ! Des services publics délabrés, 4 routes sur 10 doivent être totalement refaites et 1 pont sur 2 doit être reconstruit. 
À Berlin, appelée « capitale des travailleurs pauvres », ce sont 93 % des salariés qui occupent des emplois en freelance. Et la conséquence maintenant visible, au-delà des salaires de misère, de ces contrats en freelance, ce sont des retraites à 350 euros par mois ! 
En Allemagne, à peine 60 % des travailleurs ont un emploi considéré comme normal, le reste occupe des emplois dits « atypiques » ou précaires. 13 % sont des temps partiels de moins de vingt heures hebdomadaires ! 1 travailleur sur 5 est payé à l’heure. Le taux de pauvreté en Allemagne atteint aujourd’hui 17 %, en France il est de 14 %. 
Le voilà, le fameux modèle allemand dont les médias spécialistes des questions économiques nous rebattent les oreilles ! Non merci ! 
Pour la mise en oeuvre de cette politique qui prétend liquider tous les acquis sociaux obtenus par la lutte, Macron cherche à intégrer les organisations syndicales à ses objectifs. Mais pour maintenir l’indépendance de leurs organisations ainsi menacées de destruction par l’intégration, de très nombreux militants syndicaux se mobilisent.
 La politique migratoire menée par Macron est la pire que la France ait connue depuis fort longtemps et certains n’hésitent pas à dire que c’est la pire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le très conservateur Washington Post confirme que malgré l’image humaniste et progressiste dont il aime se parer, Emmanuel Macron mène une politique migratoire d’une dureté sans précédent, digne du Front national, à l’encontre des migrants. Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est cette circulaire du 12 décembre qui autorise les contrôles d’identité dans les centres d’hébergement d’urgence. Bafouant ainsi le principe historique de l’accueil inconditionnel ! Ce qui a conduit de nombreuses personnalités médicales à s’émouvoir publiquement de la situation que fait subir Emmanuel Macron aux migrants. Deux d’entre elles, des médecins, lui ont d’ailleurs rendu leur décoration de la Légion d’honneur. 
La politique de généralisation de paupérisation ainsi que la maltraitance des migrants, ne serait-ce que sur ces deux plans, montre le fil conducteur d’un véritable changement de société où toutes les valeurs qui traditionnellement étaient portées très majoritairement en France sont attaquées. Ce sont les fondements de notre société qui sont remis en cause. 
Résister, oui, résister pour bloquer les contreréformes et battre ce gouvernement, c’est l’objet de l’appel, que je partage, du Comité national de résistance et de reconquête. Il lance une large invitation en juin prochain rassemblant des milliers de militants ouvriers et d’élus. 
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