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Ouvrières - 38, 10 rue Sidi
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L'EDITO D'INFORMATIONS OUVRIERES 38
Janvier 2016
Des services de moins en moins publics
Mr
Pepi, directeur de la SNCF a annoncé qu'il allait falloir s'attaquer au
« tabou » des 35 heures dans son secteur.
Et
nous imaginons bien dans quel sens il entend s'y attaquer.
Mr
Pepi reflète à lui seul la politique gouvernementale assénée depuis 2012 par
les « socialistes », autrement dit la destruction totale de tous
les services publics. Ces derniers sont pourtant le fruit des conquêtes
sociales de 1936 et 1945. Ils sont la fierté de toute organisation politique
dite de gauche depuis leur création.
Le
gouvernement Hollande-Valls n'en a cure, il poursuit par l'intermédiaire de
ses ministres et des patrons, comme M. Pepi, le démantèlement et la
privatisation de nos services publics. Et ce dans tous les secteurs.
Dans
ce Informations Ouvrières 38 trois
syndicalistes expliquent de quelle façon cette destruction gouvernementale se répercute sur les
services communaux de Bourgoin-Jallieu, et sous quelle forme insidieuse mais
fatale elle se concrétise dans les hôpitaux de la région.
Force
nous est de constater que le gouvernement Hollande-Valls ne fait pas uniquement
la guerre en Syrie ou en Centrafrique. Il la mène également en France contre
la classe ouvrière.
Pour
cela, pas un outil à sa disposition n'est mis de côté. L'état d'urgence
décrété depuis les attentats du 13 novembre dernier et sans doute reconduit
cet hiver en est la preuve. C'est même le point d'orgue de toute une
préparation de musèlement de la classe ouvrière afin de mettre à bas et le
plus rapidement possible ses conquêtes sociales.
Mais la classe ouvrière bien que durement touchée par
ces attaques n'en est pas pour autant abattue.
Elle résiste partout où elle le peut et cherche à
s'organiser contre vents et marées à la politique barbare du gouvernement
Hollande-Valls.
Dans bien des piquets de grève l'idée de la grève
générale fait son chemin. Pour ceux qui sont censés représenter et défendre
la population laborieuse, des choix seront à faire. Soit s'appuyer sur les
revendications légitimes de leurs administrés ou de leur base et chercher à
résister aux injonctions gouvernementales, soit céder en prétextant
faussement la recherche d'un « consensus ». C'est ce positionnement
décisif que le maire de Grenoble et d'autres communes ont à faire. C'est le
choix également que les directions
syndicales devront faire.
Rien n'est joué, mais la classe ouvrière n'attendra
pas éternellement. Elle est prête à en découdre parce qu'il en va de sa
survie. C'est dans ce contexte que le POI tient toute sa place, en soutien de
ce mouvement ouvrier qui gronde, et qu'il prépare avec tous ceux qui
souhaitent s'y joindre et y participer la conférence de 2016 pour la
défense des acquis ouvriers de 1936 et 1945.
Le 22 décembre 2015
Geoffrey Excoffon
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