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mercredi 21 décembre 2016

Editorial Informations Ouvrières n°432 - A nous de forger l’espoir

Editorial Informations Ouvrières n°432

A nous de forger l’espoir            mercredi 14 décembre 2016




A nous de forger l’espoir 
 Philippe Riché, membre du bureau national du POI
 Le suspense est insoutenable : combien seront-ils à se présenter à la primaire de la « gauche » ? En attendant, tous les candidats déclarés sont d’accord sur un point : tous veulent créer le « rassemblement le plus large possible »… pour accéder au second tour. Mais chacun le sait : il y a un programme pour se faire élire, et un programme pour gouverner, qui sont en général bien différents. 
 « De toutes les certitudes, la plus sûre est le doute. » Ce dicton colle bien aux événements politiques récents aux Etats-Unis, en Grande- Bretagne, en Italie et en France (primaires à droite, renonciation de Hollande, démission de Valls). Des pronostics sans logique dans une course politique chaotique. 
Dans ce paysage d’incertitude politique, où les aventuriers tentent de se frayer un chemin, la réalité de la situation dans laquelle se trouvent la classe ouvrière et la paysannerie, les jeunes, les chômeurs et les retraités, éclate au grand jour. 
 La parution des décrets d’application de la « loi travail » a dopé le patronat, les critères de licenciement économique ayant été assouplis. Une véritable frénésie s’est emparée des marchés financiers dans leur course à l’augmentation des profits, profitant de la fenêtre de tir que le gouvernement leur a offerte. 
 Dans de nombreux secteurs sont annoncées des fermetures d’entreprises, des suppressions d’emplois, des restructurations, des délocalisations. Des pans entiers de l’industrie sont en train d’être détruits. Devant l’ampleur du phénomène, le gouvernement a dû faire semblant de s’émouvoir. 
 La résistance grandit, qui cherche à lever les obstacles à la mobilisation unie des salariés avec leurs organisations. 
 Pas loin de chez moi, ce sont les dix-sept salariés d’une entreprise de la métallurgie qui ont décidé de se battre pour empêcher la fermeture de leur atelier de fabrication, sous-division d’une multinationale américaine (UTC) qui emploie près de deux cent mille salariés dans le monde. 
 Dans mon département, ces dernières semaines, ce sont les hospitaliers qui ont fait grève et manifesté contre la fermeture d’une maternité, les cheminots du Technicentre SNCF contre un plan de cent vingt suppressions d’emplois (avec le département voisin), et aussi les postiers. 
 Industrie, services publics frappés par la course à leur privatisation, partout la même question se pose : comment faire pour empêcher ce saccage ? 
 Elle se pose aussi dans l’agriculture, où les paysans n’en peuvent plus. Alors, ils cherchent à s’organiser pour se sauver de la faillite qui conduit certains au suicide. J’ai participé dernièrement à une petite réunion de viticulteurs et d’éleveurs en Maine-et-Loire, avec des syndicalistes paysans. Les revendications ont été clairement définies : entre autres, des prix rémunérateurs fixés, et garantis par l’Etat, qui permettent de couvrir les coûts de production et d’assurer aux paysans un revenu leur permettant de vivre normalement. 
Nous savons que les moyens existent pour faire aboutir nos revendications, qui se heurtent aux exigences des marchés financiers, des spéculateurs, des actionnaires nombreux à être milliardaires. 
 Mises bout à bout, nos revendications pourraient constituer une ébauche de programme politique. 
 Les comités de liaison et d’échanges (CLE), dans lesquels ces discussions se mènent, ont commencé à désigner leurs délégués pour la conférence nationale du 25 mars 2017. 
 Car notre conception du « rassemblement le plus large possible » est à l’opposé des manoeuvres électoralistes conduisant à l’impasse. Nous n’irons pas où ils veulent nous conduire. 
C’est dans la « lutte des classes », dans l’alliance des ouvriers et des paysans, et non pas dans la « lutte des places », que nous menons notre combat : l’aide au rassemblement des exploités, dans l’unité avec leurs organisations, pour dégager le chemin vers la démocratie. 
 Editer les pages ici ---->IO 432.pdf

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