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vendredi 19 octobre 2018

L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 523 du jeudi 4 octobre 2018




Informations Ouvrières n°523

Des baisses d’impôts « historiques » 

mercredi 3 octobre 2018
 





Des baisses d’impôts « historiques » ?

Claude Billot-Zeller Membre du bureau national du POI


« C’est historique » : six milliards de baisse d’impôts. Il faut l’expliquer, le marteler, insiste Macron. Mais la plupart des mesures annoncées sont déjà en pratique dans l’exercice 2018. Qui va en profiter ? D’abord ceux qui ont déjà été servis avec le cadeau ISF, qui devait grâce au ruissellement fortifier la croissance.
Le deuxième budget Macron rencontre des difficultés ; baisse de la croissance, inflation, la situation financière n’est pas bonne, le déficit atteint 2,7 %…
Au plan mondial la crise s’étend, Mme Lagarde explique que la situation peut devenir grave !
Il ne suffit pas de claironner avec insistance la baisse de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages (3,8 milliards), la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires qui va appauvrir les caisses de la Sécurité Sociale, offrir aux entreprises le CICE en allégement de charges, avec le cumul du CICE de Hollande (20 milliards) et aussi la baisse de l’impôt sur les sociétés de 33 % à 31 %.
Et « en même temps » prétendre construire une nouvelle prospérité, avec des mesures qui frappent et pénalisent le budget des ménages. Il n’y a plus d’indexation sur les prestations familiales et sur les retraites. L’APL diminue. Les tarifs des produits pétroliers augmentent lourdement et régulièrement, ainsi que les prélèvements sur le tabac.
Les taux des cotisations des retraites complémentaires Agirc-Arcco vont augmenter. Les salaires n’augmentent pas aussi vite que l’inflation et les retraites stagnent à 0,3 % ! Une misère, avec une inflation à 1,3 % le compte n’y est pas !
Le président des riches a bien offert 4,5 milliards de baisse de fiscalité aux plus aisés, 1 % de la population, sûrement parmi ceux-là des soutiens de sa campagne présidentielle – c’est touchant, la reconnaissance –, mais ça n’a pas servi à la croissance.
Des mesures qui vont favoriser l’emploi ? 4 164 postes doivent disparaître en 2019.
On déshabille Paul pour habiller Pierre, aux ministères de la Défense et de la Justice des emplois seront créés. Mais les emplois aidés diminuent : 320 000 en 2017, en 2019 130 000 ; ce sont les communes et les associations qui sont durement impactées par cette mesure qui s’accompagne de réduction budgétaire. Cette orientation budgétaire, et les plans santé, pauvreté, montrent clairement que, pour Macron, l’amélioration du pouvoir d’achat, le recul de la pauvreté ne peuvent provenir que de l’économie qui offrirait du travail à tous.
La fronde chez les élus dépasse les clivages politiques et vise Macron et son gouvernement. Les élus locaux (communes, départements, régions) ne supportent plus la façon dont la macronie les traite, par l’abandon et le mépris, comme leurs administrés. La gouvernance jupitérienne devient insupportable.
Ce budget souligne nettement la fracture entre les actifs et les autres dits « inactifs », entre les métropoles et les territoires ruraux plus éloignés, entre les urbains encore dotés de services publics nécessaires à l’égalité entre les citoyens et les territoires en voie de désertification où la vie devient compliquée et dure. Ce budget souligne le démantèlement de la République.
Aussi, afin d’arrêter le carnage, pour défendre et reconquérir nos acquis de 1936, de 1945, le 10 novembre rassemblons-nous pour débattre, échanger librement et chercher les moyens de faire entendre nos voix et d’arrêter la barbarie macronienne.
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