Les comités locaux du département
Les comités locaux du département de l'Isère
dimanche 23 juin 2019
samedi 22 juin 2019
L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 558 du jeudi 20 juin 2019
Informations Ouvrières n°558
Édouard Philippe lance « l’acte II du quinquennat »
mercredi 19 juin 2019
Édouard Philippe lance « l’acte II du quinquennat »
Le 12 juin, le Premier ministre a prononcé son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale. Après six mois de paralysie imposés par le surgissement des Gilets jaunes, l’exécutif veut reprendre ses contre-réformes et lancer l’acte II du quinquennat. Édouard Philippe annonce d’abord la réforme dynamitant l’assurance chômage. Il confirme celle visant à en finir avec cet acquis majeur arraché par la classe ouvrière en 1945 : les retraites.
Mais ces annonces à peine effectuées, l’inquiétude s’exprime. Le quotidien Les Échos, porte-parole des intérêts du capital, conclut ainsi son éditorial du 13 juin : « Édouard Philippe fait comme si la crise des Gilets jaunes n’avait pas eu lieu. Quelle est l’acceptabilité sociale de ces réformes, comment les faire passer dans une opinion qui s’est montrée si réactive il y a encore six mois ? La question reste entière. »
Mais ces annonces à peine effectuées, l’inquiétude s’exprime. Le quotidien Les Échos, porte-parole des intérêts du capital, conclut ainsi son éditorial du 13 juin : « Édouard Philippe fait comme si la crise des Gilets jaunes n’avait pas eu lieu. Quelle est l’acceptabilité sociale de ces réformes, comment les faire passer dans une opinion qui s’est montrée si réactive il y a encore six mois ? La question reste entière. »
« L’ordre public social », selon Macron
Pour ce qui est de la méthode, Emmanuel Macron a donné la réponse. En déplacement à Genève pour le sommet de l’Organisation internationale du travail (OIT), il a appelé de ses vœux un « ordre public social ». Il faut dire qu’avec des milliers de blessés, des centaines de mutilés, plus de dix mille arrestations en sept mois, l’ordre, il s’y connaît. L’ordre selon Macron c’est aussi, bien sûr – et c’est d’ailleurs parfaitement compatible –, le prétendu « dialogue social », les concertations sur tous les dossiers pour s’assurer le concours des organisations syndicales, pour en faire des courroies de transmission. Et il faut dire que son discours avait été précédé d’un entretien avec la quasi-totalité des dirigeants des confédérations, qui n’avaient rien trouvé à redire, bien au contraire, à ce programme d’inspiration corporatiste, totalement antidémocratique.
Tirer un trait sur toutes les conquêtes sociales de la classe ouvrière avec un chef de l’État à peine à plus de 10 % des électeurs inscrits, dans un pays qui a été traversé par la révolte des Gilets jaunes, constitue un cocktail pour le moins explosif.
Tirer un trait sur toutes les conquêtes sociales de la classe ouvrière avec un chef de l’État à peine à plus de 10 % des électeurs inscrits, dans un pays qui a été traversé par la révolte des Gilets jaunes, constitue un cocktail pour le moins explosif.
Une colère qui n’a fait que s’approfondir
Toute la colère qui a éclaté il y a six mois avec le surgissement des Gilets jaunes n’a fait que s’approfondir. Ce qui s’est exprimé avec cette révolte, ce mouvement venu d’en bas cherchant à contourner les obstacles des directions du mouvement ouvrier, trouve son prolongement et nourrit la grève des urgences. La grève est partie par en bas, les personnels voulant contrôler leur propre mouvement ont élu leurs délégués, constitué un comité national de grève, entraîné leurs syndicats bien souvent malgré les directions. Une marque que l’on retrouve dans plusieurs conflits partiels au même moment.
Aider à regrouper ces centaines et centaines de militants ouvriers, de travailleurs qui cherchent les moyens de s’organiser sur le terrain de la préparation de l’action de classe, pour balayer les obstacles, c’est l’objet des discussions qui se mènent dans les comités de résistance et de reconquête.
Aider à regrouper ces centaines et centaines de militants ouvriers, de travailleurs qui cherchent les moyens de s’organiser sur le terrain de la préparation de l’action de classe, pour balayer les obstacles, c’est l’objet des discussions qui se mènent dans les comités de résistance et de reconquête.
cliquez ici ---->IO 558.pdf
Journée internationale du 20 juin pour la libération de Louisa Hanoune - Informations sur les rassemblements en France
Journée
internationale du 20 juin
pour la libération de Louisa Hanoune
Informations
sur les rassemblements en France
Jeudi
20 juin, dans toute la France, des rassemblements ont eu lieu, dans
l’unité la plus large, sans exclusive, en direction des consulats
d’Algérie et de l’Ambassade à Paris.
Des
rassemblements dans le cadre de l’appel pour la libération de
Louisa Hanoune qui regroupe à ce jour plus de 8000 signataires parmi
lesquels de nombreux responsables, militants politiques, élus du PS,
du PCF, du PG, de LFI, du NPA, le POI, des responsables et militants
syndicalistes de la CGT, de la CGT-FO, de la FSU, de Solidaires, de
l’UNEF… aux côtés de personnalités du mouvement démocratique,
des laïcs, des universitaires, des journalistes, des médecins, des
avocats…
A
Lille, une délégation porteuse des signatures et prises de position
pour la libération de L. Hanoune a été reçue au consulat. Le
rassemblement devant le consulat avait lieu à l’appel des
signataires et notamment des Unions Départementales CGT du Nord et
de la Somme.
A
Nantes, 120 militants se sont réunis devant le consulat d’Algérie
à l’appel du comité de soutien de Loire Atlantique, regroupant
les secrétaires généraux des unions départementales CGT, FO, de
la FSU, de Solidaires, la ligue des droits de l’homme, la libre
pensée, le PG, Gauche démocratique et sociale.
A
Bordeaux, une délégation a été reçue au consulat devant lequel
étaient rassemblés des militants France Insoumise, du PG, du PCF,
du POI, des syndicalistes FO et CGT, des gilets jaunes.
A
Montpellier, rassemblement large devant le consulat à l’appel de :
FSU, CGT, FO, UNEF Montpellier, LP Hérault, Campagne BDS France
Montpellier, Syndicat de combat universitaire Montpellier, PCF, NPA,
EELV, Radicaux de Gauche, POI, PS, PG, Ensemble, de la députée
France insoumise de l’Hérault (M. Ressiguier), du secrétaire du
groupe PCF au conseil régional Occitanie (N. Cossange), de la
conseillère régionale et co présidente des Radicaux de Gauche (V.
Rozière). Une délégation a été reçue.
A
Toulouse, 80 signataires de l’appel pour la libération de L.
Hanoune avec la LDH, la libre pensée, le POI, la FNEC FP FO se sont
rassemblés devant le consulat où une délégation a été reçue.
A
Marseille, une délégation composée d’un syndicaliste et d’une
avocate a été reçue par le Consul et lui a remis l’exigence des
signataires rassemblés au même moment devant le consulat de
libération de Louisa Hanoune.
A
Nice, le vice consul a reçu une délégation porteuse des signatures
de l’appel pour la libération de L. Hanoune et de la motion
adoptée en ce sens par le congrès de l’UD CGT des Alpes
Maritimes.
A
Lyon, 150 personnes se sont rassemblées devant le consulat général
d’Algérie. Au cours du rassemblement ont pris la parole :
William
Goldberg, président de la Ligue des Droits de l'Homme du Rhône, qui
a souligné la diversité des signataires parmi lesquels les
secrétaires généraux de l’UD CGT du Rhône, de l’UD FO, de la
FSU... Malika Haddad-Grosjean, mandatée par Nathalie
Perrin-Gilbert, maire du 1er
arrondissement de Lyon, pour apporter son soutien à tous les
emprisonnés pour leur action pour la démocratie en Algérie,
demander le respect des libertés démocratiques et la libération de
Louisa Hanoune. Salah Ferkoune, représentant le secrétaire de
l'UD-FO du Rhône. Tahar Khalfoune, universitaire, qui a rappelé
l'engagement de Louisa Hanoune dans les années 80, pour l'égalité
hommes-femmes, pour la défense des travailleurs, pour la démocratie
et l'Assemblée constituante souveraine. Arlette Cavillon, pour le
Mouvement de la paix, Xavier Hyvert, pour la Libre pensée du Rhône
et JP Crouzet, pour le POI, ont également pris la parole. Le
rassemblement a adopté le message transmis ensuite par une
délégation de deux personnes au consul général adjoint, et s’est
conclu par un appel à poursuivre et amplifier la campagne.
A
Grenoble, une délégation représentative des militants rassemblés
devant le consulat a été reçue.
A
Sainte Etienne, 100 militants se sont rassemblés devant le consulat
où une délégation a été reçue. Le rassemblement s’est conclu
par des prises de parole où sont intervenus des représentants
France insoumise, de la Libre Pensée, du POI, du comité Palestine
43.
A
Metz, une délégation a remis au Consul une motion des participants
au rassemblement co-signée par C. Fiat, députée France Insoumise,
D. Norsa et A. Tott, secrétaires généraux des UD CGT et FO de
Moselle, S. Saadi, adjointe au maire de Metz, conseillère
départementale (Groupe Socialiste et Républicain), B. Leclerc,
président de la section de Metz de la ligue des Droits de l’Homme,
J. Arias, président de la Libre Pensée de Moselle.
A
Besançon, une délégation des signataires de l’appel participant
au rassemblement a été reçue au consulat.
A
Strasbourg, 30 militants se sont rassemblés au consulat devant
lequel France Insoumise Strasbourg, le collectif Justice et Liberté,
la Libre Pensée, le POI ont pris la parole.
A
Paris, 400 signataires se sont rassemblés, à proximité de
l’Ambassade d’Algérie, regroupés sur l’exigence formulée
dans l’appel large pour la libération de Louisa Hanoune :
« que
l’on soit d’accord ou pas avec ses positions politiques, rien ne
peut justifier sa mise en détention ».
Plusieurs syndicats appelaient à ce rassemblement parmi lesquels
l’Union Fédérale CGT des syndicats de l’Etat, l’Union
Départementale CGT de Paris, l’Unef... De nombreux syndicalistes,
des militants de la France insoumise, du mouvement démocratique et
laïque, des citoyens d’Algérie étaient également présents
ainsi que le POI. Une délégation a été reçue par deux
représentants de l’ambassade d’Algérie porteuse de l’exigence
des milliers de signataires de l’appel. Une prise de parole a eu
lieu à l’issue du rassemblement rendant compte de la délégation
et appelant à amplifier encore la campagne pour la libération de
Louisa Hanoune.
Au
même moment, des rassemblements, des diffusions, des conférences de
presse également représentatifs du caractère large de la campagne
pour la libération pour L. Hanoune ont été organisés dans
plusieurs villes et départements : à Tours, La Rochelle,
Poitiers, Nîmes, en Dordogne, dans l’Aude…
Une
même conclusion à l’issue de chacun de ces rassemblements :
nous amplifions la campagne dans l’unité la plus grande, nous ne
lâchons rien et nous reviendrons devant les consulats et l’Ambassade
tant que L. Hanoune n’aura pas été libérée.
mercredi 19 juin 2019
samedi 15 juin 2019
L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 557 du jeudi 13 juin 2019
Informations Ouvrières n°557
Des grévistes des urgences réquisitionnés en pleine nuit par les gendarmes Alerte sur les libertés démocratiques !
Des grévistes des urgences réquisitionnés en pleine nuit par les gendarmes
Alerte sur les libertés démocratiques !
Alerte sur les libertés démocratiques !
Montpellier, 8 juin : ultra-violence policière contre les manifestants Gilets jaunes
« Ce samedi 8 juin, 5 000 manifestants ont défilé à Montpellier, déterminés et n’entendant strictement rien lâcher. Face à eux, un appareil policier d’une brutalité rarement vue à Montpellier, qui a de fait interdit toute possibilité de manifestation », s’insurge le groupe de Gilets jaunes Convergence 34. « Une étape a été franchie dans la répression ce jour-là, poursuit-il. À chaque tentative de circuler, un barrage de CRS a bloqué les Gilets jaunes avec des tirs de LBD et de lacrymogène, faisant plusieurs blessés, qui viennent s’ajouter aux centaines de mutilés. »
Danielle, Gilet jaune, « en colère », s’écrie sur son compte Facebook : « Ce que j’ai vécu, je ne pourrai jamais l’oublier de toute ma vie ! Départ de la manifestation à midi… Cinq minutes après, les tirs de gaz lacrymogène et de LBD commençaient…
Répression, violences, des enfants et bébés gazés ainsi que leurs mamans qui faisaient leurs courses ou se promenaient en ville… Ils hurlaient de peur et de mal à cause des gaz lacrymogènes…
J’ai honte de ce que l’on a subi à Montpellier… J’ai honte pour les forces de l’ordre qui obéissent à des monstres !
Un grand merci d’ailleurs aux patrons de magasins ou bars, restaurants, qui nous laissaient rentrer pour qu’on échappe à cette violence sans nom !
Un adolescent de 15 ans qui a reçu un tir de LBD dans un œil en sortant de Monoprix. Des personnes âgées, handicapées, apeurées… Les street medics débordés par le nombre incroyable de blessés. »
En pleine nuit, les gendarmes réquisitionnent des personnels grévistes des urgences
La grève des urgences ne cesse de s’étendre. Pour toute réponse, le gouvernement fait appel à la police et aux gendarmes pour conduire les personnels réquisitionnés à leurs postes. « Cette nuit, des personnels des urgences ont été sortis de leur sommeil et de leur lit à 1 heure du matin par la gendarmerie qui tambourinait à la porte sur ordre de M. le préfet du Jura », qui leur a remis « une réquisition leur commandant de se rendre au travail à 7 heures, donc cinq heures plus tard », a dénoncé l’intersyndicale Amuf-CGT-FO de Lons-le-Saunier, dans un communiqué datant de la fin du mois de mai.
Ces réquisitions avaient été demandées par l’agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté, représentant local du ministère, « pour faire face à l’indisponibilité de personnel médical dans un contexte de mouvement social ».
Contacté par France Bleu-Besançon, le docteur Éric Loupiac, médecin urgentiste à Lons, s’insurge : « Ce sont des méthodes dignes du régime de Vichy, qui rappellent une autre époque. » La totalité du personnel du service des urgences est en grève à Lons-le-Saunier. Le conflit a commencé début décembre 2018. En cause : le projet de fermeture de la deuxième ligne de SMUR du site. Il s’est amplifié depuis, avec des revendications relatives au manque d’effectifs et de moyens. Et ce n’est pas un cas isolé : en Saône-et-Loire, les policiers sont venus interrompre une fête familiale dominicale pour signifier sa réquisition à une infirmière du centre hospitalier de Chalon, entourée de ses enfants, avec ordre de rejoindre son poste dans trente minutes, rapporte la presse locale.
Ces mesures d’exception, effectivement, rappellent de sombres périodes de l’histoire. Elles vont jusqu’à susciter l’émoi du très mesuré Conseil national de l’ordre des médecins.
Des journalistes poursuivis en justice par la ministre et les services secrets
Plusieurs journalistes du site Disclose, de Radio France et de l’émission Quotidien de TMC sont poursuivis en justice pour avoir enquêté sur l’utilisation d’armes françaises par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dans la guerre au Yémen. « Juridiquement, ces éléments sont potentiellement constitutifs d’une infraction pénale », a justifié la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. « Secret défense ! » : le soutien militaire du gouvernement Macron à ces monarchies pétrolières sanguinaires ne doit pas être remis en question ! Ces journalistes ont de plus été convoqués par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) (1). Des avocats et des syndicats de journalistes demandent au procureur de Paris, dans une lettre ouverte publiée le 29 mai, de « mettre fin à la procédure » judiciaire en cours.
« Le droit à la liberté d’expression, tel qu’il résulte de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, comprend la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques », poursuivent-ils, ajoutant : « Le fait que la DGSI (…) interroge des journalistes est par nature susceptible de porter atteinte au secret des sources (…), l’une des pierres angulaires de la liberté de la presse. »
(1) La journaliste Ariane Chemin, du Monde, a également été convoquée par la DGSI mais, cette fois, pour son enquête sur l’affaire Benalla !
cliquez ici ---->IO 557.pdf
L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 556 du jeudi 6 juin 2019
Informations Ouvrières n°556
Juste après les élections européennes : Tarifs EDF : + 6 % General Electric : 1 000 suppressions d’emploi...
mercredi 5 juin 2019
par POI National
par POI National
Aux européennes, Macron : 11 % des électeurs inscrits. Et pourtant, il continue…
Juste après les élections européennes :
Tarifs EDF : + 6 %
General Electric : 1 000 suppressions d’emploi...
Le soir des élections européennes, Édouard Philippe déclarait : « La recomposition de la vie politique est une réalité durable et incontestable dans le pays. » Recomposition ? Les Républicains, c’est-à-dire la « formation politique » dont sont sortis pas moins de quatre présidents de la Ve République, fait désormais moins de 5 % des électeurs inscrits. Leur président, Laurent Wauquiez, a été contraint de démissionner. Depuis, les candidats à sa succession et à la « refondation » de la droite se bousculent. Gérard Larcher, Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et peut-être d’autres sont sur les rangs. À « gauche », ce sont les mêmes manœuvres. Jadot, fort de sa troisième place aux européennes, se sent pousser des ailes et se verrait bien le leader de la « recomposition » à « gauche ». Olivier Faure, premier secrétaire du PS, n’est pas d’accord et entend aussi jouer les prétendants. D’autres voix encore s’élèvent sur ce même terrain, comme Clémentine Autain, qui se prononce avec d’autres pour un « big-bang » de la « gauche ».
Droite, gauche balayées par le rejet
Droite, gauche : tous sont en miettes, balayés par l’immense rejet, produit de leur politique quand ils étaient au gouvernement, par le dégagisme qui s’est exprimé en 2017 et à nouveau en 2019. La crise politique s’approfondit. Et tous sont touchés. À peine arrivée première aux élections européennes, Marine Le Pen voit sa nièce Marion Maréchal-Le Pen faire son retour et se poser, l’air de rien, en concurrente.
Quant au parti présidentiel, La République en marche, il représente donc 11 % des électeurs inscrits. Dépourvu d’implantation locale, LREM est en quête des maires de droite ou de gauche, de ces partis « dégagés », qu’il décidera de soutenir aux prochaines élections municipales.
Des manœuvres dans un champ de ruines…
Quant au chef de l’État, sa base politique s’est encore rétrécie. Et pourtant, il continue…
Bien sûr, il peut compter sur les institutions de la Ve République, dont il pousse toujours plus loin le caractère antidémocratique, autoritaire et répressif. Et il faut aussi noter un certain nombre de faits, et non des moindres. Les directions syndicales, depuis six mois, sont pour la plupart restées au mieux silencieuses alors que chaque semaine une répression brutale s’abat sur les Gilets jaunes.
Se sentant les mains libres, Macron poursuit sa politique
Les mêmes directions continuent imperturbablement d’égrener le même chapelet de journées d’action qui ont pourtant largement prouvé qu’elles ne permettaient pas de faire reculer Macron et le gouvernement. C’est dans ce contexte que, deux jours avant le scrutin des européennes, on a vu le secrétaire général de la CGT accorder une interview aux côtés du patron de la CFDT, Laurent Berger, notoirement connu pour son soutien à toutes les contre-réformes. Une interview, dans un but unique : appeler à voter contre l’extrême droite. Pendant ce temps, sans qu’il en soit dit un mot dans cette interview, comme si cela n’existait pas, Macron est engagé dans une offensive en règle pour liquider une à une toutes les conquêtes sociales, met en cause, à l’aide d’un arsenal répressif inégalé, jusqu’au droit de manifester et ne cache rien de sa volonté d’associer entièrement les organisations syndicales à ses plans destructeurs, ce qui revient pour ces organisations à se saborder.
Se sentant les mains libres, Macron poursuit sa politique. Tant qu’il en est encore temps, il entend même l’accélérer. Les élections européennes à peine terminées, il lance l’acte II de son quinquennat.
Au même moment…
Le 12 juin, Édouard Philippe doit faire un discours de politique générale confirmant l’aggravation de toutes les contre-réformes.
La réforme de la fonction publique, outil de privatisation et de destruction de pans entiers des services publics, vient d’être votée en première lecture à l’Assemblée nationale. Dans la foulée commence l’examen de la loi sur la mobilité, outil d’ouverture à la concurrence, notamment des lignes SNCF et RATP… Au début de l’été, la réforme des retraites, objet des concertations qui se sont déroulées pendant dix-huit mois avec les organisations syndicales, doit être présentée par Jean-Paul Delevoye.
Les commentateurs cherchent aujourd’hui à se rassurer à bon compte : c’en serait fait des Gilets jaunes, Macron sortirait renforcé de ces élections… Au même moment, à peine les européennes passées, EDF augmente ses tarifs de 6 %, tous les prix augmentent, Ascoval, General Electric, les plans de licenciements et de démantèlement de l’industrie se multiplient, la réforme voulue par Macron pour liquider toutes les retraites est imminente…
C’est cette politique qui a provoqué le surgissement des Gilets jaunes, contournant l’obstacle des directions. Ils sont le signe annonciateur d’une profonde révolte dont les ingrédients s’accumulent toujours davantage. Contribuer au combat politique pour aider à briser les obstacles dressés contre les travailleurs, c’est la place de ce journal.
Tarifs EDF : + 6 %
General Electric : 1 000 suppressions d’emploi...
Le soir des élections européennes, Édouard Philippe déclarait : « La recomposition de la vie politique est une réalité durable et incontestable dans le pays. » Recomposition ? Les Républicains, c’est-à-dire la « formation politique » dont sont sortis pas moins de quatre présidents de la Ve République, fait désormais moins de 5 % des électeurs inscrits. Leur président, Laurent Wauquiez, a été contraint de démissionner. Depuis, les candidats à sa succession et à la « refondation » de la droite se bousculent. Gérard Larcher, Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et peut-être d’autres sont sur les rangs. À « gauche », ce sont les mêmes manœuvres. Jadot, fort de sa troisième place aux européennes, se sent pousser des ailes et se verrait bien le leader de la « recomposition » à « gauche ». Olivier Faure, premier secrétaire du PS, n’est pas d’accord et entend aussi jouer les prétendants. D’autres voix encore s’élèvent sur ce même terrain, comme Clémentine Autain, qui se prononce avec d’autres pour un « big-bang » de la « gauche ».
Droite, gauche balayées par le rejet
Droite, gauche : tous sont en miettes, balayés par l’immense rejet, produit de leur politique quand ils étaient au gouvernement, par le dégagisme qui s’est exprimé en 2017 et à nouveau en 2019. La crise politique s’approfondit. Et tous sont touchés. À peine arrivée première aux élections européennes, Marine Le Pen voit sa nièce Marion Maréchal-Le Pen faire son retour et se poser, l’air de rien, en concurrente.
Quant au parti présidentiel, La République en marche, il représente donc 11 % des électeurs inscrits. Dépourvu d’implantation locale, LREM est en quête des maires de droite ou de gauche, de ces partis « dégagés », qu’il décidera de soutenir aux prochaines élections municipales.
Des manœuvres dans un champ de ruines…
Quant au chef de l’État, sa base politique s’est encore rétrécie. Et pourtant, il continue…
Bien sûr, il peut compter sur les institutions de la Ve République, dont il pousse toujours plus loin le caractère antidémocratique, autoritaire et répressif. Et il faut aussi noter un certain nombre de faits, et non des moindres. Les directions syndicales, depuis six mois, sont pour la plupart restées au mieux silencieuses alors que chaque semaine une répression brutale s’abat sur les Gilets jaunes.
Se sentant les mains libres, Macron poursuit sa politique
Les mêmes directions continuent imperturbablement d’égrener le même chapelet de journées d’action qui ont pourtant largement prouvé qu’elles ne permettaient pas de faire reculer Macron et le gouvernement. C’est dans ce contexte que, deux jours avant le scrutin des européennes, on a vu le secrétaire général de la CGT accorder une interview aux côtés du patron de la CFDT, Laurent Berger, notoirement connu pour son soutien à toutes les contre-réformes. Une interview, dans un but unique : appeler à voter contre l’extrême droite. Pendant ce temps, sans qu’il en soit dit un mot dans cette interview, comme si cela n’existait pas, Macron est engagé dans une offensive en règle pour liquider une à une toutes les conquêtes sociales, met en cause, à l’aide d’un arsenal répressif inégalé, jusqu’au droit de manifester et ne cache rien de sa volonté d’associer entièrement les organisations syndicales à ses plans destructeurs, ce qui revient pour ces organisations à se saborder.
Se sentant les mains libres, Macron poursuit sa politique. Tant qu’il en est encore temps, il entend même l’accélérer. Les élections européennes à peine terminées, il lance l’acte II de son quinquennat.
Au même moment…
Le 12 juin, Édouard Philippe doit faire un discours de politique générale confirmant l’aggravation de toutes les contre-réformes.
La réforme de la fonction publique, outil de privatisation et de destruction de pans entiers des services publics, vient d’être votée en première lecture à l’Assemblée nationale. Dans la foulée commence l’examen de la loi sur la mobilité, outil d’ouverture à la concurrence, notamment des lignes SNCF et RATP… Au début de l’été, la réforme des retraites, objet des concertations qui se sont déroulées pendant dix-huit mois avec les organisations syndicales, doit être présentée par Jean-Paul Delevoye.
Les commentateurs cherchent aujourd’hui à se rassurer à bon compte : c’en serait fait des Gilets jaunes, Macron sortirait renforcé de ces élections… Au même moment, à peine les européennes passées, EDF augmente ses tarifs de 6 %, tous les prix augmentent, Ascoval, General Electric, les plans de licenciements et de démantèlement de l’industrie se multiplient, la réforme voulue par Macron pour liquider toutes les retraites est imminente…
C’est cette politique qui a provoqué le surgissement des Gilets jaunes, contournant l’obstacle des directions. Ils sont le signe annonciateur d’une profonde révolte dont les ingrédients s’accumulent toujours davantage. Contribuer au combat politique pour aider à briser les obstacles dressés contre les travailleurs, c’est la place de ce journal.
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