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samedi 19 août 2017

L'EDITO et les premières pages d'informations Ouvrières N° 466 du jeudi 17 août 2017

Informations Ouvrières n°466

« La parenthèse enchantée post-électorale s’est refermée (1) »
mercredi 16 août 2017

« La parenthèse enchantée post-électorale s’est refermée (1)  »
 Le point de vue de Jean-Pierre Bréus, membre du bureau national du POI 
À l’occasion des cent premiers jours du quinquennat, de nombreux articles parus dans la presse traduisent la profonde inquiétude des marchés financiers sur la capacité du président Macron à réaliser sa mission historique, liquider toute la protection collective arrachée par les travailleurs dans leur combat de classe. Le quotidien Les Échos le 14 août consacre ainsi deux pages à un premier bilan, commençant ainsi : « C’était il y a tout juste deux mois. Tout semblait lui réussir. » La suite est nettement moins optimiste, une phrase résume tout : « Code du travail : le plus dur reste à faire. » Les mêmes craintes apparaissent dans le quotidien Ouest-France le même jour où l’on peut lire des formules telles que : « une rentrée périlleuse… déminer la fronde ». 
Il aura fallu par contre beaucoup moins de cent jours pour qu’apparaissent clairement aux yeux des travailleurs que les premières mesures de ce gouvernement ne sont que la poursuite de celles prises par les précédents, toutes au service du capital financier, et que la seule nouveauté dont peut se parer la politique menée est qu’elle franchit un degré dans la brutalité des coups portés contre la classe ouvrière. 
Alors qu’en France une personne sur sept vit sous le seuil de pauvreté, que ce taux augmente tous les ans, que près de quatre Français sur dix ne se soignent pas faute de moyens, ce gouvernement ose s’en prendre aux plus démunis par la baisse des APL, mesure qualifiée de courageuse par certains membres du gouvernement !
Honte à ceux qui qualifient de courageuse une mesure qui frappe les plus précaires, honte à ceux qui, en augmentant la CSG, osent s’en prendre à la grande majorité des retraités déjà malmenés par le précédent gouvernement, honte à ceux qui prétendent vouloir trier les « bons » et les « mauvais migrants ».
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres, c’est au président le plus mal élu de la Ve République, à une Assemblée nationale élue avec une abstention historique, qu’est demandé de réaliser ce que ni Sarkozy ni Hollande n’ont pu réussir. C’est un gouvernement qui s’effondre déjà dans les sondages que le capital financier charge de poursuivre et d’aggraver la loi El Khomri, de s’en prendre aux retraites, à la Sécurité sociale, à l’école républicaine, au statut de la fonction publique, aux services publics par les coupes budgétaires aux collectivités locales… Toute la situation politique se concentre dans cette explosive contradiction. 
Les travailleurs qui, dans l’unité de leurs organisations, ont combattu la loi El Khomri sont parfaitement lucides sur les intentions d’un gouvernement aux ordres du patronat, ils savent que de grands affrontements, classe contre classe, capital contre travail, s’annoncent et que, dans cette guerre déclarée, la classe ouvrière et ses organisations sont capables de construire une force infiniment plus puissante que celle déjà fragilisée, regroupée autour d’un banquier d’affaires. 
C’est forts de cette conviction que les militants ouvriers regroupés dans les comités de liaison et d’échanges, tous les travailleurs engagés dans la défense des conquêtes de 1936 et 1945, se préparent à ces chocs. Pour cela, ils disposent d’un puissant facteur d’organisation, leur journal, Informations ouvrières. Abonnez-vous ! 
(1) Jérôme Fouquet, Ifop, cité dans Les Échos le 14 août 

L'EDITO et les premières pages d' Informations Ouvrières N°465 - jeudi 10 août 2017

Informations Ouvrières n°465

Au nom de quoi ?
vendredi 11 août 2017

Au nom de quoi ?
Le point de vue de Pierre Besse,membre du bureau national du POI
Depuis quelques jours, les médias,qui avaient encensé Macron après son élection à la présidentielle, se montrent très inquiets de la baisse de la popularité du président de la République dans les sondages, « le plus faible taux de popularité seulement après trois mois d’un président de la République, 36 % », selon un journaliste de TF1. 
A part les médias, qui peut s’étonner d’une telle baisse de popularité ? 
Certainement pas les jeunes bacheliers, les ouvriers de GM&S (l’usine de métallurgie de La Souterraine) ni la majorité des jeunes et des travailleurs de ce pays qui n’ont pas voté Macron.
L’application des ordonnances pour la nouvelle loi travail, la diminution des allocations logement, la baisse de la taxe d’habitation, privant les communes de ressources pour les services publics, etc., ne feront pas remonter la cote de Macron. Les solutions pour l’immense majorité de ce pays sont ailleurs.
En ce début du XXIe siècle, pourquoi faudrait-il que les droits du citoyen à la santé, l’école,les transports, l’électricité soient condamnés à disparaître ? Oui, au nom de quoi ! Cela pour le profit d’une minorité !
Cela devient insupportable. Toutes les semaines, les lecteurs d’Informations ouvrières prennent connaissance de l’actualité dans de nombreux pays et sur tous les continents à travers des entretiens avec des militants ouvriers,nous donnant un autre éclairage que celui des médias traditionnels aux ordres. Les lecteurs prennent connaissance de la préparation de la conférence mondiale proposée par l’Entente internationale des travailleurs en décembre 2017 contre la guerre et l’exploitation. 
La défense et la reconquête des acquis ouvriersde 1936 et 1945 dans notre pays en sont parties prenantes.
Les congés payés existent encore, la Sécurité sociale également, mais comme tous les services publics, ces acquis sont en danger. C’est une question de civilisation. Et l’initiative de créer un Comité national de résistance et reconquête des acquis de 1936 et 1945 est un point d’appui considérable,et pas seulement pour notre pays.
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L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 464 - Jeudi 3 août 2017

Informations Ouvrières n°464

Incendies :une catastrophe qui aurait pu être évitée

mercredi 2 août 2017 



Incendies :une catastrophe quiaurait pu être évitée
Le point de vue de Franck Servel,membre du bureau national
La semaine dernière, les incendiesdans le sud-est de la France et laCorse ont frappé : plus de sept millehectares de végétation ont brûlé. Les pompiers ont fait preuve d’un grand professionnalisme et d’un grand courage, mais n’ont pu empêcher le ravage des flammes.
Les traditionnelles félicitations ont vite fait place à une polémique qui a éclaté sur le manque de moyens pour combattre efficacement les incendies, notamment sur l’insuffisance d’avions bombardiers d’eau. Le Parisien (25 juillet) cite le Syndicat national du personnel navigant de l’aéronautique civile (SNPNAC) qui adresse un courrier au directeur général de la Sécurité civile et tire la sonnette d’alarme : « Notre pays a subi de terribles incendies sur lesquels nous n’avons pas été capables de mettre en oeuvre la stratégie de lutte contre les feux de forêts dont vous êtes le garant (...). Cette incapacité est liée directement¶au manque d’avions bombardiers d’eau. »
Quelle est la situation ? La Sécurité civile possède théoriquement, aujourd’hui, 23 avions pour lutter contre les incendies : 12 Canadair, 9 Tracker et 2 Dash. Mais le responsable du SNPNAC a dénoncé le manque d’appareils disponibles, des avions étant cloués au sol, « soit par manque de pièces détachées, soit parce que la maintenance n’a pas été effectuée en temps et en heure ». Le ministre de l’Intérieur a tenté de calmer la polémique, en annonçant la commande de six avions de type Dash-8, peine perdue ! Le site du journal Les Échos explique : « En fait, l’annonce de Gérard Collomb n’en est pas vraiment une : les Dash-8 sont surtout destinés à remplacer les Tracker français, des appareils américains complètement au bout du rouleau (59 ans d’âge moyen !), qui servent avant tout à attaquer les feux naissants avec du retardant. »
Le préfet Jacques Witkowski a été obligé d’admettre  que « c’est une flotte suremployée. Comme pour un véhicule qu’on utiliserait trop, forcément il y a des pannes. »
Les six cents délégués des comités de liaison et d’échanges rassemblés à Paris, le 25 mars dernier, affirmaient dans leur appel : « La défense du caractère public de la SNCF, d’EDF, de La Poste, de l’Afpa et la formation professionnelle (...) c’est la défense du “choix“ fait sous la pression de la classe ouvrière en 1936 et en 1945, pour soustraire au capital la construction d’entreprises nationalisées chargées de la satisfaction de besoins sociaux aussi fondamentaux que l’acheminement de l’électricité, du courrier et l’organisation d’un véritable système de transports publics. »La Sécurité civile, la protection de la population, et donc les moyens financiers pour le service public, c’est un choix de société face à l’austérité budgétaire de Macron et aux coupes contre l’ensemble de lafonction publique opérées par le ministre Darmanin.
Le 19 juillet, les fédérations CGT, FO et Solidaires de la fonction publique ont rappelé, dans un communiqué commun, leurs revendications et donnent rendez-vous à la rentrée « dans l’unité la plus large, pour mettre tout en oeuvre pour faire échouer ces attaques sans précédent contre les fonctionnaires et la fonction publique ». Que ce soit pour la défense du Code du travail, contre les ordonnances Macron, ou pour préserver et renforcer les services publics, c’est bien cela qui est à l’ordre du jour.
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mardi 1 août 2017

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 463 du jeudi 27 juillet 2017

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 463  du jeudi  27 juillet 2017


mercredi 26 juillet 2017
par  poivitrolles 

Informations Ouvrières n°463

La lutte des classes n’est pas moribonde


Le point de vue de Claude Brochard, membre du bureau national du POI
La lutte des classes est le moteur de l’histoire. Quoi qu’en pense l’exministre Le Foll, qui vient de lâcher : « On évoque le capitalisme, lutte entre capital et travail ! Est-ce le débat ? Non.  » 
Printemps 2016, disparue, elle surgit inopinément. La loi El Khomri cristallisa la colère des catégories populaires, révélateur du refus de contre-réformes. 
L’idée des nantis est que la compétitivité des entreprises exige l’abandon de pans entiers de protections, cherchant l’accord avec des syndicats, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Les services publics nous intoxiqueraient ! 
Un ministre PS du Travail, Auroux, déclarait en 1982 : « L’entreprise constitue une collectivité de travail où les hommes et les femmes sont rassemblés autour d’un projet. » Phrase reprise par… Mme Pénicaud ! 
Pour le capital, Macron offre la chance d’accentuer l’offensive anti-ouvrière. Son élection a électrisé les dirigeants de l’UE. Il a une mission : nettoyer le Code du travail et détruire la Sécurité sociale. 
Vidant les partis qui ont accaparé le pouvoir durant soixante ans, Macron et ses aides de camp tentent de noyer les conquêtes ouvrières. 
Les gouvernements antérieurs ont coincé. Il veut passer en force sur les droits sociaux et démocratiques arrachés en 1936 et 1945 : Code du travail, services publics, statut public, Sécurité sociale, retraites… 
Cette politique de recul est néfaste à la population. Depuis des années, elle est inapte à réduire le chômage. 
Les lois, codes, libertés, ne seraient plus des règles de vie, mais source d’embêtement. 
« En même temps  », comme il le dit, il renforce le couple Union européenne-régions. 
Macron prescrit aux collectivités sa potion : compétences déléguées accrues pour les régions, avec transfert de pouvoirs et de structures, textes adaptés en fonction du territoire, droit à l’expérimentation rompant avec l’unité de la République… 
Certes, pas de baisse de dotations, tout au moins en 2018. Mais on rognera sur les moyens : 13 milliards d’économies sur cinq ans. Au vu des dépenses (229 milliards), il s’agit d’un cruel effort, à peine supérieur à ce que fit le précédent quinquennat (10 milliards). 
Il trace des pistes : suppression de niveaux de collectivités, fusion autoritaire de communes, rôle accru des métropoles, flexibilité réglementaire, salaires dans la fonction publique territoriale, RSA « re-étatisé » pour le brider… 
Et, pour épicer le tout, réduction du nombre d’élus : haro sur 509 575 conseillers municipaux, dont la quasi-totalité est bénévole. 
Suppression de 80 % de la taxe d’habitation : on lui substituerait une part de CSG, que le Parlement augmentera à sa guise. 
Macron rompt avec le statut unificateur de la fonction publique : le salaire (point d’indice) sera « différencié » selon les versants de la fonction publique. 
Aucune mention de quartier populaire ou d’habitat social. Ce millionnaire si loin de la vie réelle est pingre pour les aides au logement des pauvres et modestes. 
Le POI s’est investi pour le succès de ce qu’a incarné le vote Mélenchon. Nous l’avons fait sans condition, sans nier les diversités, sans quitter nos axes politiques. 
Cela ne suffit pas. La constitution d’un Comité national de défense des acquis de 1936 et 1945 se place dans ce cadre, dont Informations ouvrièresrend compte. 
Dans les années 1920, les « sachants » vantaient « la stabilisation du capitalisme ». Le « Jeudi noir » de Wall Street éclata peu après
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