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jeudi 21 février 2019

L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 541 du jeudi 21 février 2019





Informations Ouvrières n°541

mercredi 20 février 2019
par  POI National 



Faire céder le barrage

José Arias, membre du bureau national du POI

Depuis quatorze semaines maintenant, les Gilets jaunes ont fait irruption. Ils veulent la prise en compte immédiate de leurs revendications. « Gouverner, c’est faire croire », disait Machiavel. Un débat national est lancé. Des élus triés sur le volet sont réunis, la mise en scène faite pour impressionner. Pour ceux qui s’illusionnent encore : « Non ! Les enfants ! C’est moi qui donne le micro. Ce n’est pas une communauté autogérée. Je vous demande… de vous asseoir », ironise Macron devant une assemblée d’élus d’Outre-mer qui réclament eux aussi des mesures contre la vie chère.
Pour Castaner, Griveaux, la tâche est ardue, tout est bon pour cacher la misère. Les affreux de service et leurs collègues du gouvernement s’étranglent d’injures. À les entendre, Gilet jaune = antisémite, violent, factieux ; un vent mauvais soufflerait sur la France, nous serions revenus en 1934, l’Action française du colonel de La Rocque qui déboule sur les boulevards, tous les samedis, contre « la Gueuse »…
Et chaque samedi c’est le décompte macabre de mains arrachées, d’yeux crevés, de blessures de guerre.
À ce propos, l’AFP avait annoncé une condamnation par le Parlement européen de l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD), en fait il n’en est rien. Le LBD, arme classée « non létale », est conforme pour l’Union européenne ! La répression est chirurgicale ! L’Union européenne de la liberté de manifester, c’est le LBD !
L’UE nous a habitués à ces positions alambiquées qui finalement vont toujours dans le même sens : l’Europe du fer et du charbon, c’est la fermeture des mines et des usines, l’Europe sociale, c’est la fin des droits sociaux, l’Europe laïque, c’est le respect des concordats, l’UE de la démocratie, c’est la monarchie espagnole issue du franquisme, le coup d’État permanent de la Ve République, l’UE solidaire des peuples, c’est la noyade de milliers de migrants en mer Méditerranée.
Les Gilets jaunes ont bien compris, c’est pourquoi ils exigent : « Macron, démission ! », ce président qui affirme toujours vouloir appliquer tout un train de mesures « conformes » aux directives européennes, contre la classe ouvrière : contre-réforme des retraites, suppression de 120 000 fonctionnaires, etc.
Mais depuis la grève du 5 février, la convergence possible entre Gilets jaunes et syndicats trouve sa voie dans nombre d’endroits, malgré le barrage organisé par les dirigeants des confédérations ouvrières. Dans un tract commun, on peut lire les revendications communes suivantes : « Augmentation immédiate des salaires, des traitements, des minima sociaux, des allocations et des retraites de 300 euros brut ; suppression de la hausse de la CSG pour les retraités ; suppression du CICE pour les groupes du CAC 40 et rétablissement de l’ISF ; conforter et rétablir le service public au service de la population dans tout le territoire ; stop au projet Macron contre nos droits à la retraite ; arrêt des licenciements et des fermetures d’entreprises qui impactent aussi les commerçants, les artisans, les paysans ; non à la loi anti-manifestation et antigrève… »
L’heure est au regroupement des forces organisées de la classe ouvrière et de la jeunesse pour faire céder le barrage se dressant contre la mobilisation et obtenir la satisfaction des revendications. C’est à cette tâche qu’Informations ouvrières, les adhérents du POI, s’affairent, en préparant avec des milliers d’autres la convention nationale des délégués des comités de résistance et de reconquête du 30 mars.
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