Editorial Informations Ouvrières n°537
Des assemblées-débats politiques du POI dans toutes les localités
mercredi 23 janvier 2019
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Des assemblées-débats politiques du POI dans toutes les localités
Jean-Charles Marquiset, membre du bureau national du POI
Dans mon assemblée générale ouverte de reprise des cartes du POI, plusieurs militants non membres du POI étaient présents. Un camarade proche de LFI s’exprimait ainsi : « Si les Gilets jaunes se structurent comme un parti, ils sont morts. C’est pour ça que Macron n’arrête pas de leur faire des appels du pied pour leur dire qu’il leur faut des chefs pour pouvoir discuter. Aucun militant ouvrier, aucun Gilet jaune ne doit participer au grand débat organisé par Macron, qui ne vise qu’à les intégrer dans le carcan des institutions de la Ve République. Il faut préserver l’indépendance syndicale. Macron n’a aucune liberté, il est l’employé du capital financier. La situation est incontestablement avec les Gilets jaunes, un mouvement révolutionnaire. Il faut agir contre la répression car Macron vise à écraser les travailleurs et la population. Dans le cadre des institutions de la Ve République, nous serons toujours marrons. »
Se tenait samedi le bureau national du POI. Sans équivoque, le bureau national, dans sa déclaration (voir page 4), dénonce la violence d’État contre les manifestants, les Gilets jaunes, mais aussi les jeunes et l’annonce de la loi anticasseurs prévue par Macron et son gouvernement.
L’acte X des Gilets jaunes a encore démontré qu’ils ne lâchent rien sur leurs revendications, sur « Macron démission ! », pour en finir avec ce système, malgré toutes les manoeuvres tentant de les intégrer à un débat d’État pour sauver la Ve République et son bonaparte en chef.
Les faits sont là. Macron, en digne représentant du capital financier, poursuit ses contreréformes contre tous les acquis de la classe ouvrière. En plein grand débat, Delevoye a dévoilé son plan lundi. « Un régime universel par points » cherchant à pulvériser les régimes de retraite actuels, le Code des pensions civiles et militaires, les régimes spéciaux, la CNRACL… toutes les conquêtes des travailleurs du privé et du public. Tel est le contenu des pseudo-négociations associant les directions syndicales à la réforme de la retraite universelle par points voulue par le gouvernement. Au même moment, le mouvement des Gilets jaunes s’approfondit ; la masse des militants ouvriers dit : « Nos organisations ne doivent pas participer au grand débat. »
Samedi dernier, se tenait aussi la réunion du comité de liaison des comités de résistance et de reconquête des acquis de 1936 et de 1945. Ils proposent d’organiser une convention nationale de délégués des comités locaux. Le Comité national de résistance et de reconquête (CNRR) « appelle tous ceux qui résistent, tous ceux qui veulent ouvrir une issue démocratique et politique, à multiplier partout les réunions pour resserrer et élargir les liens tissés entre travailleurs, Gilets jaunes, militants ouvriers, syndicalistes, militants politiques »… À n’en pas douter, cette proposition sera entendue (voir page 7). Cette convention de combat politique aura lieu fin mars.
cliquez ici --->IO 537.pdf
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