Les comités locaux du département

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jeudi 28 mars 2019

Manifestations interdites, répression, violences d’État accrues : une escalade dangereuse - jeudi 28 mars 2019

Manifestations interdites, répression, violences d’État accrues : une escalade dangereuse

jeudi 28 mars 2019
par  poi 38


Manifestations interdites,
répression, violences d’État accrues :
une escalade dangereuse
Samedi 23 mars, à Nice, la police charge une centaine de manifestants rassemblés pacifiquement place Garibaldi. Comme dans nombre d’autres villes le même jour, la manifestation était interdite. Une militante de 73 ans est sauvagement bousculée et se fracture le crâne.
Accueillant le lendemain le dirigeant du régime chinois dans un déploiement de faste inouï, Emmanuel Macron, lâche, toujours aussi content de lui : « Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci. » Ajoutant ensuite : « Nous devons partout faire respecter l’ordre public. »
Un gouvernement paniqué
Depuis le 16 mars, ce gouvernement, paniqué par la révolte qui s’exprime dans le pays et qui, malgré toutes les tentatives pour l’étouffer, ne reflue pas, y répond par une violence d’État de plus en plus aveugle et brutale, par l’escalade répressive et liberticide.
Mercredi 20 mars, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, annonce la mobilisation de la mission militaire antiterroriste « Sentinelle » dans les manifestations du samedi pour permettre aux forces de l’ordre de se « concentrer sur les mouvements, sur le maintien et le rétablissement de l’ordre ».
Le recours à l’armée pour le maintien de l’ordre public : un fait sans précédent depuis la grève des mineurs de 1947. Pour casser la grève, le gouvernement de l’époque avait fait appel aux militaires et organisé une répression féroce.
Selon la version officielle répétée en boucle par les ministres de Macron, l’armée sera utilisée pour protéger les bâtiments publics. Le 22 mars, le gouverneur militaire de la place de Paris explique quant à lui qu’il n’exclut pas pour les militaires de tirer « si leur vie est menacée ou celle des personnes qu’ils défendent »…
La crise s’intensifie
Au même moment, la crise au sommet de
l’État s’intensifie. Au lendemain des nouvelles mises en examen dont venait d’écoper Alexandre Benalla, le bureau du Sénat a décidé, jeudi 21 mars, de transmettre au parquet les cas d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase, mais aussi ceux du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, du directeur de cabinet Patrick Strzoda et du chef du groupe de sécurité de la présidence, le général Lionel Lavergne. En bref, une déclaration de guerre à l’Élysée. Le Figaro indique : « La saisine de la justice sur le cas de ces trois derniers donne évidemment une dimension politique à la décision, au regard de leur proximité avec le président et de leur importance dans le dispositif élyséen. La justice devra déterminer s’il y a eu, lors de leurs auditions devant la commission d’enquête du Sénat, des faux témoignages. »
Le régime se délite. Le gouvernement, le chef de l’État à travers ses conseillers les plus proches, sont directement visés. C’est la panique au sommet de l’exécutif.
Berger au secours de Macron
Pour l’aider, des mains se tendent. C’est le cas de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, « toujours prêt ». Dans Le Parisien week-end daté du 22 mars, il déclare, disant tout haut ce que d’autres dans les « sommets » pensent tout bas ou font sans oser le dire : « Je veux la réussite de ce quinquennat. Je suis un syndicaliste. Si son gouvernement républicain échoue, vers quoi irons-nous ? Les populistes sont à nos portes (…). Je n’ai eu de cesse de dénoncer les dérives totalitaires dans le mouvement des Gilets jaunes. La CFDT s’est investie dans le grand débat, nous y avons porté nos idées. »
Populisme, dérive totalitaire… Toujours le même refrain haineux. Mais la dérive totalitaire, c’est ce gouvernement qui a entrepris de liquider toutes les conquêtes sociales au compte du capital financier et qui va toujours plus loin dans la répression pour imposer cette politique dont l’immense majorité ne peut plus, et ne veut plus.
Malgré l’escalade décidée par Macron
Malgré l’escalade décidée par le gouvernement pour terroriser en brandissant la menace répressive et militaire, une nouvelle fois, dans tout le pays, des dizaines et dizaines de milliers ont défilé lors de l’acte XIX des Gilets jaunes.
Des syndicats, des unions départementales ont appelé à se joindre aux manifestations des Gilets jaunes, y compris dans plusieurs villes où elles étaient interdites, comme à Toulouse, Rouen, Amiens, Metz…
C’est dans ce contexte que dans l’enseignement, tout particulièrement dans le premier degré, dans les assemblées générales qui se tiennent, qui discutent de la grève, de sa reconduction, s’exprime avec acharnement la recherche des conditions de la grève pour faire plier Blanquer et Macron.


Documents joints

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L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 546 du jeudi 28 mars 2019



Informations Ouvrières n°546

Jusques à quand ?


mercredi 27 mars 2019
par  POI National 





Mercredi 27 mars 2019
Le point de vue de Élisabeth Narcy, membre du bureau national du POI
Jusques à quand ?
Élisabeth Narcy, membre du bureau national du POI
« Cette foule est anonyme. Elle n’a pas de chefs, pas de meneurs (…). Mais c’est précisément la puissance de cette révolution qu’elle est faite par la moyenne des hommes, c’est-à-dire par tout le monde et qu’elle ne dépend pas de quelques cervelles de génie.
Les travailleurs n’ont pas besoin de grands hommes pour s’apercevoir que leur misère a survécu à tous les changements de régime. Depuis le commencement du siècle, il n’est pas de forme gouvernementale que la France n’ait expérimentée, pas de parti politique à qui elle n’ait fourni les instruments du pouvoir, et cependant l’impôt a crû sans cesse, et des services de l’État, aucun n’a subi une transformation.
(…) La classe moyenne n’a pas besoin non plus de grands hommes pour reconnaître qu’elle est absorbée chaque jour par les puissances financières et refoulée dans le prolétariat comme au Moyen Âge les petits propriétaires furent réduits par la féodalité à la condition de serfs d’origine. »
Ces lignes ont été écrites en 1871 par Prosper-Olivier Lissagaray, qui se présentait lui-même comme « un ancien combattant » de la Commune de Paris, « un simple du rang ». Aujourd’hui, près de cent cinquante ans plus tard, elles trouvent toute leur résonance dans le mouvement des Gilets jaunes, dans la révolte de ceux qui « n’en peuvent plus, n’en veulent plus ».
Cela fait dix-neuf semaines qu’ils sont toujours là ; le jeune et frétillant banquier qui voulait mettre « en marche » la République n’a réussi qu’à faire marcher infatigablement ceux qui veulent son départ, qui veulent vivre, défendre leurs droits. « Notre objectif n’est pas de détruire mais, bien au contraire, de construire un monde plus humain pour nous et les générations futures », écrivent les Gilets jaunes de Saint-Nazaire.
Peut-on parler de révolution ? La crise de l’État ne cesse de s’aggraver : le Sénat, à majorité de droite et à l’origine de la loi scélérate dite « anti-casseurs », cite en justice des hauts fonctionnaires de l’Élysée… Partout se manifeste le pourrissement de la Ve République, la décomposition de ses institutions. Alors, jusques à quand ? Les directions du mouvement ouvrier n’apportent aucune réponse à la révolte qui monte, qui s’exprime dans les instances syndicales, dans la volonté de résister. Ce qui est à l’ordre du jour pour le gouvernement, c’est la destruction de tout ce qui a été conquis par la lutte de classe, en 1936, en 1945. Ce qui est à l’ordre du jour pour les travailleurs, c’est l’organisation de la résistance, de la reconquête de tous ces acquis. Et cela est vrai en France, comme dans tous les pays où monte la colère des peuples, des travailleurs, face à l’impérialisme, à l’oppression : Algérie, Brésil, Venezuela, Serbie…
Le 30 mars, les comités de résistance et de reconquête tiendront leur convention nationale ; le 6 avril aura lieu à Saint-Nazaire « l’assemblée des assemblées » des Gilets jaunes. Partout se dégage la volonté de trouver l’issue politique. Comme le dit un délégué au 30 mars : « Ce n’est pas le courage, la volonté qui manquent pour affronter cette situation, mais nous devons nous demander comment faire pour parvenir à en finir avec cela. »
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mercredi 27 mars 2019

Le POI 38 communique :Rassemblement de soutien à Geneviève Legay - Mercredi 27 mars 2019 à 18 h devant la préfecture de Grenoble Place Verdun


Le POI 38 communique :

Rassemblement de soutien à  Geneviève Legay  -   Mercredi 27 mars 2019 à 18 h devant la préfecture de Grenoble Place Verdun


Après la grave blessure de Geneviève Legay, militante d'Attac 06, notre comité local d'Attac38 a décidé d'organiser un rassemblement devant la Préfecture de Grenoble ce mercredi 27 mars 2019 à 18 h.
Nous vous joignons notre appel à rassemblement pour diffusion dans vos structures si vous soutenez cet appel.




dimanche 24 mars 2019

L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 545 du jeudi 21 mars 2019





Informations Ouvrières n°545

Le grand débat, un leurre
mercredi 20 mars 2019
par  POI National 





Mercredi 20 mars 2019

Le point de vue de Jacques Girod, membre du bureau national du POI
Le grand débat, un leurre
Jacques Girod, membre du bureau national du POI
Depuis quatre mois, les Gilets jaunes ne lâchent rien. Le samedi 16 mars, ils étaient encore massivement présents, à Paris et dans les localités, bien souvent avec des militants syndicalistes. Le 15 mars, se concluait le grand débat mis en place par Macron- Philippe à grands renforts médiatiques. Sa mise en place répondait uniquement à un objectif : chercher à calmer une situation explosive. Face à la mobilisation qui ne recule pas, le gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Macron et Philippe, multiplient les contre-vérités, accusant les Gilets jaunes de casseurs, d’antisémites et de complices des casseurs. Cette méthode est bien connue. Elle est utilisée pour justifier les pires violences. Le gouvernement tente, avec la loi anti-manifestants, d’empêcher tout rassemblement pour défendre les revendications. Il décide une nouvelle fois de renforcer l’appareil répressif, prenant en premier lieu pour cible les Gilets jaunes.
Lors des ordonnances de destruction du Code du travail, les mêmes casseurs venaient nombreux et les mêmes campagnes contre les manifestations et les organisations défendant le Code du travail étaient organisées par le pouvoir avec le relais des médias. La preuve a été faite depuis que ce n’étaient aucunement les militants défendant le Code du travail qui étaient responsables des « dégâts ». Alors retrait de la loi anti-manifestants ! Halte à la répression ! D’ailleurs, si les manifestations ont lieu chaque semaine, c’est parce qu’il n’y a aucune réponse du gouvernement aux revendications, justifiées, des Gilets jaunes et des travailleurs.
De plus en plus, militants syndicaux et Gilets jaunes se retrouvent dans les manifestations. Cela a été le cas hier, ce 19 mars, à l’appel des confédérations, où des Gilets jaunes étaient fortement présents. Maintenant, à l’épreuve des faits et pour ce qu’il est, le grand débat et sa fin montrent que l’enfumage était total. Rien des annonces du gouvernement ne peut stopper ce mouvement et, dans cette période, Macron et Philippe annoncent un train de réformes et de lois contre les garanties collectives, contre les services publics, contre l’Éducation nationale, contre les statuts, contre les retraites…
Messieurs Macron-Philippe, votre grand débat, c’était de la poudre aux yeux. Il faut répondre aux revendications. Tout le monde le comprend sauf vous. Celles du chômage, des fins de mois qui commencent aux débuts, de l’inégalité, des privilèges, des petites pensions, des salaires bloqués, de la précarité… L’effet recherché à travers le grand débat était de démobiliser. Il n’en est rien. L’indignation et la révolte s’élargissent. Face à cette situation, la seule réponse de Macron, ce sont de nouvelles annonces de répression d’État.
Le 30 mars, dans dix jours, les délégués élus par les comités locaux de résistance et de reconquête se réuniront à Paris…
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L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 544 du jeudi 14 mars 2019

Informations Ouvrières n°544

« Si on bloquait le pays avec la grève, Macron reculerait sur tout ! »
mercredi 13 mars 2019
par  POI National 




Mercredi 13 mars 2019

Le point de vue de Didier Brémaud, membre du bureau national du POI “I
« Si on bloquait le pays avec la grève, Macron reculerait sur tout ! »
Didier Brémaud, membre du bureau national du POI
La fin du grand débat à la fin de cette semaine devrait voir le président Macron se saisir de quelques-unes des propositions faites au cours de ces deux mois. Avec même peut-être une surprise, nous dit-on… Enfin, tout cela devrait quand même rester dans le cadre fixé par son programme et permettre une nouvelle accélération des « réformes » ! Car c’est bien l’essentiel pour le gouvernement. Les commentateurs se rassurent avec une prétendue baisse de la mobilisation des Gilets jaunes, comme annoncée après chaque samedi depuis bientôt quatre mois, et une remontée de la cote de popularité de Macron. Bref le petit monde de la politique officielle respire… un peu sur fond de violences répétées contre les manifestants.
Pour combien de temps ?
Dix-neuf organisations, dont la fondation Nicolas-Hulot, le Secours catholique, la CFDT et l’Unsa, ont rendu publiques la semaine dernière soixante-six propositions pour « la construction d’un nouveau pacte politique, social et écologique ». Au-delà du catalogue, qui ne dit bien sûr pas un mot des contreréformes déjà engagées ou en préparation, il s’agit clairement d’un dispositif visant à enchaîner les organisations signataires au char de Macron. Avec en toile de fond la négation de l’existence de classes sociales aux intérêts antagoniques, chacun se retrouve, avec ce nouveau pacte, chargé d’apporter sa pierre à la défense du climat et de la Terre.
Pas certain que cela suffise à endiguer la lutte de classe, après quatre mois d’une mobilisation des Gilets jaunes autour de revendications centrales comme le pouvoir d’achat et les salaires, la précarité et le chômage, la démocratie…
Les appels communs dans de nombreux départements et localités, souvent avec les Gilets, expriment la volonté, par la grève, de bloquer le pays, seul moyen d’obliger Macron à céder. « Macron a cédé dix milliards avec le blocage des ronds-points. Si on bloquait le pays avec la grève, il reculerait sur tout », résume un militant.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : obliger Macron et son gouvernement à céder, à renoncer aux plans de destruction en préparation contre les retraites, l’assurance chômage, l’école, la santé et les hôpitaux, le statut de la fonction publique, les services publics… pour reconquérir ensuite tous les acquis qui ont été démembrés ou détruits ces dernières années. C’est cet objectif que se fixe le Comité national pour la résistance et la reconquête des acquis de 1936 et 1945, en organisant le 30 mars à Paris une convention nationale de délégués des comités locaux pour la résistance et la reconquête.
Dans les réunions des comités locaux qui se tiennent en ce moment, de nombreux Gilets jaunes et militants syndicalistes discutent de l’organisation de la mobilisation unie, de la grève, pour bloquer. Désigner les délégués, Gilets jaunes, syndicalistes de toutes origines, militants politiques, laïques, pour le 30 mars, c’est se donner les moyens de contribuer au rassemblement de militants, dans toute leur diversité, pour organiser la bataille pour gagner.
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La démocratie, ça ? - jeudi 7 mars 2019

La démocratie, ça ?

jeudi 7 mars 2019
par  poi38
La démocratie, ça ?
Europe : tous les partis qui se sont succédé au pouvoir, dans tous les pays, sont massivement rejetés en raison de leur politique au service du capital. En France, Macron est confronté depuis plus de trois mois aux Gilets jaunes, un mouvement de fond qui est une manifestation de la révolte de l’immense majorité de la population. Répression brutale, mesures d’exception, grand débat, opération d’union nationale… tout est mis en œuvre pour tenter de faire refluer, de stopper net le mouvement par en bas contre ce gouvernement, contre sa politique. Et c’est ce président totalement discrédité qui ne sait décidément plus quoi trouver, qui, à l’approche des élections européennes, s’adresse à l’ensemble des citoyens des États de l’Union européenne. Rien que ça !
Pour Macron, l’Union européenne est une chance qu’il faut conforter pour se protéger « contre les crises du capitalisme financier ». Au même moment, dans ce pays, les plans de licenciement tombent en série dans l’industrie… Se posant, comme il le fait à chaque fois depuis des mois, en rempart de la « démocratie », des « libertés », du « progrès », Macron dénonce le danger des nationalismes. Le nationalisme : c’est l’accusation portée par Macron et par tous ceux qui soutiennent sa politique, parce qu’ils sont terrorisés par le rejet, par la révolte des travailleurs et des peuples. Et tous savent que les prochaines élections européennes vont être marquées par un rejet gigantesque de toutes les forces politiques et institutions au service du capital financier. Le même Macron, il y a une semaine, s’en prenait une nouvelle fois aux Gilets jaunes et à tous ceux qui manifestent, dénonçant une démocratie de l’émeute et appelant au « retour à une vie démocratique normale ». Depuis maintenant trois mois, chaque samedi, la répression d’État impitoyable s’abat ; un procureur de la République vient de donner instruction de prendre des mesures spécifiques contre les Gilets jaunes…
Le grand débat s’éternise depuis des semaines, il doit s’achever le 15 mars. Pendant ce temps, les affaires continuent dans l’objectif que tout, services publics, statuts, retraites, assurance chômage… soit liquidé au compte du capital financier. Et comme si de rien n’était, les concertations avec les « partenaires sociaux », dont le contenu est fixé d’avance, se poursuivent… La démocratie, ça ? Comme on le verra dans ce numéro, un mouvement cherche par en bas à dégager les moyens de bloquer, bloquer Macron et ses plans. Dans nombre de localités, Gilets jaunes, militants ouvriers déterminés à faire en sorte que leurs organisations jouent leur rôle, se réunissent dans les comités de résistance et de reconquête. Regrouper au plan national les délégués représentant cette force qui a commencé à se rassembler localement dans le cadre large des comités de résistance et de reconquête est un enjeu de la convention nationale à Paris le 30 mars.

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L'EDITO et les premières paged D'INFORMATIONS OUVRIERES N° 543 - jeudi 7 mars 2019

Informations Ouvrières n°543




Jusqu’à quand ?

mercredi 6 mars 2019
par  POI National 





Stop ou encore ?
Jean-Paul Crouzet, membre du bureau national du POI
En descendant par millions dans les rues de toutes les villes du pays, le peuple algérien fait irruption sur la scène politique. C’est une lame de fond. C’est un avertissement pour tous les gouvernements confrontés à la résistance des peuples. Dans notre pays, depuis près de quatre mois, Macron et son gouvernement tentent de faire cesser le mouvement des Gilets jaunes par lequel des couches les plus précaires, les plus fragilisées ont dit « ça suffit ! ». Mais les Gilets jaunes ne lâchent pas, cherchent à s’organiser, à se trouver des alliés dans les organisations syndicales.
Tout a été tenté par le gouvernement : la répression qui se poursuit, les campagnes de calomnies, le grand débat, qui ne doit qu’aux médias et à certains responsables qui s’y accrochent contre vents et marées une apparence de réalité. Alors que reste-t-il à Macron et à son gouvernement, empêtrés dans l’affaire Benalla, pour prétendre poursuivre le saccage de l’école, des hôpitaux publics, de la fonction publique, des régimes de retraite, de l’assurance chômage ?
Prenons l’assurance chômage : après l’échec des discussions entre « partenaires sociaux », sous la contrainte d’une « lettre de cadrage » exigeant 3 à 3,9 milliards d’économies, le gouvernement reprend la main. Réagissant aux propositions gouvernementales soumises à « concertation », c’est au tour du président de la CFE-CGC d’exprimer sa colère : « Inadmissible », « démago », « populiste », tonne-t-il à juste titre, « c’est pour moi une offensive politique pour détourner l’attention des vraies difficultés sociales du pays ».C’est bien pourquoi une question taraude tout militant : les responsables des confédérations vont-ils dire « stop ou encore » au jeu des concertations dont tout militant peut constater aujourd’hui qu’elles n’ont comme seule fonction que de légitimer ce que le gouvernement décide ?
Le Parisien informe le 4 mars que « Jean- Paul Delevoye, qui mène la réforme des retraites, aborde cette semaine avec les partenaires sociaux le cas explosif des départs anticipés dérogatoires » dans les régimes spéciaux. Ainsi, depuis des mois, tout l’édifice des droits garantis par chacun des régimes de retraite est passé, morceau par morceau, au crible de « discussions », dont peu de choses sortent, avec les directions des organisations syndicales, dans l’objectif revendiqué de tout liquider… Alors, là encore : « Stop ou encore ? » Jusqu’à quand cela va-t-il durer ?
Ces questions, ces problèmes politiques sont au coeur des réflexions de milliers de militants. Au même moment, il y a les Gilets jaunes, il y un mouvement par en bas qui se cherche.
« En haut », ils ont beau faire, en bas, on ne veut plus, on n’en peut plus !
C’est dans ce contexte que se réunissent dans tout le pays, dans les comités de résistance et de reconquête, des travailleurs, militants, jeunes, Gilets jaunes, qui cherchent « à passer », à défaire Macron et sa politique. Ils élisent en ce moment leurs délégués à la convention nationale qui se tiendra le 30 mars, à Paris.
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Macron voudrait en finir avec les Gilets jaunes… Mais ils sont toujours là ! - le 27.02.2019

Macron voudrait en finir avec les Gilets jaunes… Mais ils sont toujours là !

mercredi 27 février 2019
par  poi38

Tract POI mercredi 27 février 2019
Macron voudrait en finir avec les Gilets jaunes…
Mais ils sont toujours là !
Rien ne peut masquer la politique de Macron
Les commentateurs aux ordres en sont une nouvelle fois pour leurs frais. Le 23 février, pour le quinzième samedi consécutif, par dizaines de milliers, des travailleurs et des jeunes, avec leurs gilets jaunes, avec des militants ouvriers, ont manifesté dans tout le pays. Le gouvernement déchaîne contre eux une répression policière et judiciaire, selon un droit d’exception ; il multiplie les calomnies ; il s’autocélèbre dans le spectacle du « grand débat ». Aidé par les débris du gouvernement précédent, sa tentative d’« union nationale », fondée sur une instrumentalisation de l’antisémitisme, n’a pas fait revenir dans son lit la rivière de la révolte contre Macron et sa politique.
La majorité de la population n’est pas dupe
Malgré des soutiens de tous ordres qui se prêtent à ces opérations de diversion, aucun enfumage ne peut masquer la réalité de la politique du gouvernement Macron, une politique au service du capital financier qui exige que tout soit liquidé. Macron veut généraliser des « hôpitaux » sans bloc opératoire, des « centres de périnatalité », des fonctionnaires, transférables à volonté dans le privé.
Pour lui, le privilégié, c’est le chômeur : le gouvernement veut diminuer de plusieurs milliards d’euros les indemnités, déjà misérables !
Et la « réforme » des retraites, basée sur une individualisation totale et sur la liquidation des régimes existants, est toujours à l’ordre du jour.
Pendant ce temps, les usines ferment (Ford, Ascoval, etc.), après que leurs actionnaires ont été gavés des milliards de fonds publics octroyés par les gouvernements successifs.
Au même moment, les plus hautes institutions de l’État s’affrontent sur fond des affaires Benalla, étalant au grand jour la pourriture du régime.
C’est tout cela qui provoque l’indignation de milliers de travailleurs, jeunes, militants, qui veulent dégager cette politique et ceux qui, aujourd’hui comme hier, la mettent en œuvre.
C’est un mouvement de fond qui n’est pas près de s’arrêter.
Les comités de résistance et de reconquête en sont parties prenantes, car ils sont le lieu où des travailleurs, jeunes, militants ouvriers, Gilets jaunes, syndicalistes, se retrouvent localement, discutent, décident. Le 30 mars, à Paris, se réuniront au plan national les délégués de ces comités, représentants élus et mandatés de cette force qui a commencé à se regrouper.
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L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIERES N° 542 du jeudi 28 février 2019




Informations Ouvrières n°542

À propos d’une opération de diversion
mercredi 27 février 2019
par  POI National 





À propos d’une opération de diversion

Jean-Simon Bitter, membre du bureau national du POI
Il y a une semaine, une opération d’union nationale de grande envergure était organisée autour de la condamnation de l’antisémitisme. Une bonne fois pour toutes, l’antisémitisme, comme toute forme de racisme, doit être combattu avec la plus grande vigueur.
Mais quelle est la réalité ?
La réalité, c’est que nous sommes confrontés aujourd’hui à une instrumentalisation de l’antisémitisme par l’État. Et c’est clairement le cas quand le gouvernement veut confondre juridiquement l’antisémitisme et l’antisionisme.
Une confusion qui revient à censurer toute critique de la politique sioniste, de la politique de l’État d’Israël et à interdire tout soutien au peuple palestinien.
Revenir sur le contexte politique est éclairant.
Le gouvernement est confronté à un scandale d’État, il ne parvient pas à surmonter la crise politique dans laquelle il est plongé et qui est celle de Macron, celle de tout le régime. Cette crise vient d’ailleurs de franchir un cap avec l’arrestation de Benalla et avec le rapport du Sénat qui met directement en cause l’Élysée. Le gouvernement ne parvient pas non plus à faire refluer le profond mouvement des Gilets jaunes et la jonction qui a commencé à s’opérer par en bas avec le mouvement ouvrier organisé.
Alors, il recourt avec cynisme à une odieuse stratégie dans l’espoir de faire diversion et de fabriquer avec les sommets politiques et syndicaux une union nationale contre les Gilets jaunes, contre le mouvement ouvrier, une union « sacrée » pour museler les revendications.
Mardi 19 février, ministres, dirigeants de tous les partis balayés aux dernières élections, dirigeants des grandes confédérations, tous communiaient dans un même élan. Quelques jours plus tard, entre de nouvelles révélations sur l’affaire Benalla et des visites très médiatisées au Salon de l’agriculture, le cirque du « grand débat » reprenait…
Le gouvernement, pendant ce temps, entend poursuivre sa politique réactionnaire sur toute la ligne : il ordonne une répression sans précédent, et il entend maintenir le cap des pires « réformes » contre la liberté de manifester, contre toutes les conquêtes de la classe ouvrière arrachées en 1936 et en 1945.
Rarement le fossé entre d’un côté ce régime en crise, son gouvernement, ses soutiens et de l’autre l’exigence de l’immense majorité aura été aussi profond. C’est dans cette situation exceptionnelle où l’aspiration à bloquer, à défaire ce gouvernement, cette politique, cherche à passer, que des milliers de militants ouvriers de toutes tendances, des Gilets jaunes, se rassemblent au plan local dans les comités de résistance et de reconquête. La préparation de la convention nationale des délégués des comités, élus et mandatés, prend dans cette situation une dimension particulière.
Informations ouvrières, tribune libre de la lutte des classes, est au coeur de ces débats et de cette réflexion.
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