Contre le rejet massif de l’Union européenne et du gouvernement, revoilà le chantage au « nationalisme »…
mercredi 15 mai 2019
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Contre le rejet massif
de l’Union européenne et du gouvernement,
revoilà le chantage au « nationalisme »…
de l’Union européenne et du gouvernement,
revoilà le chantage au « nationalisme »…
À l’approche des élections européennes, une campagne politique tournée contre les travailleurs et les peuples fait rage. Une fois de plus, ressort le vieux scénario de la démocratie qui serait menacée par le péril du nationalisme, du populisme. Quoi que chacun pense de ces élections et de ce qu’il convient d’y faire, un fait est d’ores et déjà établi : une abstention massive s’annonce et de toute évidence c’est un rejet gigantesque qui va s’exprimer.
Rejet de l’Union européenne, de tout ce qu’elle incarne et matérialise : les plans meurtriers qui ont ravagé la Grèce, les politiques d’austérité, de privatisation, de liquidation responsables de l’effondrement de pays entiers dans toute l’Europe, responsables du désastre social auquel a par exemple été conduite toute l’Europe de l’Est. Rejet des gouvernements, des partis qui se succèdent au pouvoir et qui, les uns après les autres, mettent en œuvre contre l’immense majorité les mêmes politiques destructrices au profit du capital financier.
C’est ce rejet qui provoque dans tous les États européens une crise politique majeure, qui s’exprime avec le Brexit, dans la crise politique en Italie, en Allemagne, dans l’agonie monstrueuse des institutions de la Ve République. Au centre de toute cette situation qui voit se disloquer l’Union européenne et ses institutions : la résistance des travailleurs et des peuples.
Une résistance dont la pointe avancée, ici en France, est la révolte des Gilets jaunes surgie il y a maintenant six mois, et qui imprègne et nourrit tous les développements de la lutte de classe.
Parce que les travailleurs en ont assez, assez de cette politique, et qu’ils cherchent par tous les moyens, sans demander l’autorisation à qui que ce soit, à contourner, à déborder le barrage dressé par des directions du mouvement ouvrier qui ne répondent pas, qui restent inertes.
Cela alors même qu’il est d’une clarté aveuglante que ce gouvernement, qui gouverne au moyen de la répression et de mesures d’exception, a entrepris d’en finir avec l’ensemble des conquêtes sociales. C’est bien cette situation qui au sommet les terrorise tous.
Alors, une fois de plus, les gouvernements apeurés entonnent ce vieux refrain haineux, ressorti fort opportunément à chaque élection : les travailleurs, les peuples sont responsables de la montée du nationalisme. Particulièrement en pointe sur ce terrain, Macron présente son gouvernement et présente l’Union européenne comme les garants, les remparts de la civilisation, de la démocratie.
La démocratie ? La civilisation ?
L’État français vient une nouvelle fois de livrer des cargaisons d’armes à l’Arabie saoudite pour qu’elle continue à bombarder, à massacrer au Yémen.
La démocratie ?
S’appuyant sur la loi dite anti-casseurs qu’il vient de faire voter, ce gouvernement va toujours plus loin dans le recours à la violence, à l’arbitraire, aux mesures d’exception dans le but de terroriser ceux qui entendent manifester.
La démocratie ?
Les Gilets jaunes, la grève dans les urgences correspondent à ce qui monte d’en bas et qui exprime la révolte de l’immense majorité contre ce gouvernement, contre ces institutions, contre leur politique pour les bloquer, pour les défaire. Aider ce mouvement à balayer les obstacles est une nécessité pour ouvrir la voie à la démocratie, à la préservation de la civilisation.
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