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Les comités locaux du département de l'Isère

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jeudi 7 décembre 2017

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 482 du jeudi 7 décembre 2017

Editorial Informations Ouvrières n°482

L’union grandissante des travailleurs…
mercredi 6 décembre 2017
par  POI National 




La volonté de détruire 
Aminda Huille, membre du bureau national du POI
Pour Macron et son gouvernement, à la solde du capital financier, la volonté de détruire les conquêtes sociales de 1936 et 1945 s’accompagne de la nécessité d’en finir avec la démocratie locale et le maillage républicain de notre pays (les 36 000 communes et les départements). 
Issue de la Grande Révolution française, la démocratie locale est devenue un frein aux appétits financiers du capitalisme en crise. 
Déjà attaquée depuis des décennies par toutes les lois dites de « décentralisation », et particulièrement plus près de nous, celle de décembre 2010 sous Sarkozy imposant l’intercommunalité forcée, puis sous Hollande, la loi dite de « modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles » (2014) et la loi NOTRe (2015), il s’agit pour Macron et son gouvernement de tenter d’y mettre un point final. 
C’est ce qui explique que dans le paquet des « contre-réformes » de ce gouvernement, le financement et le fonctionnement des collectivités territoriales occupent une place de choix. 
Après la tenue du 100e Congrès de l’Association des maires de France, le numéro 481 d’Informations ouvrières est revenu longuement sur les mesures préconisées par Macron qui devraient aboutir à une ponction supplémentaire de 13 milliards d’euros d’ici à 2022 sur le fonctionnement des collectivités territoriales. Personne ne peut s’illusionner sur les conséquences pratiques que ces mesures impliquent : suppressions de postes, abandon de missions, transferts au secteur privé… Après la réduction des dotations de 11,5 milliards infligée entre 2013 et 2017, cette baisse de la dépense locale d’ici à 2022 remettra en cause nombre de services à la population, des milliers d’emplois dans la fonction publique territoriale, le statut et les garanties attachés à ces emplois, l’accentuation des pressions en vue de mutualisations et de fusions : fusions de départements, créations de communes nouvelles, institutions de métropoles… Bref, la fin du principe constitutionnel de la libre administration des communes et des collectivités territoriales, la fin de la démocratie locale. 
C’est sans compter sur la résistance qui se fait jour par la multiplication de grèves, rassemblements, manifestations d’employés territoriaux avec leurs syndicats, et par la fronde d’élus qui fait écrire au Journal du dimanche  : « La fronde prend de l’ampleur : maires, présidents de région et de département, associations d’élus, tous vent debout contre les 13 milliards d’économies programmées par le gouvernement, contre la baisse des emplois aidés, la suppression de la taxe d’habitation… » En témoignent aussi les élus qui ont pris part le 14 octobre à la constitution du Comité national de résistance et de reconquête et ceux qui s’engagent dans les comités locaux.
 Le Parti ouvrier indépendant, qui combat depuis sa fondation « pour le socialisme, la République et la démocratie »aura à cœur lors de son Vie Congrès national convoqué pour les 16 et 17 décembre prochains de mettre à son ordre du jour l’aide à l’organisation de cette résistance. 
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