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lundi 2 octobre 2017

L'EDITO et les premières pages d' d'Informations Ouvrières N° 470 du jeudi 14 septembre 2017

Informations Ouvrières n°470

« Aux fainéants, aux cyniques et aux extrêmes… » (E. Macron, Athènes)
mercredi 13 septembre 2017 




« Aux fainéants, aux cyniques et aux extrêmes… » (E. Macron, Athènes) 
Serge Bloch, membre du bureau national du POI 
Le mépris de classe pour les travailleurs, auquel nous a habitués le président-banquier Macron, aux côtés de ses acolytes et serviteurs du gouvernement et du Parlement, composé de copains et de coquins, prend des tournures qui ne sont pas pour nous surprendre. 
Ses petites phrases pleines d’arrogance, de haine et de condescendance vis-à-vis de ceux qui ne peuvent se payer un costard, de celles, ouvrières de leur état, qui regardées du haut de sa statue de commandeur méprisant, seraient« illettrées », ne sont que la poursuite d’un long processus qui va des raffarinades avec la fameuse « France d’en bas » aux tartarinades à la sauce hollandaise parlant de ses « sans-dents » comme d’autres parlaient sous l’Ancien Régime de leurs serfs. 
Néanmoins, toutes ces effronteries et ces obscénités ne sont que des révélateurs qui, pensent-ils, leur laissent toute latéralité pour casser afin de détruire l’ensemble des conquêtes acquises par la lutte de classe. Après celle menée tout au long de l’année 2016 contre les lois El Khomri, et ses procédures antidémocratiques (49.3 et état d’urgence) issues de la Constitution qui n’ose s’avouer corporatiste, voici venu le temps des ordonnances autorisées par un Parlement caporalisé et godillotisé. 
L’accélération des contre-réformes rétrogrades est donc mise en branle à la demande des mandataires, le Medef, les think-tanks, et les officines lobbyistes qui font florès, prennent de l’embonpoint sous ce régime digne représentant des intérêts du capital financier.
 Les affairistes s’attaquent au Code du travail qu’ils veulent transformer en peau de chagrin, aux conventions collectives chèrement acquises et défendues, à l’enseignement de nos plus jeunes jusqu’à l’université, aux formations professionnelles, à la santé publique et à la Sécurité sociale issue d’une époque révolutionnaire (1945), puis bien sûr aux droits à la retraite, aux retraités et même à la dépendance, qu’elle soit liée au handicap, à l’invalidité ou à la fin de vie. La liste n’est pas exhaustive. En matière de démolition des droits acquis, leur imagination est toujours au pouvoir et sans limite. 
Mais le gouvernement Macron-Philippe est dans la crainte de ne pouvoir faire aboutir ses projets : « Si le plan rate, si les syndicats se disent bernés, l’échec sera double » (Les Échos). 
La volonté de mise au pas des organisations syndicales ne leur est pas acquise et c’est bien là leur problème. La lutte des classes, moteur de l’histoire, inexorablement se poursuit dans les entreprises et dans la rue afin de refuser les diktats de la classe des nantis et des prévaricateurs. 
Nous serons donc dans la lutte, avec ceux qui luttent, une fois de plus, pour refuser ce coup d’État permanent contre les acquis de civilisation, dans les semaines et les mois à venir. 
Enfin, à propos des insignifiants, des malavisés et des dérisoires parlementaires délégataires de pouvoirs inconsidérés, un plaisantin inscrira un jour sur la porte de l’Assemblée nationale « Chambre à louer, non meublée ».
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