Editorial Informations Ouvrières n°539
Un pouvoir aux abois
mercredi 6 février 2019
par
par
Un pouvoir aux abois
Claude Brochard, membre du bureau national du POI
Comme Sarkozy et Guéant, l’éternel arrogant Macron sort soudainement, face à ses ennuis, une loi anti-manifestants, anti-droit de rassemblement. Deux mille cinq cents blessés, six mille gardes à vue parmi les Gilets jaunes, un parquet aux ordres. La ministre de la Justice prône la séparation des pouvoirs. Et elle entame l’indépendance des juges avec des ukases dénoncés par les avocats !
Les contrôles judiciaires fusent : interdictions de conduire ou d’aller dans la ville où ils travaillent !
Une majorité blâme les violences, mais l’action des Gilets jaunes n’est pas rejetée. Macron, enlisé, riposte : lettre aux Français, tournée des popotes, répression.
Ce pouvoir isolé blâme les oubliés qui font des efforts journaliers : retraités dans le besoin, travailleurs en recherche d’emploi, salariés pauvres, étudiants galérant… Pas des glandeurs.
Ce bonaparte de poche, dans la mouise, joue gros ! Comment, sans charrier de manif’, engranger les « réformes » : indemnisation du chômage, casser la loi de 1905, Constitution, fonction publique, retraites et, concernant la santé, changement « systémique » ? La preuve : ces dossiers sont retardés.
Au-delà de contre-vérités et banalités, sa fameuse lettre (dans le style d’un concours à l’Ena) ouvre un débat encadré. Pour servir à quoi ?
Ce président élu par effraction s’arroge le droit d’étaler sa propagande tous les deux jours, pose les questions, y répond, fait le compte rendu, avec une communication payée sur fonds publics. Cela choque-t-il le CSA, la Commission des comptes de campagne ?
Il refait sa marche de 2017 dans des bourgs devenus camps retranchés du village gaulois d’Astérix. Son show à l’américaine vise à retisser les liens pour ramener des brebis égarées.
Monsieur je-sais-tout, logé dans les beaux quartiers, attaque les bailleurs HLM, leur clamant d’aller chercher de l’argent à la Caisse des dépôts. Or c’est déjà leur prêteur quasi unique.
Il se flatte de stabiliser les dotations aux collectivités, éreintant les baisses du précédent quinquennat. Mais durant quatre ans, il était à l’Élysée ou ministre !
Emmanuel Ier dissoudra-t-il l’Assemblée, avec modification du mode de scrutin ? La haine de Macron façonnant les législatives, les inconnus députés LREM risquent de dégager.
S’il tente le référendum à choix multiples (avec quel contour ?), il aura « Macron dehors » : on répond au questionneur, peu aux questions. De Gaulle, d’une autre carrure, l’a subi en 1969.
Avec son quarteron d’obligés, il n’empêche pas le doute de s’installer. Choqué par les 10 milliards annoncés par Macron en décembre, Le Figaro parle d’un champ de ruines et exige que le pouvoir ne recule plus.
Malgré les provocations, les chantages au chaos, la révolte est là, elle est un signe avantcoureur. Le mouvement s’enracine. Les maigres avancées sont mangées par les fortes hausses : péages, produits alimentaires et bientôt électricité.
Les militants du POI s’engagent, avec Informations ouvrières, pour élargir, implanter les comités de résistance et de reconquête, hors de toute tutelle, dans les localités.
Claude Brochard, membre du bureau national du POI
Comme Sarkozy et Guéant, l’éternel arrogant Macron sort soudainement, face à ses ennuis, une loi anti-manifestants, anti-droit de rassemblement. Deux mille cinq cents blessés, six mille gardes à vue parmi les Gilets jaunes, un parquet aux ordres. La ministre de la Justice prône la séparation des pouvoirs. Et elle entame l’indépendance des juges avec des ukases dénoncés par les avocats !
Les contrôles judiciaires fusent : interdictions de conduire ou d’aller dans la ville où ils travaillent !
Une majorité blâme les violences, mais l’action des Gilets jaunes n’est pas rejetée. Macron, enlisé, riposte : lettre aux Français, tournée des popotes, répression.
Ce pouvoir isolé blâme les oubliés qui font des efforts journaliers : retraités dans le besoin, travailleurs en recherche d’emploi, salariés pauvres, étudiants galérant… Pas des glandeurs.
Ce bonaparte de poche, dans la mouise, joue gros ! Comment, sans charrier de manif’, engranger les « réformes » : indemnisation du chômage, casser la loi de 1905, Constitution, fonction publique, retraites et, concernant la santé, changement « systémique » ? La preuve : ces dossiers sont retardés.
Au-delà de contre-vérités et banalités, sa fameuse lettre (dans le style d’un concours à l’Ena) ouvre un débat encadré. Pour servir à quoi ?
Ce président élu par effraction s’arroge le droit d’étaler sa propagande tous les deux jours, pose les questions, y répond, fait le compte rendu, avec une communication payée sur fonds publics. Cela choque-t-il le CSA, la Commission des comptes de campagne ?
Il refait sa marche de 2017 dans des bourgs devenus camps retranchés du village gaulois d’Astérix. Son show à l’américaine vise à retisser les liens pour ramener des brebis égarées.
Monsieur je-sais-tout, logé dans les beaux quartiers, attaque les bailleurs HLM, leur clamant d’aller chercher de l’argent à la Caisse des dépôts. Or c’est déjà leur prêteur quasi unique.
Il se flatte de stabiliser les dotations aux collectivités, éreintant les baisses du précédent quinquennat. Mais durant quatre ans, il était à l’Élysée ou ministre !
Emmanuel Ier dissoudra-t-il l’Assemblée, avec modification du mode de scrutin ? La haine de Macron façonnant les législatives, les inconnus députés LREM risquent de dégager.
S’il tente le référendum à choix multiples (avec quel contour ?), il aura « Macron dehors » : on répond au questionneur, peu aux questions. De Gaulle, d’une autre carrure, l’a subi en 1969.
Avec son quarteron d’obligés, il n’empêche pas le doute de s’installer. Choqué par les 10 milliards annoncés par Macron en décembre, Le Figaro parle d’un champ de ruines et exige que le pouvoir ne recule plus.
Malgré les provocations, les chantages au chaos, la révolte est là, elle est un signe avantcoureur. Le mouvement s’enracine. Les maigres avancées sont mangées par les fortes hausses : péages, produits alimentaires et bientôt électricité.
Les militants du POI s’engagent, avec Informations ouvrières, pour élargir, implanter les comités de résistance et de reconquête, hors de toute tutelle, dans les localités.
cliquez ici --->IO539.pdf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire