Informations Ouvrières n°506
Informations ouvrières pour réussir le 23 juin
mercredi 6 juin 2018
par
par
Informations ouvrières pour réussir le 23 juin
Didier Brémaud, membre du bureau national du POI
Didier Brémaud, membre du bureau national du POI
Ce dimanche 3 juin, c’était le vingt-sixième jour de grève des cheminots. Une grève où les cheminots veulent rester unis malgré toutes les pressions. Cependant, dans des assemblées générales de grévistes, des questions sont soulevées qui pointent le problème de l’isolement des cheminots. Ainsi dans une AG à Angers : « Pourquoi les dirigeants des syndicats ontils appelé les fonctionnaires à faire grève le 22 mai qui n’était pas un jour de grève des cheminots ? Pourquoi un appel à des manifestations de retraités le 14 juin qui n’est pas un jour de grève des cheminots ? »
Dans son invitation à la réunion nationale des délégués des comités le 23 juin à Paris, le Comité national de résistance et de reconquête cite un cheminot qui se demande : « Le 14 mai, la grève a été massivement suivie. La détermination est intacte. Pour la suite, je ne sais pas, faut-il continuer la grève dans le cadre des “deux jours sur cinq” ? Parce qu’à ce jour, le gouvernement n’a pas cédé. Faut-il monter d’un cran ? Des syndicats discutent des amendements à proposer au Sénat ou à l’Assemblée nationale pour une nouvelle convention collective. Cela signifie-t-il que nous ayons laissé de côté la revendication majeure : “pas touche au statut” ? » Un autre : « En effet, et c’est la troisième fois que les fonctionnaires sont appelés à une grève d’un jour à quelques mois d’intervalle… »
Ces questions, les cheminots se les posent, ainsi que de nombreux militants et beaucoup de travailleurs qui se battent au quotidien, comme ceux de Carrefour, contre les licenciements, contre la destruction du système de santé ou pour préserver les acquis des conventions collectives menacés par la mise en oeuvre des ordonnances…
Quant aux tentatives de reconstituer l’union de la gauche, comme on a pu le voir à l’occasion du 26 mai, elles ont pour l’instant rencontré un succès très moyen, pour ne pas dire plus. Les formations politiques dégagées il y a un an par la grande porte ont du mal à revenir par la fenêtre. Mais gageons qu’elles essaieront de nouveau. Les travailleurs ne peuvent cependant oublier que ces formations ont mis en oeuvre ou soutenu pendant des années des politiques anti-ouvrières que Macron ne fait, en fin de compte, que poursuivre et amplifier.
Dans ces conditions, l’emballement de Macron et de son gouvernement à tout remettre en cause conduit les militants, les travailleurs à observer, à jauger l’adversaire, à hésiter, à chercher à rassembler le maximum d’atouts pour se lancer. Donner confiance, permettre aux militants d’y voir plus clair, c’est la fonction de la réunion du 23 juin. Les discussions qui ont lieu sur toutes ces questions doivent pouvoir se mener librement et se développer entre militants. La réunion du 23 juin va aider ces discussions à émerger, à être partagées, à formuler de premières pistes pour commencer à y répondre, personne n’étant en mesure d’apporter de réponse tout faite.
Dans cette situation, Informations ouvrières a un rôle irremplaçable. Tribune libre de la lutte des classes, IOva être le vecteur de la discussion libre entre militants ouvriers, notamment en publiant leurs contributions. Il faut donc permettre au plus grand nombre de militants de lire le journal chaque semaine. C’est la raison de la campagne des abonnements d’été. Abonnez-vous, faites lire IO, proposez l’abonnement autour de vous : c’est la meilleure aide qu’on puisse apporter au libre débat.
Dans son invitation à la réunion nationale des délégués des comités le 23 juin à Paris, le Comité national de résistance et de reconquête cite un cheminot qui se demande : « Le 14 mai, la grève a été massivement suivie. La détermination est intacte. Pour la suite, je ne sais pas, faut-il continuer la grève dans le cadre des “deux jours sur cinq” ? Parce qu’à ce jour, le gouvernement n’a pas cédé. Faut-il monter d’un cran ? Des syndicats discutent des amendements à proposer au Sénat ou à l’Assemblée nationale pour une nouvelle convention collective. Cela signifie-t-il que nous ayons laissé de côté la revendication majeure : “pas touche au statut” ? » Un autre : « En effet, et c’est la troisième fois que les fonctionnaires sont appelés à une grève d’un jour à quelques mois d’intervalle… »
Ces questions, les cheminots se les posent, ainsi que de nombreux militants et beaucoup de travailleurs qui se battent au quotidien, comme ceux de Carrefour, contre les licenciements, contre la destruction du système de santé ou pour préserver les acquis des conventions collectives menacés par la mise en oeuvre des ordonnances…
Quant aux tentatives de reconstituer l’union de la gauche, comme on a pu le voir à l’occasion du 26 mai, elles ont pour l’instant rencontré un succès très moyen, pour ne pas dire plus. Les formations politiques dégagées il y a un an par la grande porte ont du mal à revenir par la fenêtre. Mais gageons qu’elles essaieront de nouveau. Les travailleurs ne peuvent cependant oublier que ces formations ont mis en oeuvre ou soutenu pendant des années des politiques anti-ouvrières que Macron ne fait, en fin de compte, que poursuivre et amplifier.
Dans ces conditions, l’emballement de Macron et de son gouvernement à tout remettre en cause conduit les militants, les travailleurs à observer, à jauger l’adversaire, à hésiter, à chercher à rassembler le maximum d’atouts pour se lancer. Donner confiance, permettre aux militants d’y voir plus clair, c’est la fonction de la réunion du 23 juin. Les discussions qui ont lieu sur toutes ces questions doivent pouvoir se mener librement et se développer entre militants. La réunion du 23 juin va aider ces discussions à émerger, à être partagées, à formuler de premières pistes pour commencer à y répondre, personne n’étant en mesure d’apporter de réponse tout faite.
Dans cette situation, Informations ouvrières a un rôle irremplaçable. Tribune libre de la lutte des classes, IOva être le vecteur de la discussion libre entre militants ouvriers, notamment en publiant leurs contributions. Il faut donc permettre au plus grand nombre de militants de lire le journal chaque semaine. C’est la raison de la campagne des abonnements d’été. Abonnez-vous, faites lire IO, proposez l’abonnement autour de vous : c’est la meilleure aide qu’on puisse apporter au libre débat.
cliquez ici --->IO 506.pdf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire