Crise ouverte au gouvernement Collomb impose sa démission à Macron
jeudi 4 octobre 2018
Crise ouverte au gouvernement
Collomb impose sa démission à Macron
Collomb impose sa démission à Macron
Lundi, Gérard Collomb remet sa démission du gouvernement au président de la République qui la refuse. Le lendemain, Collomb confirme sa démission, que Macron est obligé d’accepter. Le chef de l’État est défié et mis en échec par son ministre de l’Intérieur, chef de la police, de la gendarmerie, numéro deux du gouvernement, et principal soutien de Macron à la présidentielle.
Après Nicolas Hulot, en quelques semaines, c’est le deuxième ministre d’État qui démissionne de manière fracassante et qui met le président de la République devant le fait accompli. Ces démissions ne sont que la partie visible de la crise : c’est tout le régime qui se délite.
Jamais la contradiction entre la faiblesse du gouvernement et l’ampleur du programme de destruction de l’ensemble des conquêtes sociales n’a été aussi forte. Nombreux sont ceux qui commencent à douter de la capacité de Macron, arrivé au pouvoir, comme il l’a dit lui-même, « par effraction », à aller au bout des exigences du capital financier.
Les critiques adressées ces dernières semaines par Gérard Collomb à la méthode de Macron vont dans ce sens.
Deux jours auparavant, dans une interview au Journal du dimanche, le même Macron affirmait : « En aucun cas je ne changerai de politique (…). Il faut poursuivre la transformation en profondeur. »
Confirmées, les réformes contre l’assurance chômage, contre la santé, contre la fonction publique, la « transformation de notre système de retraites », à l’ordre du jour de la réunion programmée par Jean-Paul Delevoye le 10 octobre prochain avec l’ensemble des organisations syndicales. Conscient de la nécessité pour lui d’avoir des soutiens, Macron ajoutait dans la même interview : « Il ne suffit pas de faire les réformes, il faut que tous les acteurs s’en saisissent. » Directement visées : les organisations syndicales pour qu’elles s’inscrivent dans le cadre des réformes voulues par le chef de l’État et le gouvernement au service du capital.
Macron en aura-t-il la capacité ? Certains en tout cas, dont Collomb, ont choisi de quitter le navire.
On le lira dans les articles, les tribunes de militants ouvriers, d’élus, publiés cette semaine dans Informations ouvrières : les travailleurs, les militants ouvriers ne veulent renoncer à aucun de leurs droits, à ce pour quoi leurs organisations sont faites.
Et c’est pourquoi les comités de résistance et de reconquête préparent le rassemblement du 10 novembre.
10 novembre 2018 à Paris : réunion nationale appelée par le comité national de résistance et de reconquête
Appel de la réunion nationale des délégués des comités locaux : « Une large discussion a lieu avec les milliers de militants qui veulent résister à Macron et qui veulent défendre et organiser la reconquête des acquis de 1936 et 1945. Cette discussion est engagée dans les comités dans lesquels se regroupent les militants ouvriers, syndicalistes, élus aux appartenances et aux parcours divers mais qui entendent contribuer à cette discussion. Ce travail de résistance et de reconquête face au basculement de société qu’organise Macron est une question politique essentielle. Elle exige d’élargir et de renforcer les comités comme cadre de discussion et d’action commune. C’est pourquoi les délégués réunis ce 23 juin appellent l’ensemble des comités à préparer une conférence de milliers de militants à l’automne pour rassembler une large force. » http://www.cnrr2018.sitew.fr
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