Les comités locaux du département

Les comités locaux du département de l'Isère

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lundi 27 mai 2019

L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 554 du jeudi 23 mai 2019


Informations Ouvrières n°554


…ÇA S’EST PASSÉ cette semaine



Deux vendeuses licenciées pour refus de travailler le dimanche « C’est la loi Macron. C’est ça ou la porte directement ! », a dit le patron

Le directeur de l’hypermarché Cora de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) n’y est pas allé par quatre chemins en lançant cette menace à deux employées pour les contraindre à travailler le dimanche. Après leur refus, elles ont été licenciées pour faute grave, avec effet immédiat, donc sans aucune indemnité. « Je ne pensais pas qu’il m’aurait virée comme ça au bout de dix-huit ans de boîte. Je trouve que le dimanche doit être consacré à la vie de famille, avec un loisir. Ok pour le volontariat, mais on ne doit pas forcer les gens à travailler le dimanche. Je suis dégoûtée, je suis en colère. Se faire jeter comme une malpropre… Ça me sidère, ça me met hors de moi », confie l’une d’elle à Europe 1. Elle et sa collègue vont saisir les prud’hommes. « J’irai jusqu’au bout. On ne me balance pas comme de la merde après dix-huit ans de boîte ! », confirme-t-elle à l’AFP, le 21 mars.

Brutale charge de CRS contre un piquet de grève de la RATP

« Des CRS sont brutalement intervenus pour faire lever le piquet de grève qui empêchait tout bus de sortir depuis ce matin » à Paris 15e, ce mardi 21 mai. Pourquoi ce piquet et ce rassemblement ? « Pour soutenir nos camarades C. et M., agents de la RATP et militants de la CGT, convoqués à un entretien préalable ce jour en vue d’une sanction disciplinaire en raison de leurs activités syndicales », précise l’UD CGT de Paris dans un communiqué. Le droit de grève et la liberté de manifester deviennent très gravement mis en cause au moment de l’annonce de plans de privatisation de services publics comme à la RATP (mise en concurrence des lignes de bus pour 2025). Charges de CRS le 1er Mai, les samedis depuis vingt-six semaines, puis à présent face à un rassemblement à forte présence militante devant un dépôt de bus de la RATP… La violence d’État honnie frappe de nouveau, alors que des élus politiques, des syndicats d’entreprises environnantes étaient venus en solidarité. Assez ! Correspondant .

Fichage des Gilets jaunes à l’hôpital : deux commissions du Sénat exigent des explications de la ministre

Les présidents des commissions des affaires sociales et des lois du Sénat, Alain Milon et Philippe Bas, demandent dans un courrier commun à la ministre Agnès Buzyn de faire la lumière sur la réalité du recueil de données lors d’admissions hospitalières consécutives à des manifestations des Gilets jaunes. « L’absence d’explications claires et convaincantes, à ce jour, de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris [AP-HP], de l’agence régionale de santé [ARS] d’Île-de-France et du ministère de la Santé laisse prospérer l’idée que des manifestants pourraient, en tant que tels, être inscrits dans des fichiers par l’hôpital public à des fins contestables. » Ils demandent à la ministre de « faire la lumière sur la réalité du recueil de données lors d’admissions hospitalières consécutives à des manifestations sur la voie publique dont l’exploitation est susceptible de porter atteinte à la liberté individuelle (…) pour mettre fin à cette situation si elle était avérée ». Dans une tribune mise en ligne la semaine dernière sur le site de L’Express, plus de cent médecins ont demandé « un arrêt immédiat de l’utilisation du fichier SI-VIC pour les mouvements sociaux ».􀀀

IO554
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samedi 18 mai 2019

Appel pour la libération de Louisa Hanoune

Appel pour la libération de Louisa Hanoune

mercredi 15 mai 2019
par  poi 38




Appel pour la libération de Louisa Hanoune

Nous avons appris le placement sous mandat de dépôt et l’incarcération de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs d’Algérie, par le tribunal militaire de Blida, le 9 mai. Elle s’était rendue à une simple convocation d’un juge d’instruction pour être entendue comme témoin. Nous ne comprenons pas cette arrestation arbitraire qui suscite une légitime émotion. Louisa Hanoune est connue partout depuis des années pour ses prises de position et son combat intransigeant en défense de la démocratie, des libertés, des droits des femmes et toujours du côté des peuples et des opprimés. Que l’on soit d’accord ou pas avec ses positions politiques, rien ne peut justifier sa mise en détention. Nous demandons sa libération immédiate.
Remplir le document joint et l’expédier à liberezlouisahanoune@gmail.com

Documents joints

Petition louisa Hanoune PDF
Petition LH format word

Contre le rejet massif de l’Union européenne et du gouvernement, revoilà le chantage au « nationalisme »…

Contre le rejet massif de l’Union européenne et du gouvernement, revoilà le chantage au « nationalisme »…

mercredi 15 mai 2019
par  poi38


Contre le rejet massif
de l’Union européenne et du gouvernement,
revoilà le chantage au « nationalisme »…

À l’approche des élections européennes, une campagne politique tournée contre les travailleurs et les peuples fait rage. Une fois de plus, ressort le vieux scénario de la démocratie qui serait menacée par le péril du nationalisme, du populisme. Quoi que chacun pense de ces élections et de ce qu’il convient d’y faire, un fait est d’ores et déjà établi : une abstention massive s’annonce et de toute évidence c’est un rejet gigantesque qui va s’exprimer.
Rejet de l’Union européenne, de tout ce qu’elle incarne et matérialise : les plans meurtriers qui ont ravagé la Grèce, les politiques d’austérité, de privatisation, de liquidation responsables de l’effondrement de pays entiers dans toute l’Europe, responsables du désastre social auquel a par exemple été conduite toute l’Europe de l’Est. Rejet des gouvernements, des partis qui se succèdent au pouvoir et qui, les uns après les autres, mettent en œuvre contre l’immense majorité les mêmes politiques destructrices au profit du capital financier.
C’est ce rejet qui provoque dans tous les États européens une crise politique majeure, qui s’exprime avec le Brexit, dans la crise politique en Italie, en Allemagne, dans l’agonie monstrueuse des institutions de la Ve République. Au centre de toute cette situation qui voit se disloquer l’Union européenne et ses institutions : la résistance des travailleurs et des peuples.
Une résistance dont la pointe avancée, ici en France, est la révolte des Gilets jaunes surgie il y a maintenant six mois, et qui imprègne et nourrit tous les développements de la lutte de classe.
Parce que les travailleurs en ont assez, assez de cette politique, et qu’ils cherchent par tous les moyens, sans demander l’autorisation à qui que ce soit, à contourner, à déborder le barrage dressé par des directions du mouvement ouvrier qui ne répondent pas, qui restent inertes.
Cela alors même qu’il est d’une clarté aveuglante que ce gouvernement, qui gouverne au moyen de la répression et de mesures d’exception, a entrepris d’en finir avec l’ensemble des conquêtes sociales. C’est bien cette situation qui au sommet les terrorise tous.
Alors, une fois de plus, les gouvernements apeurés entonnent ce vieux refrain haineux, ressorti fort opportunément à chaque élection : les travailleurs, les peuples sont responsables de la montée du nationalisme. Particulièrement en pointe sur ce terrain, Macron présente son gouvernement et présente l’Union européenne comme les garants, les remparts de la civilisation, de la démocratie.
La démocratie ? La civilisation ?
L’État français vient une nouvelle fois de livrer des cargaisons d’armes à l’Arabie saoudite pour qu’elle continue à bombarder, à massacrer au Yémen.
La démocratie ?
S’appuyant sur la loi dite anti-casseurs qu’il vient de faire voter, ce gouvernement va toujours plus loin dans le recours à la violence, à l’arbitraire, aux mesures d’exception dans le but de terroriser ceux qui entendent manifester.
La démocratie ?
Les Gilets jaunes, la grève dans les urgences correspondent à ce qui monte d’en bas et qui exprime la révolte de l’immense majorité contre ce gouvernement, contre ces institutions, contre leur politique pour les bloquer, pour les défaire. Aider ce mouvement à balayer les obstacles est une nécessité pour ouvrir la voie à la démocratie, à la préservation de la civilisation.

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L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 553 - Jeudi 16 mai 2019

Informations Ouvrières n°553

Tout ça pour tenter de faire oublier...

mercredi 15 mai 2019
par  POI National 




Mercredi 8 mai 2019

Le point de vue de Jean-Charles Marquiset, membre du bureau national du POI
Tout ça pour tenter de faire oublier...
Jean-Charles Marquiset, membre du bureau national du POI
Le matraquage médiatique a commencé. À dix jours des élections européennes, la chanson sur la montée des nationalismes est en route. Le président de la République, le Premier ministre, les médias, un grand nombre de dirigeants politiques qui, il y a quelques mois, se sont faits « dégagés », des dirigeants syndicaux alertent : « attention, disentils, à ces nationalismes » qui prétendument montent dans toute l’Europe.
Tout ça pour tenter de faire oublier la politique de Macron-Philippe qui depuis leur arrivée au pouvoir n’ont eu de cesse de remettre en cause toutes les garanties collectives des travailleurs, de s’en prendre à toutes les conquêtes ouvrières, à toutes les garanties collectives.
Tout ça pour tenter de faire oublier la répression sans précédent des Gilets jaunes, victimes d’une répression inouïe, avec les mutilations à vie que l’on connaît, l’utilisation des LBD, des grenades lacrymogènes, pour terroriser les masses.
Ce gouvernement à la solde du capital financier est traversé depuis son élection, par les affaires, les remaniements, les désertions, les mensonges aujourd’hui. Il ne survit que grâce aux institutions antidémocratiques de la Ve République. Et depuis six mois, les Gilets jaunes continuent à manifester avec le soutien dans nombre d’endroits de syndicats, d’UD, voire de fédérations syndicales et le soutien de la population. Mais une question majeure se pose à tout le mouvement ouvrier. Celle notamment du positionnement des directions des confédérations ouvrières, un jour en s’arc-boutant contre les Gilets jaunes, un autre en proposant journée d’action après journée d’action, chacun sait qu’à l’arrivée cela ne permettra pas de bloquer la politique de Macron-Philippe.
Pourtant Macron-Philippe viennent de subir un nouveau revers. Le Conseil constitutionnel a estimé que la proposition de loi référendaire déposée par 248 députés était conforme à l’article 11 de la Constitution. Ce qui va repousser la possibilité de privatisation d’AdP de 15 à 20 mois et permettre d’aller jusqu’au bout pour qu’AdP ne soit jamais privatisé.
Depuis lundi 13 mai, le Parlement discute de la transformation de la fonction publique, en fait d’une remise en cause sans précédent du statut des fonctionnaires d’État, hospitaliers et territoriaux, ouvrant la voie à une précarité jamais égalée et à une destruction massive des services publics rendus aux citoyens.
Ce projet de loi, comme celui de Blanquer et de Buzyn, méritent d’être combattus jusqu’à leur retrait. C’est de cela dont il est question aujourd’hui pour la classe ouvrière comme de la défense des 42 régimes de retraite, comme cela avait été fait en 1995, mobilisation qui avait chassé Juppé.
Pendant dix jours, nous allons être inondés par les médias, par les partis, d’une seule chose : aller voter aux élections européennes du 26 mai. Ils auront du mal à convaincre. Sont annoncés moins de 40 % de votants. C’est une forme de rejet. Un rejet de la politique que développent Macron et Philippe et un rejet plus global contre les institutions de notre pays et les institutions supranationales comme l’Union européenne, à la solde d’un seul système, le capitalisme.
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L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 552 - Jeudi 8 mai 2019-




Informations Ouvrières n°552

1er mai 2019  6 mai 2019


mercredi 8 mai 2019
par  POI National 





1er mai 2019  6 mai 2019

Jean-Paul Crouzet, membre du bureau national du POI

« Mercredi 1er mai, à Paris, la répression d’État a franchi un cran », constate le communiqué du POI. En effet, les attaques délibérées des forces de police – qui s’exercent depuis six mois contre les Gilets jaunes – visaient cette fois les cortèges syndicaux.
Les unions régionales d’Ile-de-France CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL ont réagi comme elles se devaient de le faire, en apportant leur soutien aux militants victimes des charges policières et « aux dizaines de milliers de Gilets jaunes venus manifester avec les organisations syndicales au péril de leur intégrité physique » et en s’adressant au ministre de l’Intérieur. Elles « condamnent avec la plus grande fermeté le dispositif décidé par le préfet de police (…) tout comme les mensonges du ministre de l’Intérieur » (allusion à la prétendue attaque de l’hôpital de La Pitié- Salpêtrière).
Remarquons cependant qu’une telle prise de position dénuée de toute ambigüité n’a pas vu le jour au plus haut niveau syndical …
Mentir, truquer, passer en force, sont devenus la véritable méthode de gouvernement de Macron et de ses ministres pour imposer dans tous les domaines, en dépit de leur isolement dans le pays et à marche forcée, les mesures de destruction qu’exigent leurs maîtres du capital financier… Mais cela a ses limites…
Ce 6 mai, le Premier ministre convoquait donc à Matignon une réunion faisant suite à la conférence de presse de Macron le 25 avril.
Le journal patronal Les Échosdu 5 mai en donne le cadre. « Les traditionnelles organisations patronales et syndicales sont invitées, mais diluées (…). Les élus des collectivités locales sont de la partie (…). Des associations sont conviées. » Il souligne : « Les organisations ne sont pas là pour définir les grandes orientations, mais pour voir concrètement comment on les applique ». Et il insiste : « Finie l’idée d’un “contre-pouvoir” qui engage un rapport de force pour obtenir des “avancées”. Les partenaires sociaux sont des représentants de citoyens, dans l’entreprise notamment, qui doivent “embarquer toute la société pour la transformer” ».
Sans surprise, Laurent Berger, pour la CFDT, se réjouit de cette resucée des vieilles lunes corporatistes consubstantielles à la Ve République. La CGT, constatant que « le président de la République souhaite “associer” les syndicats à la mise en oeuvre de ces décisions », n’a pas participé à la réunion de ce lundi, pas plus que Solidaires. Fort bien. Mais remarquons que le processus engagé doit maintenant se décliner territoire par territoire dans les semaines qui viennent.
Gageons que les militants ouvriers auront à coeur de préserver une fois de plus leurs organisations syndicales indépendantes. Car, malgré les intimidations et brutalités, la mobilisation des travailleurs, des retraités, des Gilets jaunes a dépassé ce 1erMai, celle des années précédentes. Et, tandis que le mouvement des Gilets jaunes se poursuit, la grève entamée dans les hôpitaux par les personnels des urgences eux-mêmes s’étend, alors que les enseignants cherchent avec ténacité à organiser par leurs assemblées générales les conditions d’un rapport de force mettant en échec Blanquer.
Informations ouvrières, le réseau des militants, des travailleurs rassemblés autour du journal, combattent au coeur de ce mouvement de fond qui traverse le pays depuis six mois, pour l’aider à balayer les verrous et permettre une résistance victorieuse. Renforcer sa diffusion est donc urgent ! IO552
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vendredi 10 mai 2019

LE POI INFORME : URGENCE SOLIDARITÉ AVEC LE PARTI DES TRAVAILLEURS D' ALGÉRIE....le 10.05.2019

LE POI  INFORME

Samedi 10 mai 2019

URGENCE SOLIDARITÉ AVEC LE PARTI DES TRAVAILLEURS D'ALGÉRIE 

 LIBERTÉ IMMÉDIATE  POUR   LOUISA HANOUNE  






Cliquez  sur les textes pour faciliter votre lecture



1er Mai : une répression inouïe : - Des centaines de milliers : « Macron ne nous fera pas taire ! »





1er Mai : une répression inouïe

Macron,Philippe, Castaner sont responsables . Halte à la répression d'ETAT ! le 3.05.2019



Tract national du 3 mai 2019

cliquez sur le tract pour l'agrandir

L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 551 du jeudi 2 mai 2019

Informations Ouvrières n°551

Services publics, retraites, statuts… Pour Macron, tout doit y passer !


mercredi 1er mai 2019
par  POI National national du POI



Le grand événement avec la presse censée relancer le quinquennat de Macron a donc eu lieu. Le « maître des horloges » a parlé… et la sidération le dispute à l’indignation ! Selon un sondage Harris Interactive publié après sa conférence de presse du 25 avril, 63 % des Français ne sont pas convaincus. Sur chaque sujet abordé, non seulement il garde le cap mais il accélère !
Ainsi sur la question de l’âge légal de départ à la retraite, il a affirmé ne pas vouloir y toucher en se prononçant pour un allongement de la durée de cotisation. Cependant, on nous permettra cette remarque : dans un régime par points la notion même de durée de cotisation n’a plus guère de sens. A moins qu’il ne s’agisse de faire disparaître une des dernières références à l’acquis collectif que représente cette conquête ouvrière.
Au même moment dans les hôpitaux, fonctionnaires de santé et travailleurs hospitaliers organisent la grève par euxmêmes. Ainsi à Paris, Strasbourg, Lyon, Nantes… À Angers la grève a été votée dans les urgences pour le 2 mai avec FO, CGT et SUD, le service de stérilisation a voté la grève à nouveau pour le 3 mai, et les adjointes administratives ont voté la grève pour le 6 mai…
Et c’est la même situation dans les écoles où les enseignants confrontés à la réforme Blanquer, se préparent à reprendre leur grève à partir du 9 mai pour sauver l’école.
Ce mouvement, par en bas, cherche à surmonter le silence, l’inaction des directions confédérales face à la violence de la politique gouvernementale.
« On n’en peut plus, on n’en veut plus ! » C’est ce que disent ces grèves qui éclatent un peu partout en ce moment. C’est ce qu’expriment les Gilets jaunes sur les rondspoints et dans les manifestations, malgré l’intense répression policière : 50 % des Français les soutiennent toujours malgré le matraquage médiatique dont ils sont victimes.
Un peu partout se tiennent en ce moment les réunions de compte rendu de la convention nationale du comité national pour la résistance et la reconquête (CNRR) qui s’est déroulée le 30 mars à Paris. Les militants du POI agissent dans ces réunions avec des militants ouvriers d’opinions diverses, des Gilets jaunes, des syndicalistes engagés dans les luttes de classe pour aider à ouvrir la voie à la mobilisation générale de la classe ouvrière pour en finir avec Macron et sa politique.
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Contre le rejet de sa politique Macron déchaîne la répression, et après le « grand débat », une « grande conférence sociale »…





Contre le rejet de sa politique Macron déchaîne la répression, et après le « grand débat », une « grande conférence sociale »…

jeudi 25 avril 2019
par  poi 38

Contre le rejet de sa politique Macron déchaîne la répression,
et après le « grand débat », une « grande conférence sociale »…
Décidément, ce n’est pas la honte qui l’étouffe… L’ignominie le disputant au grotesque, le lendemain de l’incendie catastrophique qui a ravagé Notre-Dame de Paris, le président prédicateur en a appelé à la « communion nationale » (cela ne s’invente pas…). Vaine tentative pour essayer de faire oublier la violence d’État déchaînée contre les Gilets jaunes et les manifestations, faire oublier la politique de destruction des services publics, de saccage de l’école et des hôpitaux, de liquidation de toutes les conquêtes sociales…
En quelques minutes, les propriétaires de Total, LVMH, Bouygues, L’Oréal… ont versé des centaines et des centaines de millions d’euros . Et ce sont ces mêmes grands groupes engraissés à coups d’exonérations de cotisations sociales, (donc sur la base du pillage méthodique de la Sécurité sociale), à coups de CICE… c’est ce même gouvernement à leur service qui nous répètent qu’il n’y a pas d’argent et qu’il n’y a donc d’autre issue que de sacrifier les retraites, de renoncer à tout ce que la classe ouvrière a conquis.
Macron peut bien manœuvrer...
Rien ne peut faire oublier, rien ne peut occulter ce qui se passe dans ce pays depuis plus de cinq mois. Ce samedi 20 avril, une fois de plus, malgré une répression systématique, des dizaines de milliers étaient mobilisés avec une détermination inchangée, exprimant la révolte de larges couches de la population contre ce gouvernement, contre sa politique. Ils rejettent ces institutions antidémocratiques au service de la domination politique du capital, tous les partis qui les incarnent, qui se sont succédés à sa tête et, qu’ils soient de gauche, qu’ils soient de droite, se sont partagés le sale travail.
Répression et grande concertation pour tenter d’assurer la poursuite du quinquennat
Cherchant à assurer coûte que coûte la poursuite de sa politique, Macron mobilise tout l’arsenal autoritaire, policier de la Ve République. Dans sa fuite en avant autoritaire, il fait appliquer la loi anti-manifestants qui vient juste d’être promulguée : après Toulouse la semaine dernière, ce samedi 20 avril, à Paris notamment, les gardes à vue arbitraires, la violence d’État ont été employées de manière intensive dans l’objectif évident d’empêcher, d’interdire de fait les manifestations. Et, force est de constater que du côté des directions du mouvement ouvrier, aucune protestation, pas même un communiqué, rien...
Parce qu’il se sent les mains libres, Macron prépare ses annonces pour la sortie du grand débat et la suite de son quinquennat. Au centre de ses annonces, la tenue, dans les prochaines semaines, d’une grande conférence sociale et citoyenne en présence des organisations syndicales, patronales mais aussi d’associations et membres de la société civile.
Quasiment mot pour mot ce qu’annonçait la veille Laurent Berger dans Le Parisien : « Je plaide pour une « conférence du pouvoir de vivre » qui réunirait des acteurs du monde social, écologique, associatif et politique. » Visiblement, les « solutions » contre les Gilets jaunes sont discutées en haut lieu depuis des semaines.
C’est maintenant une habitude, Berger signe une tribune commune dans le JDD avec Hulot, ministre de Macron pendant un an. « Aujourd’hui, la société est hystérisée, les corps intermédiaires doivent réagir. Nous faisons donc des propositions concrètes », déclarait Berger à l’AFP.
Et Les Échos de conclure : « Les partenaires sociaux ont beau s’être sentis trahis par l’exécutif, il leur sera difficile de ne pas saisir la perche tendue par Macron ».
Car tout l’enjeu est là pour Macron et son gouvernement. « Le président donne le sentiment de vouloir changer de méthode et de laisser du champ au gouvernement, au Parlement et aux partenaires sociaux », explique Sacha Houlié, député de la Vienne, au Monde, le 19 avril. « C’est bien car cela va permettre d’associer tout le monde à la deuxième partie du quinquennat. »
Contre ce gouvernement et tous ses soutiens…
La révolte exprimée par le surgissement des Gilets jaunes s’approfondit. Depuis une semaine, les personnels des urgences de l’AP-HP, parce qu’ils n’en peuvent plus du désastre, de la catastrophe organisés par les plans successifs contre l’hôpital public, ont décidé la grève sans demander l’autorisation à personne. La grève massive, partie d’en bas, s’étend, s’amplifie. Elle est partie d’en bas, faisant écho à ce qui s’exprime dans un grand nombre de grèves et conflits partiels.
C’est bien cette résistance qui est la marque, le moteur de toute la situation.
Elle nourrit la résistance de tous ces militants ouvriers déterminés à agir pour que leurs organisations jouent leur rôle.
« C’est unis, tous ensemble, par la grève massive, que nous parviendrons à bloquer, à les faire reculer, à défaire ce gouvernement et sa politique », concluait l’appel adopté le 30 mars dernier par les délégués des comités de résistance et de reconquête. Cette recherche, c’est bien la question du moment.

L'EDITO et Les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIERES N° 550 du jeudi 25 avril 2019



Informations Ouvrières n°550

Liberté de manifester et d’expression à défendre


mercredi 24 avril 2019
par  POI National 




Liberté de manifester et d’expression 
à défendre

Dominique Canut, membre du bureau national du POI

L’actualité sociale est une nouvelle fois la mobilisation constante des Gilets jaunes lors de ce vingt-troisième samedi, malgré toutes les tentatives pour la briser et terroriser tous ceux qui pourraient y participer. Les revendications de Gilets jaunes rejoignent celles des travailleurs, des retraités... C’est pourquoi les convergences entre les Gilets jaunes et les syndicats se multiplient. De nombreux comités de résistance et de reconquête des acquis de 1936 et de 1945 se constituent, rassemblant des milliers de militants de divers horizons, politiques, syndicalistes, et la participation de plus en plus de Gilets jaunes.
Pour Macron, tout doit y passer ! Il veut détruire les garanties ouvrières et démocratiques, avec la remise en cause des droits de la population, avec le projet de loi Dussopt de liquidation du statut de la fonction publique et des services publics.
L’édition 2019 du baromètre annuel Kantar-La Croix sur la confiance dans les médias montre que 69 % des sondés pensent que les journalistes ne sont pas indépendants des partis politiques et du pouvoir, et 62 % pensent qu’il y a des pressions de l’argent. La confiance des Français n’est que de 38 % vis-à-vis des médias télévisés (moins dix points en un an). Une vingtaine de manifestants vêtus de noir ont scandé « Suicidez-vous » en s’adressant à la police. Les médias télévisés ont en boucle commenté ces propos, en appelant à l’aide le très médiatisé psychiatre Cyrulnik, qui fustige régulièrement le mouvement des Gilets jaunes, en généralisant cet événement. Samedi, à 15 heures, « sans coup-fait-rire », CNews annonçait 6 700 manifestants à Paris et 14 044 contrôles préventifs… Gag ! Mais les Français ne sont pas dupes. D’ailleurs, Reporters sans frontières place, cette année encore, la France au trentedeuxième rang mondial concernant la liberté de la presse !
Mais pire, le pouvoir tisse méthodiquement son appareil répressif. En effet, en janvier, Médiapart ainsi que l’Association des médecins urgentistes de France ont révélé que les Gilets jaunes blessés sont bien fichés dès leur arrivée dans les hôpitaux dans un fichier dit Si- Vic, permettant la traçabilité en cas d’attentat, et accessible au ministère de l’Intérieur.
Lors de cet acte XXIII, deux journalistes indépendants ont été interpellés, selon le parquet de Paris, et l’un d’entre eux a été placé en garde à vue pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ». Le Syndicat national des journalistes a réagi, demandant au gouvernement de respecter la liberté d’informer et de ne pas bafouer l’État de droit.
Une autre « grande question » fait l’actualité médiatique : faut-il supprimer un jour férié pour financer la baisse des impôts, ou pour financer la dépendance des personnes âgées ? Pourquoi pas les deux, mon général !
En somme, toujours prendre dans les mêmes poches, épargner à nouveau le capital. Il n’est pas nécessaire de sortir de l’ENA, comme Macron, pour proposer cette politique d’économie libérale. Pourtant, il est maintenant largement admis que l’évasion fiscale s’élève à cent milliards par an…
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