Editorial Informations Ouvrières n°395
Un oubli majeur du gouvernement
Mercredi 30 mars 2016
Par Marie-Edmonde Brunet
Membre du bureau national du POI
Par Marie-Edmonde Brunet
Membre du bureau national du POI
Quelques réflexions entendues dans la manifestation du 17 mars :
– « La loi El Khomri, c’est quand même un retour en arrière, non ? Déjà, on va galérer en entrant sur le marché du travail, on va partir à la retraite super-tard et, entre les deux, on ne va même pas être protégé dans notre travail ! »
– « Avant la loi El Khomri, il y a eu d’autres horreurs : la loi Macron, le pacte de responsabilité, les cadeaux aux entreprises. Hollande mène la politique que Sarkozy lui-même n’aurait pas osé faire. »
– « Aujourd’hui, nous en sommes à nous battre pour défendre le modèle social français, la République, la Sécurité sociale… bref, l’héritage du Conseil national de la Résistance. »
– « Si j’avais pu voter en 2012, j’aurais choisi Hollande. Maintenant, je ne pourrais plus voter PS. Il y a trop de mépris. »
De toute part, montent la même indignation, la même colère, la même révolte, devant la loi scélérate de destruction du Code du travail. Le gouvernement Hollande- Valls-Macron, décorateur de tyrans sanguinaires, va-t-en-guerre et marchand de mort, liquidateur des conquêtes obtenues de haute lutte par des générations de travailleurs pourchassés, emprisonnés, condamnés, a « oublié », vautré qu’il est sous les ors de la République, bénéficiaire de prébendes largement distribuées, qu’il existe une classe ouvrière consciente, organisée et déterminée, malgré les obstacles et les trahisons, à combattre pour préserver ses acquis.
Trop soucieux de servir avec zèle les patrons, les banques, les marchés financiers, la classe capitaliste, qui n’a de cesse de faire tourner à l’envers la roue de l’histoire, ce gouvernement a « oublié », pour reprendre la déclaration de la Charte d’Amiens, que la lutte des classes oppose, plus que jamais, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation, tant matérielle que morale, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière.
C’est ce que lui rappelleront, comme ils l’ont fait le 9 mars et le 17 mars, les manifestants et les grévistes du 31 mars, avec leurs organisations ; c’est ce que proclameront les participants à la conférence nationale pour la défense des acquis de 1936 et de 1945, à l’initiative du POI, le 4 juin prochain, à Paris.
ici --->IO 395.pdf
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