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dimanche 10 février 2019

L'EDITO et les premières pages d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 536 du jeudi 17 janvier 2019

Editorial Informations Ouvrières n°536

Nous ne sommes rien, soyons tout
mercredi 16 janvier 2019
par  POI National 



Nous ne sommes rien, soyons tout

Maurice Colas, membre du bureau national du POI

Rédiger un éditorial pour un hebdomadaire n’est pas une mince affaire en cette période tant l’actualité sociale et politique est dense. Du côté gouvernemental, il semble que la navigation se fasse de plus en plus à vue, les déclarations et démentis des dirigeants se succédant de façon ininterrompue depuis des semaines. La crise politique qui secoue le petit napoléon et son gouvernement aux ordres du capital financier s’accélère de jour en jour. Combien de temps vont-ils encore tenir ? Cependant, dans cette situation de grande incertitude, il y a des constantes ! D’une part, le mépris et l’arrogance de Macron vis-à-vis de la population ne faiblissent pas ! Ses derniers propos concernant « le sens de l’effort » que nous aurions « oublié » en attestent. D’autre part, il y a la volonté affichée et réaffirmée de maintenir le cap et de « ne pas renoncer aux réformes ».
« Le droit du pauvre est un mot creux », dit L’Internationale. Ce vers, Macron a dû le faire sien ! Pourtant la mobilisation de milliers de personnes chaque samedi depuis deux mois (plus longue mobilisation sous la Ve République) devrait lui faire comprendre qu’il n’en est rien. Difficile de dire si le mouvement des gilets jaunes continuera. Il traduit la colère et l’exaspération de millions de personnes qui sont à bout, n’en peuvent plus, sont appauvries et peu à peu privées de leurs droits fondamentaux. Quoi qu’il advienne dans les prochaines semaines, cette colère des masses ouvrières et populaires demeurera. Les petits marquis aux ordres des instances de l’Union européenne, bien au chaud à Matignon ou place Beauvau, n’ont de cesse de dénoncer la violence. Mais la violence n’est-elle pas avant tout du côté du pouvoir ? Qui ferme les hôpitaux de proximité, les bureaux de poste, les « petites » gares, les écoles… privant ainsi des pans entiers de la population des services publics essentiels ? Qui détruit le Code du travail, les régimes de retraites ? C’est cette violence politique dictée par le capital financier qui est mise en oeuvre partout en Europe. Face à cette colère légitime des populations, le gouvernement, forcé de lâcher des miettes, tente de regagner en crédibilité auprès des tenants de l’ordre mais aussi auprès des partenaires européens. Une des mesures proposées et mettant en joie ces mêmes tenants de l’ordre étant que « toute participation à une manifestation non déclarée serait un délit ». Grave et dangereuse dérive d’un régime aux abois qui, plutôt que de répondre aux besoins fondamentaux de la population, choisit cette voie autoritaire. Pas sûr que cela suffise à calmer la colère du peuple ! En sus de cet arsenal répressif, le gouvernement propose d’organiser un grand débat national afin de tenter de calmer les esprits et faire légitimer ses réformes. Là aussi, pas sûr qu’il y parvienne ! À peine annoncé qu’une immense majorité de la population pense que cela ne servira à rien ! Même Griveaux est sceptique sur ses suites. C’est dire la cacophonie qui règne au plus haut niveau de l’État !
Du côté des partenaires européens, ce n’est pas mal non plus ! En visite en Allemagne le 11 janvier dernier, Philippe a tenté de « rassurer l’Allemagne et l’Europe » et « de calmer les inquiétudes des partenaires étrangers à l’égard d’un possible “immobilisme” politique à Paris ». Il n’en a pas moins rappelé que le gouvernement avait « la volonté résolue de poursuivre les réformes car l’immobilité serait probablement le plus grand risque ». Fermez le ban ! Face à cette volonté destructrice de l’ensemble de nos acquis sociaux, il est de notre responsabilité de résister, de nous organiser, de conforter le CNRR. Pour cela nous disposons d’un outil indispensable : Informations ouvrières.
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