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dimanche 27 mai 2018

Cheminots, fonctionnaires, jeunes, retraités Un même rejet du gouvernement Macron-Philippe......

Cheminots, fonctionnaires, jeunes, retraités Un même rejet du gouvernement Macron-Philippe Le gouvernement ne parvient pas à faire plier les cheminots

jeudi 24 mai 2018


Cheminots, fonctionnaires, jeunes, retraités
Un même rejet du gouvernement Macron-Philippe

Le gouvernement ne parvient pas à faire plier les cheminots
Les cheminots vont entamer, mercredi 23 mai, leur vingt et unième jour de grève depuis le 3 avril. Direction de la SNCF et médias font tout pour faire accroire que la journée du 14 mai, où la grève fut particulièrement importante, n’était qu’une « parenthèse », un « sursaut » qui n’aurait pas de lendemain. Mais les cheminots n’ont pas changé d’avis.
Selon les chiffres de la direction elle-même, plus de la moitié des conducteurs étaient en grève les 18 et 19 mai (avant-veille du lundi de la Pentecôte). Elle annonçait aussi, le 18 mai, l’annulation de la moitié des TGV et de trois TER et Intercités sur cinq.
Et encore, ces chiffres sont sous-évalués : le journal Le Parisien a démontré la semaine dernière que la SNCF, sur le RER D par exemple, comptait deux fois des trains circulant sur des tronçons différents de la ligne ! Sans parler des cars de substitution qui gonflent aussi artificiellement les statistiques de circulation.
Bien sûr, il y a des discussions, suscitées par l’entêtement du gouvernement.
À Montpellier, lors de l’AG du 18 mai, le représentant de l’Unsa, après celui de la CGT, insiste sur le maintien de l’unité.
Le représentant FO lit la déclaration de sa fédération : « La situation est claire : d’un côté une forte mobilisation des cheminots dans la grève au travers du “2 sur 5”, des manifestations puissantes, et pour autant un gouvernement qui ne cède pas ! D’un autre côté, gouvernement et direction n’arrivent pas à faire plier les cheminots ! Il est donc légitime de se poser la question : comment gagner sur nos revendications ? » Une chose est sûre : les cheminots rejettent et combattent l’ouverture à la concurrence comme moyen d’améliorer le service public ferroviaire ; la suppression du statut pour régler le problème de la dette qui n’est ni celle des cheminots ni celle des usagers ; la privatisation du transport ferroviaire de voyageurs ; la filialisation du fret et toute autre filialisation à venir.
SNCF : le plan de « sortie de crise du gouvernement » (Les Échos)
Le 25 mai, le Premier ministre, Édouard Philippe, recevra une nouvelle fois les confédérations syndicales et les fédérations de cheminots.
Mais alors, qu’entend discuter Édouard Philippe ? Le journal financier Les Échos détaille, le 22 mai, le plan de « sortie de crise » prévu par le gouvernement : « Le Premier ministre devrait faire des annonces susceptibles d’être présentées comme des concessions : une moindre hausse des péages ferroviaires dans les années à venir (ce qui doit permettre de faire circuler plus de trains), et une augmentation des investissements destinés à rénover le réseau, doivent témoigner de la foi du gouvernement dans le ferroviaire. Enfin et surtout, Édouard Philippe doit présenter les modalités de reprise d’une partie de la dette de SNCF Réseau. »
« C’est un leurre ! explique un syndicaliste, dans l’AG des cheminots de Paris-Gare-de-Lyon, le 18 mai. De toute façon, vous le savez, pour privatiser, l’État devra liquider la dette. » 
Même Les Échos reconnaissent que la reprise partielle de la dette est, en fait, un préalable à la privatisation : tu parles d’une « concession » ! « En passant sous le régime applicable aux sociétés anonymes, SNCF Réseau ne pourra guère porter plus de 10 à 12 milliards de dette. Le projet du gouvernement (…) serait donc de délester à terme d’environ 35 milliards la future société », admet le journal financier.
Le gouvernement britannique contraint de renationaliser une ligne de train
En France, le gouvernement Macron prétend que l’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs par rail et la transformation de la SNCF en société anonyme sont la condition d’une amélioration du service.
La Grande-Bretagne, qui avait initié en Europe le processus de privatisation dans ce secteur, démontre exactement l’inverse : le gouvernement britannique vient même d’être contraint de renationaliser une grande ligne de train.
Le 16 mai, le ministre des Transports a décidé d’annuler le contrat d’exploitation de la ligne de l’est du pays, qui relie Londres à Édimbourg. L’opérateur privé (un consortium unissant Virgin et Stagecoach) n’avait pas rempli ses obligations et voulait réduire les sommes qu’il verse à l’État britannique en échange de cette concession ferroviaire.
Bien évidemment, rapporte la presse, cette décision relance le débat, en Grande-Bretagne, pour une renationalisation complète du système, qui avait été entièrement privatisé en 1994. Deux accidents mortels, en 1999 et 2000, résultant du manque catastrophique d’entretien des voies ferrées, avaient déjà poussé à renationaliser le réseau. Mais l’exploitation des trains est encore confiée à des compagnies privées. L’exigence d’une renationalisation complète est « très populaire », rappelle le journal Le Monde (18 mai) : « 75 % des Britanniques y sont favorables. Face à des trains de banlieue bondés, des prix des billets très chers. »
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