Les comités locaux du département

Les comités locaux du département de l'Isère

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jeudi 28 juin 2018

l’appel de la réunion nationale des délégués des comités de résistance et de reconquête (samedi 23 juin – Paris)

Nous publions cette semaine l’appel de la réunion nationale des délégués des comités de résistance et de reconquête (samedi 23 juin – Paris)

Ils appellent à une large assemblée à l’automne.
mercredi 27 juin 2018
par  POI National 


Nous publions cette semaine l’appel de la réunion nationale des délégués des comités de résistance et de reconquête
(samedi 23 juin – Paris)
Ils appellent à une large assemblée à l’automne.

Quelques mois après l’élection d’Emmanuel Macron, cent vingt-deux militants politiques, élus, syndicalistes ouvriers et paysans d’origines diverses décidaient de constituer le Comité national de résistance et de reconquête des acquis de 1936 et 1945 (CNRR).
Aujourd’hui, plus de trois cents délégués des comités locaux constitués dans le pays sont de nouveau rassemblés pour discuter de la situation inédite dans laquelle nous entrons et des initiatives à prendre.
Depuis son élection, Macron a entrepris de réaliser les objectifs formulés par Denis Kessler, vice-président du Medef en 2007 : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. » Macron a résumé son programme : « Il faut mettre fin à la société des statuts. »
Dans quel objectif, sinon pour aller vers une société d’individus sans droits, ubérisés et livrés à eux-mêmes ?
Cette politique est mise en œuvre par tous les gouvernements de l’Union européenne. L’UE est en voie de dislocation, ce que révèle crûment la question des réfugiés.
Démocratie communale, services publics, Sécurité sociale, droit aux études… tous les fondements de la République sont menacés. Les libertés fondamentales, l’égalité des droits et la laïcité sont remises en cause. Le gouvernement veut contraindre les syndicats à de pseudo-négociations aboutissant à leur intégration. Dans le même temps, les attaques contre les militants syndicaux et les jeunes qui résistent sur les revendications se multiplient.
Après la loi contre les cheminots, le gouvernement annonce maintenant une « réforme » des retraites, conquête emblématique des acquis de 1945.
La multiplication des grèves, notamment à l’échelle locale, exprime la résistance et la combativité des travailleurs et de la jeunesse.
De même, les cheminots se sont massivement mobilisés pour le retrait du pacte ferroviaire et la défense du statut.
Et en même temps, l’expérience de la toute dernière période ne pose-t-elle pas plusieurs questions ?
– Par exemple, les fonctionnaires se sont mis en grève à quatre reprises. Mais la multiplication de journées d’action peut-elle faire céder le gouvernement ?
– La « négociation » voulue par le gouvernement avec les syndicats sur la convention collective du ferroviaire ne vise-t-elle pas en réalité à entériner la liquidation du statut ?
– Peut-on faire barrage à ce que prépare Macron sur les retraites sans dire non à la retraite par points ?
– La reconstitution d’une union de la gauche, voulue par certains, est-elle une solution pour s’opposer à Macron  ? Peut-on renouer avec ces partis qui ont contribué en alternance avec la droite à remettre en cause tous les acquis ? Ces partis ont été « dégagés », avec raison, lors des dernières élections. Mais ce rejet ne règle pas par lui-même l’expression nécessaire, au plan politique, des intérêts de la classe ouvrière et de la jeunesse.
Une large discussion a lieu avec les milliers de militants qui veulent résister à Macron et qui veulent défendre et organiser la reconquête des acquis de 1936 et 1945. Cette discussion est engagée dans les comités dans lesquels se regroupent les militants ouvriers, syndicalistes, élus aux appartenances et aux parcours divers mais qui entendent contribuer à cette discussion.
Ce travail de résistance et de reconquête face au basculement de société qu’organise Macron est une question politique essentielle. Elle exige d’élargir et de renforcer les comités comme cadre de discussion et d’action commune.
C’est pourquoi les délégués réunis ce 23 juin appellent l’ensemble des comités à préparer une conférence de milliers de militants à l’automne pour rassembler une large force.
Nous appelons les membres des comités et tous ceux qui veulent résister et bloquer les plans de Macron à préparer ce rassemblement, à s’y inscrire et à y participer.
Publié dans le no 509 d’Informations ouvrières

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L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 509 du jeudi 28 juin 2018

Informations Ouvrières n°509

Non à la retraite par points !

mercredi 27 juin 2018
par  POI National 





Non à la retraite par points !
Jacques Girod, membre du bureau national du POI

Le monde du travail a acquis par des luttes un système de retraite que bon nombre de travailleurs dans le monde aujourd’hui nous envient. La « réforme » des retraites est une nouvelle fois à l’ordre du jour, les gouvernements successifs se sont attaqués à l’âge légal de départ à la retraite pour ensuite diminuer les pensions. Aujourd’hui, le gouvernement Macron tente de faire avaler la pilule en avançant l’argument : un euro cotisé donne les mêmes droits.
Ce système d’un euro cotisé ne donnera pas les mêmes droits à tout le monde. Encore un leurre du gouvernement auprès des citoyens, mais ils ne sont pas à une tromperie près. C’est un vieux rêve gouvernemental et patronal de récupérer l’argent des retraites, de supprimer le Code des pensions civiles et militaires, la CNRACL, les régimes spéciaux, le régime général. Ces régimes ont été acquis a la suite d’accords ; qui dit accord dit négociations avec contreparties. Revenir sur ces accords, c’est spolier une fois de plus les salariés du privé et du public.
Le CAC 40, lui, est en pleine forme. Des milliards d’euros en hausse : la preuve est faite – si on en doutait encore – qu’il y a de l’argent dans ce pays. Cet argent est seulement destiné aux desseins du capital financier, mais pour cela il faut éradiquer les acquis de la classe ouvrière.
Après la casse orchestrée des hôpitaux et l’exercice des privatisations en cours, ils veulent appauvrir de plus en plus le monde du travail. Aujourd’hui, ils baissent les pensions, baissent le pouvoir d’achat des retraités en bloquant les pensions et en augmentant la CSG sur les retraites. Selon une récente enquête, plus de 60 % de retraités jugent insuffisante leur retraite ; des retraités sont parfois, quand ils le peuvent, obligés de pratiquer un autre emploi pour survivre. Par ailleurs, allonger la durée de départ à la retraite alors que la France compte sept millions de chômeurs est scandaleux, quarante années de cotisations c’est terminé, pour des salariés nés en 1973, il faudra cotiser quarante-deux ans et trois trimestres pour pouvoir bénéficier d’une retraite complète. Lutter pour la défense des retraites, le maintien de tous les régimes existants, c’est la seule solution. La réforme Fillon a allongé la durée de cotisation pour les fonctionnaires et pour les salariés du privé. La seconde réforme Fillon a supprimé la retraite à 60 ans, reportant le départ à 62 ans, et en 2013 la réforme Hollande-Touraine a encore allongé la durée des cotisations de 41 à 43 ans. Si le monde du travail ne réagit pas avec ses organisations syndicales, la retraite par points sera une nouvelle étape dans l’entreprise de démolition des conquêtes ouvrières par le gouvernement Macron-Philippe.
La retraite par points est évidemment une hypocrisie car la valeur du point peut varier, l’objectif est de liquider tous les régimes existants au profit de cette retraite par points. Ce que programment Macron- Philippe avec la retraite par points, c’est un recul social historique. Il faut le combattre. Aujourd’hui comme hier, les travailleurs devront réagir, comme leurs organisations, pour préserver leurs acquis collectifs, leurs retraites. Rappelons sans cesse que ce qu’une loi fait, la rue peut le défaire.
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Le gouvernement annonce un nouveau plan de privatisations

Le gouvernement annonce un nouveau plan de privatisations

Alors que Macron ose dire que le passage en société anonyme n’est pas une privatisation de la SNCF…
jeudi 21 juin 2018
par  POI National

Alors que Macron ose dire que le passage en société anonyme
n’est pas une privatisation de la SNCF…
Le gouvernement annonce
un nouveau plan de privatisations
(Engie, ADP, FDJ)
Macron remet sans cesse sur le métier son offensive pour casser les statuts et les normes, déréglementer, privatiser, le tout au profit des patrons et des actionnaires. Ainsi en est-il du projet de loi Pacte (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), présenté lundi 18 juin en Conseil des ministres. Il s’agit pour Bercy de « lever les obstacles à la croissance des entreprises à toutes les étapes de leur développement, de leur création à leur transmission, en passant par leur financement ».
Ce texte, qualifié parfois de « loi Macron II », prévoit un ensemble fourre-tout de soixante-dix mesures allant des privatisations à l’épargne salariale.
« Il s’agit de repenser la place de l’État dans l’économie française. » Tel est bien l’enjeu ainsi que l’a déclaré Bruno Le Maire à propos du volet privatisations. Le Pacte fait sauter toutes les contraintes légales qui empêchent l’État de céder ses parts dans trois entreprises : ADP (Aéroports de Paris), Engie et la Française des jeux. Ainsi l’État va-t-il lancer officiellement un vaste plan de privatisation-pillage de ces entreprises publiques.
Parmi les autres mesures du Pacte, la plus attendue par les patrons concerne la simplification des « seuils sociaux » – considérés comme des « freins à l’emploi » – à partir desquels les entreprises se voient imposer des obligations fiscales et sociales. Ainsi de nombreuses obligations et cotisations disparaîtraient pour nombre d’entreprises selon leur taille.
Place à l’intéressement ! Les PME pourraient redistribuer participation et intéressement aux salariés « sans aucune taxe », a déclaré Bruno Le Maire. Le forfait social, cotisation de 20 % versée à la Sécurité sociale sur les produits d’épargne salariale, serait ainsi supprimé – vœu cher au Medef – pour les entreprises de moins de deux cent cinquante salariés. Une aubaine pour les patrons qui pencheraient alors tout naturellement vers le versement d’une épargne salariale plutôt qu’une hausse des salaires !
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L'EDITO et les premières pages d' Informations Ouvrières N° 508 du jeuudi 21 juin 2018



Informations Ouvrières N°508

Macron, président du capital financier

mercredi 20 juin 2018
par  POI National 





Macron, président du capital financier
Emma Greiner, membre du bureau national du POI
D’un certain point de vue, Macron est un président ouvert. Aux riches, le gouvernement ouvre grand les bras. Fin de l’ISF, exonérations en tout genre, casse du Code du travail, fin programmée du statut, privatisations à tout va. La SNCF ? À la concurrence ! L’enseignement professionnel ? Aux patrons ! Les pauvres ? Ils concentrent dans leurs aides un « pognon de dingue ». L’indécence n’a pas de limite.
D’un autre point de vue, Macron est un président fermé. Il rejette l’asile à ceux qui fuient la guerre et l’exploitation. 55 000, c’est le nombre de migrants arrêtés et renvoyés, rien qu’à la frontière italienne en 2017.
Lundi 18 juin, la commission nationale des droits de l’homme vient de dénoncer « les violations des droits des migrants » par le gouvernement français qui, selon elle, « renonce au principe d’humanité et se rend même complice de parcours mortels ». Combien de ces mineurs « non accompagnés » victimes de la misère dans leur pays, passés par je ne sais quel chemin d’horreur, souffrent maintenant des coupes budgétaires dans les services publics ? Combien se font rejeter par l’aide sociale à l’enfance partout exsangue ? Combien vivent dans des hôtels miteux, ne reçoivent plus d’allocations, font la queue aux restos du coeur ? Beaucoup trop. Mais M. Macron ne veut pas savoir.
Fermé, le président l’est clairement face à la jeunesse, qu’il criminalise quand elle revendique et défend ses droits. Droit d’obtenir des qualifications, des diplômes, droit de poursuivre des études choisies. Aujourd’hui, beaucoup de lycéens passent leur bac et sont sur liste d’attente, sans parler de ceux qui n’ont d’autre perspective que d’aller chercher un patron. À la question posée « Où serez-vous l’année prochaine ? », la réponse est souvent « Je ne sais pas ». « J’ai été acceptée ici mais j’attends encore une réponse là, où je peux avoir un logement.
– Mais si vous êtes là-bas, où logerez-vous ?
– Je ne sais pas, je devrai trouver un travail ».
Voilà le genre de discussion en ce moment chez les lycéens.
Jusqu’à quand le président des riches vat- il se sentir tout permis ? Ne voit-il pas la grève des cheminots se poursuivre malgré le vote de la loi à l’Assemblée ? Au non de quoi devrions-nous céder à la destruction de nos garanties, statuts, droits et conquêtes ? Cette situation, beaucoup de militants d’organisations syndicales, politiques et de jeunesse refusent de la subir. Le rejet de ce gouvernement est à son paroxysme, la résistance s’exprime sous différentes formes, par différentes grèves. Des interrogations se posent et parmi elles celles de l’organisation, du débat, sur la façon dont la classe ouvrière trouvera une issue conforme à ses intérêts.
Toutes ces questions traversent notre journal Informations ouvrières qui est le journal de tous ceux qui cherchent la voie de la résistance. Vecteur d’informations, c’est le journal de la libre discussion qui, semaine après semaine, relate les échanges qui ont lieu notamment dans les comités locaux de résistance et de reconquête. Les militants du POI y élaborent avec d’autres à égalité. Le 23 juin prochain, se réunira le Comité national de résistance et de reconquête (CN2R) avec des délégués issus de ces comités. Informations ouvrières rendra compte, comme toujours, des échanges qui s’y dérouleront. Alors… abonnez-vous !

IO508
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lundi 18 juin 2018

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 507 du jeudi 14 juin 2018

Informations Ouvrières n°507

IO relaie fidèlement les discussions
mercredi 13 juin 2018
par  POI National






IO relaie fidèlement les discussions

Bruno Bernardin, membre du bureau national du POI

Le mardi 5 juin, le Sénat a voté pour la « réforme » de la SNCF : 240 voix pour, 85 voix contre ; mais les cheminots continuent la grève. Pour une grève qui, selon les médias, ne devait pas durer, ça fait maintenant deux mois ! Vingt-quatre jours d’une grève remarquable ; les cheminots ont su rester unis sur leurs revendications malgré les obstacles. Force est de constater que leur lutte est soutenue par les travailleurs et la population laborieuse. Leur appel à la grève pour le 14 mai n’a pas été rejoint par les fédérations de fonctionnaires qui ont appelé le 22 mai, alors que s’annonce la destruction des régimes de retraite (du Code des pensions civiles et militaires, de la CNRACL, des régimes spéciaux pour y substituer les retraites par points) et du statut de la fonction publique et de ses trois versants ! Les retraités, eux, sont appelés le 14 juin, jour où les cheminots ne seront pas en grève !
Si le gouvernement Macron-Philippe est en difficulté et doit être prudent – il avait envisagé de commémorer Mai 68 puis s’est ravisé –, il continue pourtant à matraquer, comptant sur l’absence de réplique nationale. Il est difficile d’énumérer les attaques tous azimuts que les jeunes, salariés du privé comme du public, agriculteurs, retraités ont subies et subissent aujourd’hui à un rythme endiablé avec le roitelet de l’Élysée aux commandes.
Sur le plan politique, les jeunes, les travailleurs dans leur grande majorité refusent de cautionner la tentative d’« Union de la gauche/Front populaire » pour remettre en selle ceux qu’ils ont dégagés il y a tout juste un an.
Si les masses, écœurées et profondément en colère n’ont plus confiance en leurs élus politiques, se sentent abandonnées, elles s’interrogent aussi sur comment en finir avec toute cette politique de destruction et semblent en attente de quelque chose de concret, saisissable. Aujourd’hui et demain, la question posée n’est-elle pas la nécessité d’organiser, de centraliser cette colère inexploitée contre le pouvoir exécutif, son président de la République, Emmanuel Macron, clé de voûte des institutions de la Ve République ?
Quelle forme cela doit-il prendre ? Samedi 23 juin à la Bourse du travail à Paris, lors de la réunion nationale des délégués des comités organisée par le CNRR, cette question ne doit-elle pas venir en débat, comme toutes les autres propositions ?
Depuis des mois et des mois, les militants du POI se réunissent avec des militants de toutes origines dans les comités de résistance et de reconquête pour réfléchir, échanger, débattre comment surmonter les obstacles politiques, comment en finir avec cette politique qui détruit tout ce que nos anciens ont conquis. Notre journal Informations ouvrières relaie fidèlement les discussions, les contributions des militants ouvriers et élus. Oui, la libre discussion doit permettre d’avancer, de franchir une étape et d’offrir une perspective nationale aux travailleurs qui n’attendent que ça.
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Du comité international de liaison et d’échanges (CILÉ) à la réunion du Comité national de résistance et de reconquête (23 juin), la place d’Informations ouvrières

Du comité international de liaison et d’échanges (CILÉ) à la réunion du Comité national de résistance et de reconquête (23 juin), la place d’Informations ouvrières

jeudi 14 juin 2018 




Du comité international de liaison et d’échanges (CILÉ)
à la réunion du Comité national de résistance
et de reconquête (23 juin), la place d’Informations ouvrières
Le Comité international de liaison et d’échanges (Cilé) se tenait au moment même où « les grands de ce monde » se réunissaient au G7. Quelques heures après la publication de l’accord du G7, Trump dans un tweet annonçait le retrait de sa signature, le maintien des taxes pour l’acier et l’aluminium et de nouvelles taxes sur les automobiles. Trump a infligé un camouflet à ses « alliés », notamment à Merkel et surtout à Macron qui avait prétendu avant le sommet du G7 ramener Trump à la raison.
Mais les besoins du capital à l’échelle mondiale sont tels qu’il faut faire sauter toutes les règles, normes et barrières existantes. Il faut dans tous les pays détruire ce qui a été acquis par des décennies de luttes de classe.
Les délégués des différents continents en ont donné des exemples, mais surtout ils ont indiqué les résistances qui se font jour. Ces mêmes délégués ont également noté les obstacles auxquels se confronte la mobilisation des travailleurs et des peuples pour se défendre.
Sous les formes propres à chaque continent et à chaque pays,
se trouve posée la question de la représentation politique des travailleurs
qui a été au cœur de la discussion du Cilé.
La déclaration finale adoptée par le Cilé « se veut une contribution au débat nécessaire pour avancer dans la résolution de la crise de la représentation politique de la classe ouvrière. Nous proposons ainsi de diffuser ce document pour approfondir ce débat dans chacun de nos pays, de l’étendre à l’échelle internationale, ce qui constituerait un excellent passeport pour aller au contact de tous les regroupements pour reconstruire les bases politiques d’une authentique représentation politique de la classe ouvrière. »
Il s’agit donc d’une contribution que notre journal livre à la réflexion de tous les travailleurs et de tous les militants qui préparent l’assemblée du 23 juin convoquée par le Comité national de résistance et de reconquête.
C’est en effet la place et le rôle de notre journal, tribune libre de la lutte des classes, que d’être un élément du débat libre, de la confrontation des points de vue, pour aider à l’organisation de ceux qui entendent défendre l’indépendance de classe du mouvement ouvrier tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle internationale.
C’est pourquoi nous vous appelons à vous abonner à ce journal, à abonner vos collègues, vos connaissances, à assurer le succès de la campagne d’abonnement d’été àInformations ouvrières. Élargir la diffusion de ce journal, c’est élargir le nombre de travailleurs et de militants qui entendent prendre leur part dans ce combat.
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dimanche 10 juin 2018

Le FMI approuve la politique de Macron et le pousse à aller plus loin … prochaine étape : la « réforme » des retraites Où Macron et Delevoye veulent-ils aller ?




Le FMI approuve la politique de Macron et le pousse à aller plus loin

… prochaine étape : la « réforme » des retraites Où Macron et Delevoye veulent-ils aller ?
dimanche 10 juin 2018

Le FMI approuve la politique de Macron
et le pousse à aller plus loin
… prochaine étape : la « réforme » des retraites
Où Macron et Delevoye veulent-ils aller ?
Jeudi 31 mai, le gouvernement a lancé la réforme des retraites : interview de trois pages dans Le Parisien de Jean-Paul Delevoye, Haut commissaire à la réforme des retraites ; lancement d’une « large consultation citoyenne ».
Au-delà du brouillage de cette « consultation citoyenne », l’objectif du gouvernement est très clair : un « système universel (…) censé remplacer les 42 régimes obligatoires qui coexistent aujourd’hui » (AFP).
L’AFP indique : « Ce grand remue-méninges vient compléter les discussions entamées mi-avril avec les partenaires sociaux. Dix organisations de salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa), de chefs d’entreprises (Medef, CPME, U2P) et d’agriculteurs (FNSEA) sont consultées à tour de rôle. Le Haut commissaire a prévu au total 120 réunions bilatérales jusqu’à l’automne, en commençant par le “périmètre” du futur “système universel” et en terminant par sa “gouvernance”.
“Il y a une vraie volonté de concertation”, a reconnu jeudi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, ajoutant que “la discussion paraît être loyale et sincère”.
“Il y a de la concertation, mais pas de négociation”, a nuancé un secrétaire confédéral de FO, qui pense toutefois qu’“il reste quelques marges de manœuvre” pour peser sur le contenu de la réforme.
Restent pourtant “beaucoup d’inconnues”, déplore une membre de la direction de la CGT, qui aimerait que le gouvernement “donne ses objectifs politiques”. “Il n’y a rien de concret, on ne sait pas où ils veulent aller”, ajoute-t-elle. »
Arrêtons-nous sur la déclaration de Laurent Berger. Comment peut-il parler d’une « discussion loyale et sincère » ?
« Loyale et sincère » avec Macron qui, après avoir détruit des pans entiers du Code du travail et maintenant la SNCF et le statut des cheminots, veut faire de la contre-réforme des retraites une remise en cause de toutes les conquêtes sociales en matière de retraite ?
« Loyale et sincère » ? Qui peut le croire ? Avec ce dossier, Informations ouvrières ouvre le débat.
«  Carrière identique, retraite identique » ? Encore un leurre du gouvernement
Jean-Paul Delevoye affirme qu’avec un système par points, « à carrière identique, revenu identique, retraite identique ».
Contrairement à l’affirmation du gouvernement, le système par points est profondément inégalitaire, puisqu’il ne compense en aucune manière les aléas que peut connaître un salarié durant tout son parcours professionnel. Et comme le dit M. Delevoye, dans un tel système, la notion de durée disparaît. Et pour cause, les salariés qui n’auront pas assez de points pour prendre leur retraite en raison de périodes de maladie et de chômage devront continuer à travailler. Mais M. Delevoye considère qu’en faisant disparaître la notion de durée, cela permet au salarié « un arbitrage personnel » : « J’ai assez de points, ma retraite me paraît suffisante, donc je pars. » En conséquence, un salarié qui a eu la malchance d’être malade et au chômage devra subir la double peine en travaillant plus longtemps.
Fonctionnaires, régimes spéciaux : que deviennent-ils ?
« Qu’il s’agisse d’un fonctionnaire ou d’un salarié du privé, s’ils gagnent la même somme d’argent pendant quarante ans, l’un et l’autre auront la même retraite », déclare Jean-Paul Delevoye.
Mais « avoir la même retraite » ne veut rien dire. Le Haut commissaire se garde bien de préciser, et pour cause, si le montant actuel des pensions des fonctionnaires sera au moins maintenu. Le montant de la pension d’un fonctionnaire est, actuellement, calculé sur la base des six derniers mois d’activité.
Pourquoi cette spécificité ? Tout simplement parce que la carrière d’un fonctionnaire se déroule, de manière linéaire (en son principe) à l’ancienneté. C’est pour cette raison qu’un calcul sur les meilleures années, comme dans le privé, serait extrêmement défavorable pour un fonctionnaire. Le calcul sur les six derniers mois est donc essentiel.
Des « promesses »… qui ne valent rien
Or ce que propose le Haut commissaire, c’est la prise en compte de toute la carrière pour calculer la retraite avec un système par points « qui s’appuiera uniquement sur la durée totale de carrière ».
Dès lors, les fonctionnaires et les agents relevant d’un régime spécial seraient les grands perdants.Pour Jean-Paul Delevoye, « il est parfaitement possible de mettre en place ce nouveau système en renforçant le niveau de solidarité, pour ceux qui seraient perdants ou gagnants. » La solidarité ? Vraiment ? Alors qu’il s’empresse d’ajouter qu’« il n’y aura pas de dérapage budgétaire. Cette réforme se fera à enveloppe constante. »
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L'EDITO et les premères pages d'informations Ouvrières N° 506 du jeudi 7 juin 2018



Informations Ouvrières n°506

Informations ouvrières pour réussir le 23 juin

mercredi 6 juin 2018
par  POI National 





Informations ouvrières pour réussir le 23 juin
Didier Brémaud, membre du bureau national du POI

Ce dimanche 3 juin, c’était le vingt-sixième jour de grève des cheminots. Une grève où les cheminots veulent rester unis malgré toutes les pressions. Cependant, dans des assemblées générales de grévistes, des questions sont soulevées qui pointent le problème de l’isolement des cheminots. Ainsi dans une AG à Angers : « Pourquoi les dirigeants des syndicats ontils appelé les fonctionnaires à faire grève le 22 mai qui n’était pas un jour de grève des cheminots ? Pourquoi un appel à des manifestations de retraités le 14 juin qui n’est pas un jour de grève des cheminots ? »
Dans son invitation à la réunion nationale des délégués des comités le 23 juin à Paris, le Comité national de résistance et de reconquête cite un cheminot qui se demande : « Le 14 mai, la grève a été massivement suivie. La détermination est intacte. Pour la suite, je ne sais pas, faut-il continuer la grève dans le cadre des “deux jours sur cinq” ? Parce qu’à ce jour, le gouvernement n’a pas cédé. Faut-il monter d’un cran ? Des syndicats discutent des amendements à proposer au Sénat ou à l’Assemblée nationale pour une nouvelle convention collective. Cela signifie-t-il que nous ayons laissé de côté la revendication majeure : “pas touche au statut” ? » Un autre : « En effet, et c’est la troisième fois que les fonctionnaires sont appelés à une grève d’un jour à quelques mois d’intervalle… »
Ces questions, les cheminots se les posent, ainsi que de nombreux militants et beaucoup de travailleurs qui se battent au quotidien, comme ceux de Carrefour, contre les licenciements, contre la destruction du système de santé ou pour préserver les acquis des conventions collectives menacés par la mise en oeuvre des ordonnances…
Quant aux tentatives de reconstituer l’union de la gauche, comme on a pu le voir à l’occasion du 26 mai, elles ont pour l’instant rencontré un succès très moyen, pour ne pas dire plus. Les formations politiques dégagées il y a un an par la grande porte ont du mal à revenir par la fenêtre. Mais gageons qu’elles essaieront de nouveau. Les travailleurs ne peuvent cependant oublier que ces formations ont mis en oeuvre ou soutenu pendant des années des politiques anti-ouvrières que Macron ne fait, en fin de compte, que poursuivre et amplifier.
Dans ces conditions, l’emballement de Macron et de son gouvernement à tout remettre en cause conduit les militants, les travailleurs à observer, à jauger l’adversaire, à hésiter, à chercher à rassembler le maximum d’atouts pour se lancer. Donner confiance, permettre aux militants d’y voir plus clair, c’est la fonction de la réunion du 23 juin. Les discussions qui ont lieu sur toutes ces questions doivent pouvoir se mener librement et se développer entre militants. La réunion du 23 juin va aider ces discussions à émerger, à être partagées, à formuler de premières pistes pour commencer à y répondre, personne n’étant en mesure d’apporter de réponse tout faite.
Dans cette situation, Informations ouvrières a un rôle irremplaçable. Tribune libre de la lutte des classes, IOva être le vecteur de la discussion libre entre militants ouvriers, notamment en publiant leurs contributions. Il faut donc permettre au plus grand nombre de militants de lire le journal chaque semaine. C’est la raison de la campagne des abonnements d’été. Abonnez-vous, faites lire IO, proposez l’abonnement autour de vous : c’est la meilleure aide qu’on puisse apporter au libre débat.
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lundi 4 juin 2018

L'EDITO et les premières pages d'Informations Ouvrières N°505 du jeudi 31 mai 2018

Informations Ouvrières n°505

La tâche de l’heure
mercredi 30 mai 2018
par  POI National 




La tâche de l’heure Gilles Champion, membre du bureau national du POI 

Le lecteur d’Informations ouvrières a pu suivre, depuis le début de l’année, le combat passionné de militants d’origines diverses, pour réaliser l’unité des salariés et de leurs organisations et défendre leurs revendications par la grève. La liste est longue, citons les personnels pénitentiaires, de la santé, des Ehpad, d’Air France, les étudiants et les lycéens et, en ce moment, la grève des cheminots. Il convient aussi de ne pas oublier les retraités avec leur intersyndicale de neuf organisations contre la hausse de la CSG. Ils ont face à eux le gouvernement le plus mal « élu » de la Ve République (16 millions d’abstentions en juin 2017) et dirigé par le roitelet Macron Ier, fervent partisan de la « verticalité » d’un pouvoir (le « Moi je… ») qui s’appuie sur la répression violente et tous azimuts des salariés et des jeunes, sur des grands et petits médias « aux ordres » et, disons-le, sur tous ceux qui aspirent à faire revenir la société avant la Révolution française de 1789, encore et toujours le sabre et le goupillon, amen ! Alors des dizaines de milliers de militants, des centaines de milliers de manifestants en ce mois de mai, le 1er pour la Journée internationale des travailleurs, le 5 pour la fête à Macron, puis le 22 avec les syndicats de la fonction publique unis et enfin de la Marée populaire du 26, peuvent légitimement s’interroger : qu’est-ce qui manque pour faire « trébucher » le roitelet, le faire reculer pour le mettre à bas, pour rabattre son insupportable morgue anti-ouvrière, antipopulaire et cléricale et ainsi stopper toutes ses attaques contre nos acquis de 1789, 1936 et 1945 ? Il n’est nullement besoin de sortir des hautes études politiques pour savoir que « frapper ensemble » serait un sérieux pas en avant, comme de faire la grève de la fonction publique le jeudi 24 mai et non le mardi 22 mai, en même temps que les cheminots. Les salariés n’ont nul besoin également qu’on leur fasse « briller » les yeux, avec de « nouveaux statuts modernes de haut niveau », des « droits nouveaux », alors que garder les acquis de 1936 et 1945 est la pierre angulaire des grèves. Quand on est sur un champ de bataille social, on se préoccupe en premier de gagner la bataille. Et qui peut croire qu’une nouvelle forme très large d’« union des gauches » avec ceux qui ont été « dégagés » avec force et vigueur en mai-juin 2017 serait de nature à renverser la vapeur… après de futures élections ? C’est encore et toujours le « demain on rase gratis » ! Ces questions sont au centre des nombreuses discussions qui se mènent au sein des comités de résistance et de reconquête (CNRR), entre militants d’origines politiques et syndicales diverses. De premiers délégués sont désignés et des fonds collectés pour participer à la réunion nationale du CNRR le samedi 23 juin à Paris. Le journal Informations ouvrières, semaine après semaine, rend compte de ces discussions passionnées… Au fait, avez-vous pensé à vous y abonner pour l’été (10 numéros-12 euros) ? Vite alors ! Résister, échanger, agir et trois fois plutôt qu’une !
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Le gouvernement face aux cheminots Vingt-quatrième jour de grève des cheminots Dans les centres ferroviaires, le front syndical tient toujours

Le gouvernement face aux cheminots Vingt-quatrième jour de grève des cheminots Dans les centres ferroviaires, le front syndical tient toujours

mercredi 30 mai 2018

Le gouvernement face aux cheminots
Vingt-quatrième jour de grève des cheminots
Dans les centres ferroviaires, le front syndical tient toujours
La réception par le Premier ministre, le vendredi 25 mai, des fédérations de cheminots a relancé les tentatives de division du front syndical. Alors que le projet de loi du gouvernement commence à être examiné au Sénat, le rapporteur LR du projet de loi lance sur Cnews, ce 29 mai, « un appel solennel à tous les syndicats pour qu’ils cessent cette grève », estimant que « l’Unsa et la CFDT peuvent être contentes » des amendements déposés au Sénat.
Le gouvernement serait-il parvenu à briser l’unité des cheminots ? « Les syndicats restent mobilisés », constatait à l’inverse l’AFP le soir même du 25, alors que le gouvernement orchestrait l’annonce de la « reprise de la dette », tout en affirmant ne revenir sur aucun des points fondamentaux de son « pacte ferroviaire », rejeté ultra massivement par les cheminots.
Ce mardi 29 mai, 24e jour de grève, le taux des conducteurs en grève a repassé la barre des 50 %, s’élevant à 51,4 % selon la direction. 46,7 % des contrôleurs et 21,8 % des aiguilleurs étaient en grève, soit des hausses respectives de 5,8 points et 1,4 point par rapport à la veille.
Dans tous les centres ferroviaires, les militants et responsables de la CGT, de SUD, de FO, affirment qu’il faut poursuivre la grève. Mais pas seulement eux.
À Paris-Gare-de-Lyon, le 28 mai, le responsable de l’Unsa lance devant ses camarades : « Il faut tenir coûte que coûte, le gouvernement n’est pas si fort, les usagers ne sont pas contre nous. »
Le 23 mai, lors de la précédente séquence de grève, il martelait : « Nous sommes allés déposer nos propositions d’amendements. Nous ne sommes pas dupes, ne le soyez pas ! Nous avons pris les miettes et nous continuons dans l’unité. Et s’il y a encore des miettes, nous les prendrons mais nous sommes clairs, nous nous battons pour le retrait du plan, rien n’est bon dans cette loi. Alors on continue dans l’unité. »
Ce jour-là, à Montpellier, son camarade de syndicat affirme n’attendre pas grand-chose des amendements déposés au Sénat. Un représentant de la CFDT du même centre ferroviaire explique après lui qu’il ne faut « pas laisser tomber », sinon, il y a danger pour les discussions sur les retraites à venir. Il dit qu’il est faux de croire que la CFDT comme l’Unsa acceptent le marchandage du gouvernement sur la reprise de la dette : ce n’est pas celle des cheminots, dit-il, mais celle du gouvernement !
Le 28 mai, devant une centaine de cheminots réunis devant la gare de Tours, lors de la prise de parole des représentants syndicaux, l’Unsa et la CFDT déclarent qu’elles sont toujours dans la grève.
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