Editorial Informations Ouvrières n°528
Bas les pattes devant les conquêtes de 1936 et de 1945 !
mercredi 7 novembre 2018
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Bas les pattes devant les conquêtes de 1936 et de 1945 !
Jean-Pierre Bréus, membre du bureau national du POI
Des ordonnances de De Gaulle jusqu’à celles de Macron, toute l’histoire de la Ve République est marquée par la volonté des gouvernements successifs de revenir sur les conquêtes de 1936 et de 1945 qui constituent autant d’obstacles aux exigences du capital financier. Si de rudes coups ont été portés contre ces conquêtes, les gouvernements successifs se sont heurtés à la résistance des travailleurs et de leurs organisations, notamment en 1968 et en 1995 par la grève pour la défense de la Sécurité sociale.
Ce que soixante ans d’attaques n’ont pas réussi à réaliser, c’est un gouvernement isolé politiquement, en chute libre dans les sondages, qui est sommé d’y parvenir par le capital financier. Les méthodes employées, la campagne acharnée pour faire taire Jean-Luc Mélenchon (autant de signes inquiétants pour la démocratie), ont un seul objectif : discréditer toute forme de résistance à une politique présentée comme la seule possible.
Au même moment, on assiste à la mise en scène de Macron se présentant comme leader au plan européen du camp « progressiste » contre les « nationalistes ». « Progressistes », les tenants de l’Union européenne et des gouvernements de tous bords qui n’ont eu de cesse de porter les pires coups à la classe ouvrière ? Toutes ces manoeuvres traduisent en réalité une grande faiblesse politique, une profonde inquiétude sur la capacité à mener à son terme l’entreprise de démolition.
Dans tout le pays, chaque nouvelle attaque contre les droits des travailleurs suscite indignation et colère. Mais comme l’ont souligné plusieurs militants dans Informations ouvrières, aussi profond que soit son isolement, ce gouvernement de la finance ne tombera pas tout seul.
Cela pose la question du rassemblement d’une large force regroupant tous ceux qui veulent préserver les bases de la civilisation, c’est-à-dire préserver les conquêtes de la classe ouvrière, les acquis de 1936 et de 1945, les conquêtes démocratiques qui en sont inséparables, préserver les organisations syndicales, leur indépendance, pour qu’elles fassent ce pour quoi elles sont faites.
C’est l’objet du rassemblement organisé le 10 novembre prochain à l’appel du CNRR.
Face au cynisme du banquier président, pénétré du plus profond mépris envers, selon ses propres termes, « ceux qui ne sont rien », faisons nôtres les paroles de L’Internationale, soyons tout.
cliquez ici ---->IO 528.pdf
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