Le gouvernement face aux cheminots Vingt-quatrième jour de grève des cheminots Dans les centres ferroviaires, le front syndical tient toujours
mercredi 30 mai 2018
Le gouvernement face aux cheminots
Vingt-quatrième jour de grève des cheminots
Dans les centres ferroviaires, le front syndical tient toujours
La réception par le Premier ministre, le vendredi 25 mai, des fédérations de cheminots a relancé les tentatives de division du front syndical. Alors que le projet de loi du gouvernement commence à être examiné au Sénat, le rapporteur LR du projet de loi lance sur Cnews, ce 29 mai, « un appel solennel à tous les syndicats pour qu’ils cessent cette grève », estimant que « l’Unsa et la CFDT peuvent être contentes » des amendements déposés au Sénat.
Le gouvernement serait-il parvenu à briser l’unité des cheminots ? « Les syndicats restent mobilisés », constatait à l’inverse l’AFP le soir même du 25, alors que le gouvernement orchestrait l’annonce de la « reprise de la dette », tout en affirmant ne revenir sur aucun des points fondamentaux de son « pacte ferroviaire », rejeté ultra massivement par les cheminots.
Ce mardi 29 mai, 24e jour de grève, le taux des conducteurs en grève a repassé la barre des 50 %, s’élevant à 51,4 % selon la direction. 46,7 % des contrôleurs et 21,8 % des aiguilleurs étaient en grève, soit des hausses respectives de 5,8 points et 1,4 point par rapport à la veille.
Dans tous les centres ferroviaires, les militants et responsables de la CGT, de SUD, de FO, affirment qu’il faut poursuivre la grève. Mais pas seulement eux.
À Paris-Gare-de-Lyon, le 28 mai, le responsable de l’Unsa lance devant ses camarades : « Il faut tenir coûte que coûte, le gouvernement n’est pas si fort, les usagers ne sont pas contre nous. »
Le 23 mai, lors de la précédente séquence de grève, il martelait : « Nous sommes allés déposer nos propositions d’amendements. Nous ne sommes pas dupes, ne le soyez pas ! Nous avons pris les miettes et nous continuons dans l’unité. Et s’il y a encore des miettes, nous les prendrons mais nous sommes clairs, nous nous battons pour le retrait du plan, rien n’est bon dans cette loi. Alors on continue dans l’unité. »
Ce jour-là, à Montpellier, son camarade de syndicat affirme n’attendre pas grand-chose des amendements déposés au Sénat. Un représentant de la CFDT du même centre ferroviaire explique après lui qu’il ne faut « pas laisser tomber », sinon, il y a danger pour les discussions sur les retraites à venir. Il dit qu’il est faux de croire que la CFDT comme l’Unsa acceptent le marchandage du gouvernement sur la reprise de la dette : ce n’est pas celle des cheminots, dit-il, mais celle du gouvernement !
Le 28 mai, devant une centaine de cheminots réunis devant la gare de Tours, lors de la prise de parole des représentants syndicaux, l’Unsa et la CFDT déclarent qu’elles sont toujours dans la grève.
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