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jeudi 28 avril 2016

Editorial Informations Ouvrières n°398 - Mercredi 20 avril 2016 par Lionel Parlant,membre du bureau national du POI


Editorial Informations Ouvrières n°398

Les attentes sont énormes


Mercredi 20 avril 2016
par Lionel Parlant,membre du bureau national du POI
Fin février, dans leur lutte victorieuse pour la sauvegarde de leurs sites et de leurs emplois, les salariés de Carbone-Savoie, à Vénissieux, appelaient à combattre ce qui, par des « accords collectifs de modulation du temps de travail et des salaires », pourrait conduire au licenciement quiconque s’y opposerait. 
Proche de là, dans des dépôts de bus, des centres courrier de La Poste, les échanges sur la possibilité offerte aux employeurs de faire exploser les amplitudes horaires et les régimes de travail ont largement contribué au rejet à l’origine de la mobilisation. 
Guère plus loin, dans l’entreprise de poidslourds, c’est un CDD qui s’adresse à un délégué de l’usine, avec ce constat : « Avant les gens se battaient pour faire embaucher les précaires, maintenant, il se défendent pour qu’on ne le devienne pas tous... En même temps, on n’a pas le choix. » 
Partout où se mène la discussion, l’unité des travailleurs autour de la revendication de retrait du projet de loi travail se fait naturellement. 
Il a été plusieurs fois dit que les travailleurs reprenaient confiance en leur force. C’est celle-ci que les soutiens à cette loi comptent désormais battre en brèche. 
Si les « Nuit debout » ont pu éveiller la curiosité, la presse au service du gouvernement ne trouve aucune difficulté à les utiliser comme vecteur de trouble. Ainsi Libération (le journal de Patrick Drahi, l’homme des « Panama Papers ») cite celui qui est présenté comme l’un des coordinateurs du mouvement : « Les syndicats, les partis et leur fonctionnement, c’est totalement dépassé. » 
L’offensive pour contester la légitimité des organisations ouvrières prend toute sa dimension au moment où se tient le congrès de la CGT. Le Monde(18 avril) extrait des propos de Louis Viannet en janvier 2015 pour affirmer que le syndicat doit faire face à « une crise sans précédent ». 
Pour Les Echos, « le déclin ne fait que commencer ». Rien que ça. 
Ces manoeuvres ne font pas disparaître les enjeux. La semaine dernière, des militants d’une vingtaine de départements, réunis au sein de leur fédération, faisaient le point sur la préparation du 28 avril. 
La revendication comme la volonté de réussir se révélaient intactes. Vint alors une question : « Ne pourrait-on pas disposer d’un préavis illimité à partir du 28 ? » Puis une autre remarque suivit : « On peut gagner une mobilisation encore plus forte, mais on ne pourra pas éternellement enchaîner les journées d’action, au risque de voir s’essouffler nos forces. » Le débat conduisit alors à pousser vers la proposition de préavis reconductibles sur la base des décisions prises sur les sites, avec les syndicats. 
Les attentes sont énormes. Dans tous les cas, rien ne doit faire obstacle aux moyens dont la classe veut se doter pour gagner. Le « tous ensemble » n’a jamais été une vue de l’esprit : il reste le fil à plomb qui rend insuffisantes les seules incantations à la grève générale et celui qui permet de démasquer les tentatives de division. Lorsque CFDT et Unsa appellent à faire grève le 26 avril pour arracher une convention collective plus protectrice pour les cheminots, on peut être stupéfait. Quoique… 
IO398
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