Les comités locaux du département

Les comités locaux du département de l'Isère

GRENOBLE/AGGO - GRESIVAUDAN -VERCORS -VOIRON/MOIRANS -BOURGOIN -TERRES FROIDES/LA TOUR DU PIN -LES AVENIERES/MORESTEL - PONT DE BEAUVOISIN/ VALDAINE

dimanche 10 juin 2018

Le FMI approuve la politique de Macron et le pousse à aller plus loin … prochaine étape : la « réforme » des retraites Où Macron et Delevoye veulent-ils aller ?




Le FMI approuve la politique de Macron et le pousse à aller plus loin

… prochaine étape : la « réforme » des retraites Où Macron et Delevoye veulent-ils aller ?
dimanche 10 juin 2018

Le FMI approuve la politique de Macron
et le pousse à aller plus loin
… prochaine étape : la « réforme » des retraites
Où Macron et Delevoye veulent-ils aller ?
Jeudi 31 mai, le gouvernement a lancé la réforme des retraites : interview de trois pages dans Le Parisien de Jean-Paul Delevoye, Haut commissaire à la réforme des retraites ; lancement d’une « large consultation citoyenne ».
Au-delà du brouillage de cette « consultation citoyenne », l’objectif du gouvernement est très clair : un « système universel (…) censé remplacer les 42 régimes obligatoires qui coexistent aujourd’hui » (AFP).
L’AFP indique : « Ce grand remue-méninges vient compléter les discussions entamées mi-avril avec les partenaires sociaux. Dix organisations de salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa), de chefs d’entreprises (Medef, CPME, U2P) et d’agriculteurs (FNSEA) sont consultées à tour de rôle. Le Haut commissaire a prévu au total 120 réunions bilatérales jusqu’à l’automne, en commençant par le “périmètre” du futur “système universel” et en terminant par sa “gouvernance”.
“Il y a une vraie volonté de concertation”, a reconnu jeudi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, ajoutant que “la discussion paraît être loyale et sincère”.
“Il y a de la concertation, mais pas de négociation”, a nuancé un secrétaire confédéral de FO, qui pense toutefois qu’“il reste quelques marges de manœuvre” pour peser sur le contenu de la réforme.
Restent pourtant “beaucoup d’inconnues”, déplore une membre de la direction de la CGT, qui aimerait que le gouvernement “donne ses objectifs politiques”. “Il n’y a rien de concret, on ne sait pas où ils veulent aller”, ajoute-t-elle. »
Arrêtons-nous sur la déclaration de Laurent Berger. Comment peut-il parler d’une « discussion loyale et sincère » ?
« Loyale et sincère » avec Macron qui, après avoir détruit des pans entiers du Code du travail et maintenant la SNCF et le statut des cheminots, veut faire de la contre-réforme des retraites une remise en cause de toutes les conquêtes sociales en matière de retraite ?
« Loyale et sincère » ? Qui peut le croire ? Avec ce dossier, Informations ouvrières ouvre le débat.
«  Carrière identique, retraite identique » ? Encore un leurre du gouvernement
Jean-Paul Delevoye affirme qu’avec un système par points, « à carrière identique, revenu identique, retraite identique ».
Contrairement à l’affirmation du gouvernement, le système par points est profondément inégalitaire, puisqu’il ne compense en aucune manière les aléas que peut connaître un salarié durant tout son parcours professionnel. Et comme le dit M. Delevoye, dans un tel système, la notion de durée disparaît. Et pour cause, les salariés qui n’auront pas assez de points pour prendre leur retraite en raison de périodes de maladie et de chômage devront continuer à travailler. Mais M. Delevoye considère qu’en faisant disparaître la notion de durée, cela permet au salarié « un arbitrage personnel » : « J’ai assez de points, ma retraite me paraît suffisante, donc je pars. » En conséquence, un salarié qui a eu la malchance d’être malade et au chômage devra subir la double peine en travaillant plus longtemps.
Fonctionnaires, régimes spéciaux : que deviennent-ils ?
« Qu’il s’agisse d’un fonctionnaire ou d’un salarié du privé, s’ils gagnent la même somme d’argent pendant quarante ans, l’un et l’autre auront la même retraite », déclare Jean-Paul Delevoye.
Mais « avoir la même retraite » ne veut rien dire. Le Haut commissaire se garde bien de préciser, et pour cause, si le montant actuel des pensions des fonctionnaires sera au moins maintenu. Le montant de la pension d’un fonctionnaire est, actuellement, calculé sur la base des six derniers mois d’activité.
Pourquoi cette spécificité ? Tout simplement parce que la carrière d’un fonctionnaire se déroule, de manière linéaire (en son principe) à l’ancienneté. C’est pour cette raison qu’un calcul sur les meilleures années, comme dans le privé, serait extrêmement défavorable pour un fonctionnaire. Le calcul sur les six derniers mois est donc essentiel.
Des « promesses »… qui ne valent rien
Or ce que propose le Haut commissaire, c’est la prise en compte de toute la carrière pour calculer la retraite avec un système par points « qui s’appuiera uniquement sur la durée totale de carrière ».
Dès lors, les fonctionnaires et les agents relevant d’un régime spécial seraient les grands perdants.Pour Jean-Paul Delevoye, « il est parfaitement possible de mettre en place ce nouveau système en renforçant le niveau de solidarité, pour ceux qui seraient perdants ou gagnants. » La solidarité ? Vraiment ? Alors qu’il s’empresse d’ajouter qu’« il n’y aura pas de dérapage budgétaire. Cette réforme se fera à enveloppe constante. »
Abonnez-vous à Informations ouvrières !
PDF - 57.9 ko

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire