Informations Ouvrières n°520
“Oui mais… ça branle dans le manche” (J.-B. Clément, 1871)
mercredi 12 septembre 2018
“Oui mais… ça branle dans le manche” (J.-B. Clément, 1871)
Serge Bloch Membre du bureau national
Le 7 septembre, Christine Lagarde, au nom du FMI, s’exprime ainsi : « La crise financière mondiale demeure l’un des événements déterminants de notre époque (…). Elle (...) ne semble pas vouloir s’estomper de sitôt (…), conduisant à une crise systémique. »
C’est dans ce contexte que la Ve République jupitérienne est secouée par les démissions de « ministres intègres » quittant le paquebot en plein naufrage et par les scandales de « conseillers vertueux » mis en place afin de tenter d’étayer un régime à bout de souffle. Sous la houlette du capital financier, le « chef de l’État » est bien déterminé à reprendre l’ensemble des conquêtes de ses « sujets », les fameux « Gaulois réfractaires aux changements », « ceux qui ne sont rien » et « ceux qui ne peuvent pas se payer un costard ».
E. Le Boucher, éditorialiste au journal Les Échos, s’en est récemment fait le chantre, appelant à « transformer le système social datant de 1945 devenu trop coûteux et inefficace ». Il poursuit : « Comme souvent dans son histoire économique et sociale (1830, 1936, 1945), la France était en retard, la mission du jeune élu était le rattrapage. »
Mais voilà, les cotes de confiance du « chef de l’État » et de son gouvernement n’en finissent pas de dégringoler, créant une panique dans l’exécutif, à tel point que Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, déclare : « Les réformes sont au départ toujours un peu impopulaires (…). Quand à un moment donné, vous devenez trop sûrs de vous, vous pensez que vous allez tout emporter » (interview sur BFMTV).
Le président du Sénat, quant à lui, s’est « ému » le 6 septembre de « la rentrée “délicate” pour l’exécutif, estimant que cette “mauvaise” séquence est la conséquence d’une illusion, d’un monde nouveau qui serait débarrassé des conservatismes, des pesanteurs, des arrangements d’un ancien monde qui aurait disparu telle l’Atlantide au printemps 2017 » (même source).
Les turpitudes de la cohorte des « chefs » et de l’armada des collaborateurs de l’Élysée sont légion. Malgré un quinquennat « placé sous le signe de la moralisation de la vie publique », les affaires sont les affaires ! Après de Sarnez, Goulard et Bayrou, à peine nommés et déjà débarqués, vinrent les affaires Ferrand, Pénicaud, Nyssen, Buzyn, Flessel et celles des aides de camp, Benalla, l’ange gardien déchu, et Kohler. Quant à Hulot, en homme d’affaires sentant poindre la mort du cygne, il a précipitamment quitté le château pour creuser son sillon dans d’autres eaux.
L’été fut chaud et la fin de l’été brûlant. Que sera la suite ?
Alors que le gouvernement, en pleine crise de déliquescence systémique, lance une nouvelle bataille contre les conquêtes de civilisation que sont les droits à la retraite pour tous et la Sécurité sociale, le contenu de la lutte politique menée par le POI et son journal Informations ouvrières, tribune libre de la lutte des classes, contribue à l’élargissement, au renforcement des liens et au débat avec ceux qui se battent pour la défense et la reconquête des acquis de 1936 et de 1945, dans le cadre de la lutte de classes.
Le rassemblement national à l’initiative du CNRR, qui se tiendra le 10 novembre, sera, à n’en pas douter, une nouvelle étape importante de la discussion politique entre militants.
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