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mardi 31 janvier 2017

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 437 du jeudi 26 janvier 2017

Editorial Informations Ouvrières n°437

« On n’est jamais si bien servi que par soi-même… »



« On n’est jamais si bien servi que par soi-même… » 
Le point de vue de Fabrice Rastoul, membre du bureau national du POI L’
Obamacare, ce n’est pas la Sécurité sociale de 1945, fondée sur la solidarité ouvrière et le salaire différé. Cependant, la mesure symbolique des deux mandats d’Obama a permis l’accès à un système privé de soins pour une fraction (20 millions) d’Américains qui en étaient totalement dépourvus. 
Alors que le budget annuel de la défense américain est de 622 milliards de dollars, celui de l’Obamacare est de 90 milliards par an dans un pays de 300 millions d’habitants. A titre de comparaison, en 2015, la Caisse nationale d’assurance maladie de la Sécurité sociale a versé 159,6 milliards d’euros de prestations. Réaffirmons que l’Obamacare n’a rien à voir avec la Sécurité sociale, qui demeure en France la principale conquête de la classe ouvrière depuis 1945. 
Mais c’est encore trop pour Trump qui, quelques heures après avoir prêté serment, signe un décret autorisant le Congrès à dissoudre l’Obamacare. Curieux signe des temps qui amène la classe capitaliste américaine à s’appliquer l’adage réactionnaire « on n’est jamais si bien servi que par soi-même », en constituant une administration de milliardaires chargée de légiférer pour eux-mêmes. 
Significative, la décision de la classe capitaliste qui confie la fonction suprême à un individu raciste, sexiste, misogyne et dont les déclarations ont dès le lendemain de son investiture déclenché des manifestations massives dans plusieurs villes américaines. 
Terminé, manifestement, le temps où la classe capitaliste américaine pouvait confier à des supplétifs la charge de la défense de ses intérêts. Le temps est venu où il faut endosser soi-même le bleu de chauffe et mettre les mains dans le cambouis. 
Terminé également le temps où l’administration états-unienne pouvait confier aux instances supranationales (l’Union européenne, le traité nord-américain…) la défense d’une partie de ses intérêts… Il y a fort à parier que les Brexit se multiplieront. 
Ce que la montée en première ligne de ce cartel de milliardaires et de généraux met à l’ordre du jour, c’est une lutte de classe directe et frontale pour défendre ses possessions. 
En France, le premier tour de la primaire vient de se terminer, spectacle pitoyable de la Belle Alliance, constituée pour la plupart d’ex-ministres ayant participé à la destruction de l’enseignement, de la santé, du Code du travail… ayant grassement distribué les milliards prélevés sur les salaires des travailleurs aux patrons (pacte de responsabilité). Populaire, la Belle Alliance ? Pas dans les urnes, en tout cas, puisque tous candidats confondus elle recueille 2,5 % des voix du corps électoral ! 
Et curieux signe des temps aussi de ce côté de l’Atlantique, qui voit une partie du personnel politique se ranger derrière le candidat des banquiers Macron. 
Mais la politique ayant horreur du vide, alors que les partis de l’alternance sont à bout de souffle, par une sorte de principe de vases communicants, les luttes de classe s’organisent, de nombreuses grèves ont lieu. Une première échéance se prépare pour le 7 mars avec l’appel des fédérations syndicales contre la loi santé, journée de grèves et de manifestations à laquelle se rallient d’autres secteurs. 
Les milliardaires et les banquiers d’un côté, la classe ouvrière avec ses organisations de l’autre : c’est limpide. 
IO437
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L'EDITO et les premières pages d'informations Ouvrière N°436 du jeudi 9 janvier 2017

                             

Informations Ouvrières n°436

    Calme et beau temps que tous annonçaient !

mercredi 18 janvier 2017
 





Calme et beau temps que tous annonçaient ! 
Le point de vue de Christian Lacroix, membre du bureau national du POI 
Tout avait été prévu par le Grand Horloger de la Ve République : après les orages et la foudre, calme et beau temps ! Beau temps électoral, agrémenté de primaires et de primevères ! Et rien ne s’est passé comme prévu ! Et rien ne se passe comme prévu ! 
Le quotidien Aujourd’hui en France, le jeudi 5 janvier, consacre deux pages sur l’incertitude du vote ouvrier suite à l’interview de salariés en Seine-Saint- Denis, à Saint-Quentin et à Vénissieux. 
Que disent ces salariés interrogés ? 
– « Les politiques disent ce qu’on a envie d’entendre, comme des moutons, on y croit, puis une fois élus, ils font ce qu’ils veulent. » 
– « La classe ouvrière se sent abandonnée. » 
– « Cela fait deux ans que je cherche du boulot et que je ne trouve que des remplacements. A quoi bon aller voter ? J’ai beau regarder, aucun candidat ne m’inspire. » 
Certes, c’est du journalisme, mais ces interrogations, ces réflexions recoupent celles que nous entendons tous les jours dans les discussions que nous avons, les uns et les autres avec des salariés, dans nos syndicats, nos unions locales, nos unions départementales, dans nos environnements professionnels et amicaux, nos familles… 
Partout, la même question : comment s’en sortir ? Comment mettre un frein à toute cette bousille contre la classe ouvrière et ses acquis sociaux ? Comment reconquérir nos droits du travail mis à mal par la loi El Khomri ? Comment regagner nos droits sociaux dans le domaine de la santé publique, de l’éducation publique pour nos enfants et petits enfants, des retraites ? 
Pour de nombreux salariés, un constat s’impose : nous ne sommes plus dans le contexte de 2012 ! De l’eau a coulé sous les ponts ! 
Pour de nombreux salariés, un constat s’impose : c’est par nous-mêmes, à la base, avec nos organisations syndicales, que nous réaliserons les conditions pour arrêter cette frénésie antisociale et pourrons reconquérir nos droits perdus ! 
Pour autant, tout se concentre dans le comment faire ? 
Existe-t-il des raccourcis autres que de rassembler, rassembler encore et toujours, de discuter, de discuter encore et toujours pour ouvrir ensemble des pistes pour la défense et la reconquête des acquis ouvriers et tisser des réseaux militants sur cette base ? 
Qui peut penser que la conférence nationale du 25 mars à Paris aura le même caractère que celle du 4 juin 2016 ? Qui peut penser que le contexte politique de juin est le même que celui d’aujourd’hui ? 
L’élection présidentielle avec ses guirlandes de primaires devait permettre de clore un chapitre chaotique de plus de six mois. Or le contexte de l’élection présidentielle et des primaires, malgré la frénésie des médias, accélère la débandade et le chaos. 
Hier, la victoire de Fillon aux primaires de son camp légitimait, sans contestation aucune, un futur président de la République. Aujourd’hui, les mêmes qui se revendiquent comme des soutiens infaillibles de sa candidature (Wauquiez et ses acolytes) doutent de son programme pour la victoire. 
Hier, un Premier ministre appliquait sans vergogne le 49.3 à plusieurs reprises ; devenu candidat aux primaires de son camp, il propose de le supprimer parce que trop antidémocratique ! 
Un candidat à cette même primaire invente le salaire universel, aubaine royale pour la baisse du coût du travail, chère au patronat ! 
Tant sur le fond que sur la forme, cette élection présidentielle accélère le chaos. 
Imaginons un seul instant que les résultats du premier tour donnent quatre candidats entre 20 % et 21 %, séparés par quelques centaines de voix. Qui ne criera pas à la manipulation, aux ingérences extérieures, à des résultats faussés ?… 
Cette débandade politique n’est ni psychologique, ni structurelle, elle résulte de la présence et de la force de la classe ouvrière, avec toutes ses interrogations certes, mais avec toute sa force. 



                          IO436
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lundi 16 janvier 2017

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N°435 du mercredi 11 janvier 2017




Informations Ouvrières n°435

Les vœux de Kessler


 
Les vœux de Kessler 

Le point de vue de Jean-Simon Bitter, membre du bureau national du POI 
Denis Kessler est l’actuel P-DG de SCOR, il a été président de la FFSA, la fédération des compagnies d’assurances, et vice-président du Medef. Il est connu pour avoir appelé de ses voeux des « réformes » dans le but de « sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ». C’était, à ses yeux, fin 2011, le seul moyen de « s’adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales ». 
Aujourd’hui, il écrit dans le journal News Assurances  : « Une année 2017 pleine d’incertitudes » dans le monde entier et en particulier en Europe qui, comme il l’écrit, se trouve confrontée à de multiples incertitudes politiques et à des risques de tensions sociales et politiques. 
En cinq ans, les voeux de Denis Kessler ont été largement exhaussés par les gouvernements, dont celui de Hollande, le plus docile. En revanche, l’adaptation aux nouvelles exigences s’est révélée n’être qu’une régression formidable aux plans économique, social et international. 
Il faut en tirer une évidente conclusion. La destruction de la Sécurité sociale et des droits collectifs, qui a été au centre du programme de tous les gouvernements successifs et, à un niveau encore jamais atteint, de celui de Hollande, a des effets terribles sur la vie de millions de familles, sur leurs emplois, leur santé, mais cette politique ne pourra en aucun cas sauver le capitalisme qui continue à s’effondrer. 
Les sommets du capital en sont venus à spéculer sur la faillite des nations et donc à les provoquer. De grandes banques ont été au bord de la faillite. C’est aujourd’hui le cas de la plus ancienne du monde. Le Monte dei Paschi di Siena est en quasi-banqueroute et menace d’entraîner les économies italienne et européenne. Cela provoque de grandes manoeuvres de restructurations financières et de nouvelles spéculations. 
Il en est de même dans le cadre de l’élection présidentielle en France. Hollande déposant son bilan spécule sur l’effondrement des partis qu’il a soigneusement organisé. Valls son acolyte et les autres placent leurs espoirs dans la destruction des confédérations syndicales ouvrières.
Il ne pourra rien sortir de bon de cette course aux enfers. Rien ne pourra sauver le capitalisme dont la survie actuelle s’accompagne de destructions massives et de guerres avec leurs horreurs contre les peuples, leurs millions de migrants. 
Les travailleurs en France n’attendent rien des élections mais craignent, quel qu’en soit le résultat, une aggravation des mesures et constatent que le gouvernement et le capital n’attendent pas les échéances électorales pour exiger encore plus la remise en cause des droits collectifs, dont le droit à la santé, et la suppression de leurs emplois. 
Dans ces conditions, la résistance de la classe ouvrière s’accompagne d’une profonde réflexion à un niveau très élevé. Tous sont conscients que la mobilisation de millions et de millions sera, un moment ou un autre, à l’ordre du jour. 
Il faut favoriser cette réflexion. Elle a lieu dans les comités de liaison et d’échanges pour la défense et la reconquête des acquis de 1936 et de 1945 qui ont été arrachés par la mobilisation révolutionnaire de millions de travailleurs. 
Ces mobilisations révolutionnaires ont permis des progrès considérables dans le domaine de la santé, de l’école et du travail. Ce sont ces conquêtes qu’ils détruisent aujourd’hui, y compris par la guerre. 
Pour mettre à bas la guerre et l’exploitation, il faut une internationale et un parti ouvrier en France. C’est la raison d’être du POI, membre de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples, dont les comités organisent la reprise des cartes en ce début d’année. IO392
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L'EDITO de les premières pages d'Informations Ouvrières N° 434 du mercredi 4 janvier 2017

Editorial Informations Ouvrières n°434

En ce début d’année 2017, plus que jamais : élargir et renforcer le réseau militant pour aider à la mobilisation de notre classe !
mercredi 4 janvier 2017
par  POI National 





En ce début d’année 2017, plus que jamais : élargir et renforcer le réseau militant pour aider à la mobilisation de notre classe !
Aminda Huille Membre du bureau national
C’est, me semble-t-il, l’engagement que tous les militants du POI auront à cœur de tenir tout au long de cette nouvelle année qui commence.
Militants du POI, nous rejetons toute prétention à détenir à nous seuls la vérité. Nous n’avons pas à proposer des solutions « miracles » qui résoudraient les difficiles problèmes posés par la situation qui vient de s’ouvrir. Nous sommes convaincus que seuls les travailleurs, se rassemblant dans l’unité la plus large avec leurs organisations et entrainant toutes les couches exploitées de la population, sont capables de protéger la société de la barbarie, qu’il s’agisse du terrorisme ou des régressions profondes dans lesquelles les exigences d’exploitation sans limites du capital plongent toute la société.
Il n’est pas possible, dans le cadre de cet éditorial, de revenir sur tout ce qu’a été l’année 2016. Néanmoins, chacun aura en mémoire que, si 2016 a marqué un cran supplémentaire dans la marche à la barbarie (extension de la guerre, les centaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants, jetés sur les routes fuyant le chaos des combats, les attentats…), 2016 a vu aussi s’approfondir la résistance des travailleurs et des peuples. Cette résistance qui s’est exprimée en France dans la bataille contre la loi El Khomri, mais aussi en Italie, Espagne, Grande Bretagne… a provoqué une crise politique sans précédent de toutes les institutions et gouvernements en place.
En prenant appui sur cette résistance, dont nous sommes partie prenante, nous pouvons nous adresser largement à tous ceux (et ils sont nombreux) qui cherchent les voies du combat pour défendre les droits ouvriers et démocratiques arrachés par plus de deux siècles de luttes ouvrières.
Nous disposons pour cela, bien sûr, de notre journal.
Semaine après semaine, notre journal Informations Ouvrières  s’efforce de rassembler les faits, les analyses, les points de vue, permettant à chacun de se repérer dans la situation chaotique actuelle, de se forger sa propre opinion, d’y voir plus clair pour agir plus efficacement. Semaine après semaine, notre journal Informations Ouvrières , fidèle à sa tradition de tribune libre de la lutte des classes, ouvre ses colonnes à tous ceux qui, sans partager tout ou partie des positions de notre parti, cherchent à aider le combat de classe.
Poursuivons dans cette voie.
Mais pour 2017, nous avons aussi deux échéances incontournables :
  • Mars 2017 conférence nationale des délégués issus des comités d’échange et de liaison 
  • Octobre 2017 conférence mondiale contre la guerre et l’exploitation sur proposition de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples.
Deux étapes à même de nous permettre de franchir un pas décisif dans l’organisation au service de notre classe.
Alors, bon travail à toutes et tous !
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mercredi 4 janvier 2017