Informations Ouvrières n°554
…ÇA S’EST PASSÉ cette semaine
Deux vendeuses licenciées pour refus de travailler le dimanche « C’est la loi Macron. C’est ça ou la porte directement ! », a dit le patron
Le directeur de l’hypermarché Cora de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) n’y est pas allé par quatre chemins en lançant cette menace à deux employées pour les contraindre à travailler le dimanche. Après leur refus, elles ont été licenciées pour faute grave, avec effet immédiat, donc sans aucune indemnité. « Je ne pensais pas qu’il m’aurait virée comme ça au bout de dix-huit ans de boîte. Je trouve que le dimanche doit être consacré à la vie de famille, avec un loisir. Ok pour le volontariat, mais on ne doit pas forcer les gens à travailler le dimanche. Je suis dégoûtée, je suis en colère. Se faire jeter comme une malpropre… Ça me sidère, ça me met hors de moi », confie l’une d’elle à Europe 1. Elle et sa collègue vont saisir les prud’hommes. « J’irai jusqu’au bout. On ne me balance pas comme de la merde après dix-huit ans de boîte ! », confirme-t-elle à l’AFP, le 21 mars.
Brutale charge de CRS contre un piquet de grève de la RATP
« Des CRS sont brutalement intervenus pour faire lever le piquet de grève qui empêchait tout bus de sortir depuis ce matin » à Paris 15e, ce mardi 21 mai. Pourquoi ce piquet et ce rassemblement ? « Pour soutenir nos camarades C. et M., agents de la RATP et militants de la CGT, convoqués à un entretien préalable ce jour en vue d’une sanction disciplinaire en raison de leurs activités syndicales », précise l’UD CGT de Paris dans un communiqué. Le droit de grève et la liberté de manifester deviennent très gravement mis en cause au moment de l’annonce de plans de privatisation de services publics comme à la RATP (mise en concurrence des lignes de bus pour 2025). Charges de CRS le 1er Mai, les samedis depuis vingt-six semaines, puis à présent face à un rassemblement à forte présence militante devant un dépôt de bus de la RATP… La violence d’État honnie frappe de nouveau, alors que des élus politiques, des syndicats d’entreprises environnantes étaient venus en solidarité. Assez ! Correspondant .
Fichage des Gilets jaunes à l’hôpital : deux commissions du Sénat exigent des explications de la ministre
Les présidents des commissions des affaires sociales et des lois du Sénat, Alain Milon et Philippe Bas, demandent dans un courrier commun à la ministre Agnès Buzyn de faire la lumière sur la réalité du recueil de données lors d’admissions hospitalières consécutives à des manifestations des Gilets jaunes. « L’absence d’explications claires et convaincantes, à ce jour, de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris [AP-HP], de l’agence régionale de santé [ARS] d’Île-de-France et du ministère de la Santé laisse prospérer l’idée que des manifestants pourraient, en tant que tels, être inscrits dans des fichiers par l’hôpital public à des fins contestables. » Ils demandent à la ministre de « faire la lumière sur la réalité du recueil de données lors d’admissions hospitalières consécutives à des manifestations sur la voie publique dont l’exploitation est susceptible de porter atteinte à la liberté individuelle (…) pour mettre fin à cette situation si elle était avérée ». Dans une tribune mise en ligne la semaine dernière sur le site de L’Express, plus de cent médecins ont demandé « un arrêt immédiat de l’utilisation du fichier SI-VIC pour les mouvements sociaux ».􀀀
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