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samedi 6 avril 2019

La UNE et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N°547 du jeudi 4 avril 2019

Informations Ouvrières n°547

« Transformation de la fonction publique » ou destruction des services publics ?
mercredi 3 avril 2019
par  POI National

Mercredi 3 avril 2019
Le point de vue de Jean-Charles Marquiset membre du bureau national du POI
« Transformation de la fonction publique » ou destruction des services publics ?
Jean-Charles Marquiset, membre du bureau national du POI
Confronté à une révolte qui s’enracine dans le pays, miné par une crise politique qui le déchire chaque jour davantage, le gouvernement Macron n’en continue pas moins son oeuvre destructrice. Le 27 mars, il a présenté en Conseil des ministres son projet de loi dit de « transformation de la fonction publique », qui prévoit, pour son application, le recours à la procédure des ordonnances (comme contre le Code du travail il y a dix-huit mois).
Il ne s’agit pas seulement pour Macron- Philippe de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires de l’État, des collectivités territoriales et des hôpitaux. Il s’agit, avec ce projet de loi, déposé à l’Assemblée nationale en procédure accélérée, de détruire tous les services publics, les fondements même de leur égalité d’accès pour tous les citoyens et de l’emploi public de titulaires. C’est une contre-réforme généralisée pour privatiser, concéder les services publics à l’appétit financier du patronat et éradiquer définitivement des pans entiers de services publics. La quasi-totalité des fédérations syndicales de fonctionnaires appellent à la mobilisation contre ce projet. Ce projet concerne 5,5 millions de fonctionnaires et est une tentative de basculement généralisé. D’autres projets de loi de la même veine sont inclus dans ce dispositif pour détruire les services publics. Il s’agit de la loi Buzyn de destruction de services et d’hôpitaux, de la loi Blanquer de remise en cause de l’Éducation nationale et de ses fondements, de mesures de regroupement des communes dans des intercommunalités forcées sur fond de baisse de la dotation globale de fonctionnement pour qu’ils liquident des dizaines de milliers de postes.
« La modernisation des statuts et des conditions de travail dans la fonction publique » consiste pour ce gouvernement à recourir massivement à des postes de contractuel malléables, corvéables et licenciables à merci. À la création de contrats d’un à six ans, des contrats de projet, des transferts obligatoires de fonctionnaires dont les services sont externalisés ou concédés au privé avec des contrats à durée indéterminée qui peuvent, dans tous ces cas, se terminer par un départ conventionnel. Cela permettra de radier des milliers de fonctionnaires. Ce projet s’inscrit pleinement dans la réduction des déficits publics, contre les intérêts et l’égalité d’accès des citoyens au service public.
Il prévoit aussi des accords négociés majoritaires sur les traitements pour généraliser le salaire au mérite individualisé, remettant en cause par là-même l’existence du statut. C’est une ouverture pour en finir avec le point d’indice et la grille nationale des rémunérations.
Ce projet est un concentré de la politique destructrice que le capital financier exige de son serviteur Macron. C’est un concentré de ce que la majorité rejette, dont elle ne veut plus. Aider à réunir les conditions pour défaire cette politique, c’était l’enjeu de la convention nationale qui a réuni, ce 30 mars, à Paris, 324 délégués des comités de résistance et de reconquête, militants politiques, syndicaux, d’origines diverses, Gilets jaunes, unis dans une même volonté de combattre.
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