Les comités locaux du département

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jeudi 30 mars 2017

L'Edito et les premières pages d' Informations Ouvrières n°446 - jeudi 30 mars 2017


Informations Ouvrières n°446

Dislocation et facteur d’ordre


Dislocation et facteur d’ordre 
Par Jean-Pierre Bréus, membre du bureau national
La crise du système capitaliste conduit chaque jour un peu plus l’Union européenne au bord de la dislocation en même temps qu’elle frappe de plein fouet les partis institutionnels de « gauche » comme de droite qui lui sont soumis. Après la quasi-disparition du Pasok en Grèce, la déroute électorale du PSOE espagnol aux élections de septembre 2016, c’est au tour du PD italien de « sombrer dans le chaos » selon la presse italienne. Le tout dernier en date est le Parti travailliste (équivalent du PS) aux Pays-Bas, qui s’effondre lors des élections du 15 mars. Les partis de droite ne s’en sortent pas mieux, que ce soit aux Pays- Bas ou en Allemagne où la réélection de Merkel n’est pas assurée. 
En France, jamais une campagne électorale ne s’est déroulée dans un tel degré de décomposition, jamais les institutions de la Ve République ne sont apparues à ce point comme incapables de remplir leur mission, mater la classe ouvrière et ses organisations. Dans une telle période d’incertitudes, d’absence totale de contrôle de la situation par les dirigeants en place, il est cependant quelques points acquis : 
– la crise de régime actuelle trouve son origine directe dans la résistance de la classe ouvrière, dans l’incapacité du gouvernement Hollande à imposer le « dialogue social ». Si les mois de combat contre la loi El Khomri n’ont certes pas empêché son adoption, ils constituent cependant un formidable point d’appui pour les combats actuels et futurs, on l’a vu dans la journée de grèves et de manifestation nationale du 7 mars, à quelques semaines de la présidentielle ; 
– quel que soit le président élu (de droite ou de gauche, peu importe a déclaré Gattaz), le capital financier tentera de lui dicter sa politique. Le nouveau gouvernement aura donc une feuille de route toute tracée, en finir, par la loi ou par la force, avec toutes les conquêtes que la classe ouvrière a arrachées dans ses combats, Sécurité sociale, Code du travail, statut de la fonction publique… 
– il est fort possible que le président élu ne dispose pas d’une majorité stable, voire d’aucune majorité, il ne pourra alors réussir ce que le capital financier lui dicte que s’il parvient à réaliser ce que le gouvernement Hollande n’a pu faire, « CFDTiser » toutes les organisations syndicales, les transformer d’instruments de défense des intérêts particuliers des travailleurs en instruments de cogestion d’un prétendu intérêt général. Plus que jamais, la préservation de l’indépendance de ces organisations est un objectif majeur des militants ouvriers, un objectif politique que seule la lutte de classe peut permettre d’atteindre ; 
– mais cela ne suffit pas. Dans une période de décomposition des partis qui, pendant des décennies, d’« alternance démocratique » en « alternance démocratique », ont mené la même casse anti-ouvrière, la nécessité d’une organisation politique de la classe ouvrière, pour la défense des ses intérêts fondamentaux, est une question centrale. En 2008, des milliers de militants ouvriers ont fondé le Parti ouvrier indépendant, qu’ils n’ont jamais considéré comme un parti achevé, mais comme une aide à la construction de cette force politique. La conférence ouvrière qui s’est tenue le 25 mars, les suites que ses participants lui donneront, participent pleinement de cette construction, elles représentent un puissant facteur d’ordre face à la décomposition d’un monde qui s’écroule. 
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jeudi 23 mars 2017

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières n°445 du jeudi 23 mars 2017

Editorial Informations Ouvrières n°445

Qui nous entendra ?
mercredi 22 mars 2017
par  POI National


Qui nous entendra ? 
Le point de vue de Claude Billot-Zeller, membre du bureau national du POI 
Qui nous entendra ? Qui nous écoutera ? Aucun, je le crains ! Pour sauver nos acquis de 1936-1945, ils sont à nous, ils ont été gagnés après de grands sacrifices et maintes luttes. La classe ouvrière, elle existe, ne peut compter que sur elle-même pour se défendre et se faire respecter. 
Tous les candidats à la présidentielle n’ont qu’un seul maître : le capitalisme puissant, exigeant, prédateur jusqu’au bout. Ce capitalisme qui ne finance pas l’économie réelle, qui met les élus politiques au pas, bien qu’ils soient déjà aux ordres. Le productivisme, la loi du marché et ses mécanismes, la libre concurrence, la compétitivité : c’est la seule loi qui vaille, c’est la victoire des plus forts. Les actionnaires sont les rois, la spéculation enrichit toujours plus les plus riches. Notre gouvernement, celui qui se disait « l’ennemi de la finance », cinq ans après la finance se porte bien, très bien, même encore mieux. L’État choisit de sauver la banque, pas le peuple, lorsque le peuple s’exprime, son vote n’est pas respecté, car il n’y aurait pas d’autre politique possible ? J.-C. Juncker : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. » 
Le travail : il faut baisser le coût du travail, charges trop lourdes ; M. Gattaz, le Medef, « ni gauche ni droite, seul le résultat compte », réflexion inquiétante, quel résultat, pour qui, comment y parvenir ! C’est une idée fixe, une obsession, depuis le Conseil national de la Résistance ; détruire les acquis. Il réclame la souplesse, la flexibilité, la liberté, celle du renard dans le poulailler. La loi El Khomri n’est pas satisfaisante, mais cette loi convient à tous les candidats à la présidentielle, sauf à Mélenchon qui souhaite son abrogation. C’est cette loi qui a cristallisé la résistance des militants syndicaux et des travailleurs, et a provoqué une mobilisation avec des manifestations pendant des mois, contraignant le gouvernement au recours du 49.3. Ce n’est pas fini. Le 7 mars dernier, des dizaines de milliers de manifestants étaient à Paris, plus les manifestations en province. Les médias ont traité l’événement avec une grande discrétion, la date de la présidentielle approche. Les femmes et les hommes de ce pays ne peuvent pas accepter sans réagir que le Code du travail ne soit plus qu’une coquille vide, que la protection sociale soit réduite a minima et que les syndicats soient neutralisés, jusqu’à l’asphyxie. 
Dans le monde, 73 % de la population n’a pas de protection sociale ; seulement 12 % des chômeurs sont indemnisés. En France, 97 % des salariés sont couverts par une convention collective, ça aussi c’est un acquis ! Qui peut croire qu’en 2016 le chômage a diminué ? Le nombre de chômeurs en activité réduite a augmenté de 8,9 %. La pauvreté progresse, plus d’un million de personnes sont contraintes à la survie au seuil de pauvreté ! 
Douze millions sont en situation de précarité énergétique. Face à la violence de cette réalité, certains de nos députés considèrent « qu’ils ne sont pas bien payés » ; c’est sûrement pour ça qu’ils sont aussi à l’aise avec les deniers publics. Ils perçoivent en un mois ce que certains n’ont pas en une année pour survivre. Cependant, aucune pudeur pour expliquer et voter la nécessité des efforts et de l’austérité qui accablent toujours plus les classes populaires sous diverses formes. L’éloignement ou la disparition des services publics ; l’école, La Poste, l’hôpital… et en conséquence les coûts qui y sont liés. 
Le 25 mars, donnons une suite au 4 juin dans l’organisation de la résistance, à la recherche d’une voie politique, sans pour cela que chacune et chacun renient leur appartenance et leur sensibilité. N’attendons rien d’un sauveur suprême, ouvrons le débat qui pourra nous donner conscience de notre force. 
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L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières n°444 - jeudi 16 mars 2017

Editorial Informations Ouvrières n°444

Construire un « pacte de résistance »
mercredi 15 mars 2017
par  POI National 




Construire un « pacte de résistance » 
Par Jean-Charles Marquiset, membre du bureau national
Depuis des semaines, il faudrait croire que toute l’actualité se résume à l’élection présidentielle. Certes, il y a les affaires, les alliances, les désunions… À la vérité, cela reflète la crise des institutions, la crise des partis, notamment du Parti socialiste et des Républicains, qui étaient là pour les pérenniser. En fait, une véritable crise de régime. L’homme providentiel, le sauveur suprême, qui pourrait encore y croire ? Et pourtant, l’élection présidentielle va avoir lieu. 
Malgré sa victoire lors de la primaire de la droite et du centre, Fillon est rattrapé par les affaires mais, coûte que coûte, il ira. Le parti Les Républicains n’en sortira pas indemne. Macron, c’est la poursuite du quinquennat Hollande ; c’est aussi la loi Macron avec les résultats que l’on connaît. Marine Le Pen, ce sont ses thèses xénophobes contre la classe ouvrière et ses garanties. Et il y a Hamon, l’homme qui a essayé de reconstituer l’union de la gauche, l’homme pour requinquer le quinquennat, l’homme qui déclarait il y a quelques jours : la ministre Touraine porte « l’acquis social du quinquennat ». Les fonctionnaires et les travailleurs de la santé apprécieront ! 
Le Parti socialiste n’en sortira pas non plus indemne, et ce pourrait être la première fois que les deux principaux partis liés aux institutions de la Ve République soient balayés dès le premier tour. 
Ce qui est sûr, c’est que quel que soit le candidat élu, la lutte de classe sera à l’ordre du jour, comme elle s’est exprimée une nouvelle fois le 7 mars, quand des dizaines de milliers ont manifesté à Paris contre la loi Touraine, les GHT, à l’appel de la CGT, de FO et de SUD, accompagnés par des travailleurs d’autres secteurs. 
Les futurs dirigeants sont avertis. 
S’il est sûr que la crise peut prendre des formes multiples, il est clair qu’une « explication générale » se prépare, classe contre classe. 
Les institutions de la Ve République sont au bord du gouffre. Les partis historiques (Les Républicains, le Parti socialiste, comme le PCF à son échelle) du maintien de l’ordre au profit du capital se disloquent. Mais quel que soit le président élu, le gouvernement mis en place, ceux-ci seront plus que jamais chargés de liquider, de déréglementer, de privatiser pour répondre aux exigences du capital financier. 
Face à cela, il y a, et il y aura, la résistance de la classe ouvrière, pour défendre ses revendications, avec ses organisations syndicales qui sont la première forme d’organisation de notre classe contre la classe dominante. Contre le pacte social que voudra imposer le nouveau président et son gouvernement, il faut construire un pacte de résistance, qui pose aussi la question du pouvoir en liaison directe avec la lutte de classe, un pacte de résistance qui sera au coeur de la conférence nationale de délégués des comités de liaison et d’échanges qui aura lieu le 25 mars à Paris. Une conférence politique où des militants ouvriers, syndicalistes, élus, des adhérents du POI, du PG, du PCF… échangeront entre eux et ouvriront une perspective politique nouvelle, celle de la défense des garanties ouvrières telles que la Sécurité sociale, la protection sociale et toutes les conquêtes collectives acquises par la classe avec ses organisations. 
Ce qui est vrai en France se retrouve aussi dans des dizaines de pays, dans la préparation de la Conférence mondiale ouverte que des militants ouvriers ont commencé à préparer activement dans leur pays, conférence qui se réunira en octobre à Alger. 
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vendredi 10 mars 2017

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N°443 du jeudi 9 mars 2017


Editorial Informations Ouvrières n°443

Non pas un plan C ou D pour sauver les institutions, mais un plan lutte de classe pour sauver les travailleurs


Non pas un plan C ou D pour sauver les institutions, mais un plan lutte de classe pour sauver les travailleurs 
Le point de vue de Didier Brémaud, membre du bureau national du POI 
Trois cents élus LR ont abandonné Fillon en quelques jours. Juppé a redit ce lundi matin qu’il ne sera pas le plan B. Ce lundi soir, le comité politique LR a donc décidé « à l’unanimité » de soutenir Fillon… jusqu’au prochain rebondissement. Le parti héritier du fondateur des institutions actuelles est à terre : fillonnistes, sarkozystes, juppéistes et centristes assistent pétrifiés, tout en y participant activement, au naufrage collectif de leur mouvement. Ce dimanche à Paris, Fillon avait appelé à un rassemblement en soutien à sa candidature. C’était au départ un rassemblement « contre le coup d’État des juges », c’est-à-dire contre la justice, une institution pivot de la Ve République ! 
Samedi 4 mars, Le Figaro intitule l’un de ses articles « Grèves en cascade dans l’aérien, jusqu’à un tiers des vols annulés la semaine prochaine »… Au soir de la grève du 7 mars, dont on lira les premiers comptes rendus dans les colonnes de ce numéro, les syndicalistes qui l’ont construite savent qu’ils disposent maintenant d’un nouveau point d’appui pour les batailles qui s’annoncent. À l’appel de la CGT, de FO et de SUD, des milliers de travailleurs de la santé ont clamé leur refus d’une politique qui, de Sarkozy à Hollande, a supprimé des lits et fermé des postes par milliers, plongé les hôpitaux dans un état épouvantable et provoqué cet hiver 19 000 morts supplémentaires à l’occasion de l’épidémie de grippe. Aux côtés des travailleurs de la santé, les territoriaux ont manifesté en masse à l’appel de la CGT et de FO : ils sont les premières victimes de la réforme territoriale et des économies attendues des collectivités locales dans la lutte contre le déficit public. Il y avait aussi les agents de la Sécurité sociale, de Pôle emploi, les enseignants, les fonctionnaires de plusieurs administrations, les agents de l’Afpa, de la Mutualité, d’EDF et GRDF, des employés d’Air France… la plupart du temps à l’appel des syndicats CGT, FO et Solidaires. 
À cinquante jours du premier tour de l’élection présidentielle, d’une certaine façon la grève du 7 mars dessine le programme dont ont besoin les travailleurs ! La conférence nationale des délé- gués des comités de liaison et d’échanges qui aura lieu le 25 mars aura à débattre de la réponse politique que les militants ouvriers vont apporter à la classe ouvrière dans cette situation. Non pas d’un plan C ou D pour sauver les institutions mais d’un plan lutte de classe pour sauver les travailleurs, la jeunesse, leurs acquis, les services publics et toute la société que les rapaces de la finance voudraient soumettre, étriller, raboter, briser au nom de « l’iné- vitable » diminution du coût du travail ! 
Hamon, Jadot et quelques autres, dont les dirigeants du PCF, auraient voulu reconstituer la gauche plurielle derrière Hamon. Ce dernier a luimême déclaré, après avoir rencontré Mélenchon, qu’ils seraient tous les deux candidats. Vu la manière dont Hamon entend marcher dans les pas du quinquennat de Hollande, on peut comprendre le maintien de Mélenchon. Comment s’allier aux responsables de la casse du Code du travail, de l’hôpital ou de l’école soumise à la territorialisation ? Peut-on s’allier à celui qui remet en cause le salaire avec le revenu universel ? Pour barrer la route au FN, faudrait-il faire cause commune avec ceux qui lui ont pavé le chemin ? La seule voie possible pour unir les travailleurs est celle qui est fondée sur les revendications. 
Assurons le succès de la conférence du 25 mars !
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dimanche 5 mars 2017

L'EDITO et les premères pages d' Informations Ouvrières N°442 du Jeudi 2 mars 2017



Editorial Informations Ouvrières n°442

À 52 jours de la présidentielle : grenouillages


mercredi 1er mars 2017
par  POI National 





Mercredi 1er mars 2017


Le point de vue de Claude Brochard, membre du bureau national du POI
À 52 jours de la présidentielle : grenouillages 
Le point de vue deClaude Brochard, membre du bureau national du POI 
L e pays est plongé dans une ample crise : sociale, politique avec la décomposition des partis. Le ravage guerrier alarme aux quatre coins de la planète. 
Les forces dominantes cherchent à étendre le libre-échange pour exploiter plus. Or les populations disent stop à l’esclavagisme de la mondialisation : le Brexit, Renzi, Hollande. 
Notre peuple a de vieilles traditions républicaines. Les citoyens, critiques du système, ont envie de vrais débats, pas de la précarité infinie du revenu universel. Les discours sont reçus comme du verbiage. 
Dans la démocratie représentative, on élit des experts de la décision (les élus) avec crainte qu’ils rompent le contrat. La parole non tenue devient un blâme du mandaté, désarroi subi depuis des décennies. 
En ces jours anniversaires de la Commune de Paris, un divorce entre délégués et un peuple las des mensonges et scandales. En haut : désintégration et peur. En bas : courroux et refus. Comment les Français s’y retrouveraient-ils ? 
La primaire à droite ne fut que chiffrage du nombre de fonctionnaires à rayer et destruction de la Sécu. 
À « gauche », la primaire réussie (ne riez pas) fut éloignée de la vie des gens. Valls viré : voilà l’effet d’un quinquennat honteux, de la loi El Khomri et des 49.3. 
C’est une campagne à part. Le K.O. de la « gauche » comble la droite derrière le bien élevé saint François de la Sarthe. Loupé. Aimant incognito argent et luxe, son destin n’est pas tracé, sinon selon ce slogan éclairant : on lèche, on lâche, on lynche. 
Les profiteurs ne posent pas leurs œufs dans un seul panier. Bref, les élites sont atteintes d’un mal contagieux : la macronite. On en cause au bistrot, au salon. 
Le décomplexé Macron, scolarisé au lycée catholique La Providence (nom prédestiné), est le fils de Hollande et de Giscard. 
Vague décisive, dit-on. La droite juge que cette fièvre finira si elle le range à gauche. Cet envoûteur, ce Tintin boy-scout, vole des soutiens au PS : Collomb, Kouchner ; peut-être Ayrault, Le Drian, Royal, Hulot ? Les fuites enfleront-elles ? Solférino s’agitera-t-il ? Le peuvent-ils encore ? 
On songe à une auberge espagnole : patriote mais fan du Ceta, jeune mais idole des « vieux », libéral mais social (?), non socialiste mais progressiste, religieux mais laïque. 
Ce recyclé de la finance cajole à droite (Borloo, de Villepin ?). Logique que Bayrou se rallie. Ils sont pro-UE et mondialisation. 
L’énarque remplit les salles, veut être aimé, semble réussir les tests du présidentiable : la maîtrise des dossiers, l’agilité oratoire, malgré des dérapages (calculés ?). 
Son talent est d’être antisystème au cœur du système, aidé par BFM, Cohn-Bendit, Parisot, Arnault de LVMH. Il fait du neuf dans l’ancien, en voulant supprimer les départements. 
Il peut également se prévaloir de sa virginité politique : avec Hamon, il est le seul « bleu ». L’héritière de Saint-Cloud Le Pen et Mélenchon furent déjà candidats. Puis voyez l’hécatombe : Juppé, Montebourg, Hollande, Sarkozy, Duflot, Valls, Bayrou… 
Le vote, moyen d’expression, reste le reflet déformé du réel. Il n’y a pas de répit face à tout pouvoir à la botte du capital. Quoi qu’il advienne, le gagnant n’a pas de base pour défier les salariés, infliger ses réformes. 
La classe ouvrière défend ses intérêts, en dépit d’une fausse trêve électorale. Seul le rapport de force pèsera. Dans ce cadre, le 7 mars écrira une étape. 
C’est bien le sens de la conférence nationale du 25 mars. Des délégués des comités de liaison et d’échanges construiront ensemble les voies et les moyens d’une issue politique. 
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À 53 jours de l’élection présidentielle, la ministre Touraine face à la grève et à la manifestation du 7 mars




À 53 jours de l’élection présidentielle, la ministre Touraine
face à la grève et à la manifestation du 7 mars
A vingt-quatre heures d’intervalle, deux faits : le 21 février, Fillon, Macron et Hamon sont passés à un « grand oral des candidats » sur la santé, organisé par la Mutualité française ; le 22 février, l’agence officielle Santé publique France a confirmé ce qui était déjà connu au sujet de l’épidémie de grippe : « Le nombre de décès en excès est estimé à 19 400. La très grande majorité de ces décès est liée à la grippe. » Il s’agit essentiellement de personnes âgées de 65 ans et plus.
Et nul ne conteste, mis à part la ministre Marisol Touraine et son gouvernement, que cette surmortalité est due principalement aux milliers de suppressions de lits intervenues ces dernières années.
Les candidats ont présenté leur programme santé. Fillon, Macron ont bien évidemment proposé de poursuivre cette politique et d’accélérer encore les coupes.
Quant à Benoît Hamon, une formule résume son programme pour la santé : « On dit que je me montre critique à l’égard du bilan de ce quinquennat. Ce n’est pas le cas sur la santé », déclare-t-il le 21 février.
La loi de la ministre Touraine rend obligatoires les groupements hospitaliers de territoire (GHT) pour passer de 815 hôpitaux à 135 GHT. Et c’est pour l’abrogation de cette loi que les fédérations syndicales de la santé CGT, FO et SUD appellent à la grève et à manifester le 7 mars, rejointes par des appels communs convergents dans le reste de la fonction publique, la Sécurité sociale, etc.
Au nom de « l’unité de la gauche »
Au même moment se déploie une vaste opération politique visant, sous couvert d’une campagne pour « l’unité de la gauche », à installer Hamon comme candidat unique, relancée après l’annonce du retrait, en faveur de Hamon, du candidat écologiste Yannick Jadot. C’est une opération visant au sauvetage du PS et des institutions de la Ve République.
« Des convergences sont possibles », déclare à L’Humanité un porte-parole du PCF sur les questions de santé, alors que Hamon, sur cette question de la santé, venait de se revendiquer ouvertement du quinquennat de Hollande.
« Ce qui différencie les sensibilités de gauche n’est pas rédhibitoire », dit encore l’ancienne ministre Christiane Taubira, selon laquelle « Benoît Hamon porte des idées et une parole de gauche ».
« Tellement de choses communes », selon le PCF
Le 23 février, les initiateurs de plusieurs appels en faveur de cette candidature unique ont décidé d’organiser, du 3 au 5 mars, une mobilisation multiforme pour « pouvoir faire converger les candidats », comme le dit Marie-Pierre Vieu, membre de la direction du PCF, partie prenante de cette initiative. Le journal Libération et les organes de presse Mediapart et Regards ont lancé un appel commun dans le même sens.
Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, déclare à L’Humanité (27 février) : « La porte des discussions est toujours ouverte pour un pacte de majorité. » « Je veux faire la démonstration qu’il y a entre ces forces de gauche (...) tellement de choses communes », lance-t-il encore sur France 2, le 28 février, ajoutant : « Je crois que si nous laissons Marine Le Pen arriver à l’Élysée, eh bien nous entrerons dans une logique brutale, une logique de guerre. »
Bref, le choix serait : Hamon ou le chaos !
Pour le bureau national du POI
Comme le conclut la déclaration du bureau national du Parti ouvrier indépendant : « Quel que soit, dans cette situation, le vote qu’émettra chacun, qu’il s’abstienne ou bien qu’il vote pour tel ou tel candidat prétendant se dresser contre la droite et l’extrême droite, il saura que l’issue politique ne dépendra pas de cette élection, mais de la capacité de la classe ouvrière à se rassembler sur son propre plan.
Malgré les tentatives de déstabilisation, les militants et les travailleurs ne se diviseront pas et s’attacheront à renforcer l’unité qui a été la leur pendant les cinq mois de combat contre la loi El Khomri. »

jeudi 2 mars 2017

INFORMATIONS OUVRIERES 38 rend compte de l'activité des comités d'informations et d'échanges





Dans le cadre de la préparation de la conférence nationale des délégués des  comités de liaison et d'échange qui aura lieu le samedi 25 mars 2017 à Paris ,Informations Ouvrières38  rend compte du travail  d'organisation des délégués et militants ouvriers de l'Isère qui s'inscrit dans cette campagne.