Grand débat, propagande effrénée, calomnies contre les Gilets jaunes... C’est L’escalade pour tenter de faire reculer
mercredi 20 février 2019
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Grand débat, propagande effrénée, calomnies contre les Gilets jaunes...
C’est L’escalade
pour tenter de faire reculer
pour tenter de faire reculer
Opération d’« union nationale » derrière Macron
Depuis plusieurs jours, vaste campagne contre l’antisémitisme à l’appel
de la quasi-totalité des partis, des directions confédérales syndicales, relayée par tous les médias.
de la quasi-totalité des partis, des directions confédérales syndicales, relayée par tous les médias.
C’est une évidence qui ne souffre aucune discussion : l’antisémitisme est une abomination.
En tant que tel, il doit être condamné sans appel et combattu avec la plus totale fermeté.
Mais s’agit-il de cela ?
Le chef de l’État en personne monte en première ligne. Le même, il y a quelques mois, voulait réhabiliter Pétain. Les deux positions sont pour le moins irréconciliables. Alors de quoi s’agit-il ? Depuis une semaine, une campagne hallucinante, haineuse, se déchaîne pour tenter d’assimiler Gilets jaunes et antisémitisme. Ce n’est pas nouveau. Dès le début du mouvement des Gilets jaunes, il y a trois mois, immédiatement ces derniers ont été traités de « racistes », de « xénophobes », d’« antisémites »… Malgré une répression systématique, malgré l’enfumage, le piège du grand débat, le mouvement ne reflue pas.
Climat de lynchage politique et médiatique contre les gilets jaunes
Alors, les éditorialistes, pour ne citer qu’eux, s’alarment et s’acharnent. Le quotidien patronal L’Opinion publie une chronique intitulée « 50 000 Gilets jaunes contre la démocratie », dans laquelle on peut lire : « Quand pour 50 000 Français l’opposition entre l’élite et le peuple (…) [est] sur le terrain de la haine de l’autre, alors ces 50 000 ont quitté les rives de la démocratie. »
Un climat de lynchage politique et médiatique. Il faut protéger ce régime usé jusqu’à la corde, ce gouvernement en crise, plus fragilisé que jamais, qui ne sait pas comment faire atterrir son « grand débat », mais qui entend poursuivre coûte que coûte sa politique de destruction de toutes les conquêtes sociales. C’est dans ce contexte qu’une opération d’union nationale est orchestrée. Plusieurs manifestations ont lieu ce mardi 19 février…
La « démocratie », ce serait eux, le gouvernement et tous ceux qui l’ont précédé ?
En tête de la manifestation parisienne, les principaux ministres du gouvernement. Ce gouvernement qui en ce moment même présente trois projets de loi dont l’objectif est d’en finir avec l’ensemble de la fonction publique et des services publics.
La démocratie, ce gouvernement qui par voie d’ordonnances fait passer les pires contre-réformes contre l’ensemble des conquêtes de la classe ouvrière ?
La démocratie, ce gouvernement qui, par la répression d’État, qu’il a décidée, est responsable de milliers de blessés, de centaines de mutilés ?
La démocratie, ce gouvernement qui entend faire passer une loi liberticide contre le droit de manifester et qui, dans son escalade totalitaire, a sérieusement envisagé de pénaliser l’antisionisme, instaurant de fait un délit d’opinion ?
La démocratie, tous ces partis qui se sont succédé à la tête des institutions de la Ve République pour mener à tour de rôle la même politique destructrice au service du capital financier et qui, pour cette raison, ont à juste titre été dégagés, balayés ?
Une politique que ce gouvernement totalement discrédité voudrait aujourd’hui mener jusqu’au bout.
Malgré et contre les obstacles, défaire Macron et sa politique
C’est précisément tout cela qui est massivement rejeté. Et le surgissement des Gilets jaunes est la première manifestation que personne n’avait vue venir de la révolte de l’immense majorité de la population. Parce que l’immense majorité veut la démocratie. Ces assemblées, où les Gilets jaunes refusent tous les représentants, tous les porte-parole autoproclamés et entendent bien contrôler leur mouvement, en sont une indication.
De même que ces assemblées syndicales où, dans les unions départementales, les unions locales, les militants décident localement la jonction avec les Gilets jaunes, discutent des moyens pour que leurs organisations jouent leur rôle, sans quoi elles risquent de disparaître. En contradiction totale avec toute union nationale autour du gouvernement, ces processus expriment le mouvement par en bas, pour passer malgré et contre les obstacles, pour défaire Macron et sa politique.
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